Action n°1 : Renforcer l’économie de l’officine pour préserver l’avenir
Accélérer la réforme de la rémunération, c’est agir pour maintenir le revenu du pharmacien.
La FSPF propose de rattraper le temps et l’argent perdus pour le réseau : il faut ouvrir au plus vite une nouvelle étape de la réforme de la rémunération du pharmacien, pour préserver son revenu et son officine des baisses de prix à répétition sur le médicament remboursable.
- L’honoraire : accélérer la réforme pour déconnecter la rémunération des prix et des volumes, afin de valoriser l’acte de dispensation du médicament. Les premiers résultats sont là. Ils sont insuffisants car l’application du dispositif a été retardée. Il faut accélérer le processus et créer un honoraire par dispensation d’ordonnance.
- La ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique) : il faut simplifier les dispositifs ROSP, que les caisses ont rendus trop complexes, développer les nouvelles missions et augmenter le niveau de rémunération qui doit arriver en temps et en heure. La ROSP ne doit pas être une usine à gaz !
- Garantir la rémunération sur le générique : MG=MP, ROSP générique, 40 % de remises… Les ressources liées au générique sont indispensables au réseau et doivent être garanties dans la convention en cas de baisses de prix.
- Stop aux baisses de prix non compensées pour l’officine : La FSPF s’oppose à toute baisse de prix des médicaments dès qu’elle entraîne une baisse de rémunération pour l’officine.
Action n°2 : Consolider le réseau
Défendre sans concession les 3 piliers de l’officine : la FSPF l’a fait en combattant le projet de loi Macron et en obtenant le retrait des mesures prédatrices pour l’officine.
- Préserver le monopole officinal : la FSPF l’a fait en obtenant le retrait des mesures permettant aux grandes et moyennes surfaces de vendre les médicaments sans prescription.
- Préserver la répartition démo-géographique : la FSPF l’a fait en obtenant la suppression des dispositifs de libéralisation de l’installation.
- Préserver le capital des officines : la FSPF l’a fait en obtenant du Gouvernement qu’il renonce à imposer l’ouverture du capital des officines à des investisseurs extérieurs à la profession, notamment des groupes financiers et en obtenant la fin des SELAS.
Ce que la FSPF a fait avec une détermination sans faille et en mobilisant, dans un mouvement unitaire toute la profession lors de la manifestation du 30 septembre 2014, elle le fera de nouveau, si denouvelles menaces apparaissaient. La FSPF est vigilante.
Action n°3 : Donner le pouvoir d’initiative aux pharmaciens
Donner davantage de pouvoir d’initiative aux pharmaciens d’officine est une priorité dans le cadre du premier recours, pour répondre aux besoins des patients et démontrer la valeur ajoutée de notre exercice professionnel, dans un système de soins en mutation.
- Les initiatives des pharmaciens doivent être rendues possibles en dégageant du temps sur les tâches administratives qui doivent être simplifiées et allégées.
- Développer les relations avec l’hôpital dans le cadre des entrées et sorties d’hospitalisation.
- Faire respecter le libre choix des patients dans le domaine des dispositifs médicaux.
- Dans les zones sous-médicalisées, déployer les moyens de la télémédecine pour faire de l’offcine une porte d’entrée dans le parcours de soins (cabines de téléconsultation, etc.).
- Concrétiser les nouvelles missions en contrepartie de rémunérations valorisantes : PDA avec un acte coté, entretiens de nutrition, services à la personne dans le cadre du maintien à domicile, etc.
- Chaque initiative nouvelle, chaque mission nouvelle du pharmacien d’officine doit être rémunérée de façon valorisante, sans entraîner de complexité supplémentaire.
- Les nouvelles missions doivent être réalisables par TOUTES les officines.
Action n°4 : Promouvoir l’exercice officinal
- Contre la vente par correspondance de l’OTC imposée par les diktats bruxellois et l’Autorité de la Concurrence : la FSPF préconise une approche raisonnée. Elle a obtenu des pouvoirs publics un encadrement rigoureux qui préserve le réseau, en imposant une officine réelle derrière chaque site de vente en ligne. La FSPF veut permettre à toutes les officines qui le souhaitent d’accéder à ce marché, et met à leur disposition un dispositif de click and collect dont la finalité consiste à faire venir le patient à l’officine.
- Contre la loi de Santé médico-centrée : la FSPF s’oppose au projet de loi de Santé qui ne s’intéresse pas aux problématiques de l’officine et qui renforce le pouvoir direct des ARS sur les professionnels de santé.
- Pour un pharmacien acteur du premier recours : son rôle doit être reconnu et valorisé, au même titre que les autres acteurs du premier recours.
- Pour une prise en charge coordonnée des patients dans le cadre des équipes pluri-professionnelles de soins.
- Pour le développement du rôle des groupements et coopératives de pharmaciens au service de l’exercice libéral du pharmacien.
- Pour imposer le pharmacien correspondant dans la prise en charge des patients chroniques. La réussite du dossier pharmaceutique le permet. Cette mesure complète le dispositif du pharmacienréférent pour les EHPAD, mis en œuvre à l’initiative de la FSPF, qui procurent des rémunérations complémentaires.
Action n°5 : Faire respecter les pharmaciens
Un pharmacien, ça se respecte !
Depuis toujours la FSPF lutte pour que les pouvoirs publics regardent aussi du côté des officines et ne s’intéressent pas seulement aux industriels ou aux prescripteurs. Alors que notre système de santé est en ébullition, les pharmaciens, qui n’hésitent pas à manifester eux aussi lorsque c’est nécessaire, comme ils l’ont fait le 30 septembre 2014 contre le projet de loi Macron, doivent rester mobilisés et unis pour être entendus et respectés.
Pour cela la FSPF veut ouvrir plusieurs chantiers :
- Exiger des intérêts de retard aux payeurs (Caisses et Complémentaires santé) en cas de retard de paiement. Le Gouvernement les a promis à certaines professions concernées par le tiers-payant ; il serait légitime que les pharmaciens en bénéficient également.
- Réclamer un choc de simplification administrative pour réduire le temps passé aux tâches administratives. Il faut s’appuyer sur les outils de la profession, les concentrateurs et le Dossier Pharmaceutique pour gérer la complexité.
- S’opposer aux mesures gadgets qui polluent le quotidien des pharmaciens et n’apportent rien en matière de santé publique (par ex. la généralisation de la délivrance à l’unité, le transfert des tâches administratives des caisses sur les officines).
- Imposer le maintien de la délivrance en officine des vaccins, autotests de dépistage etc. : c’est un impératif de santé publique.
- Agir contre l’insécurité. Toutes les officines ne peuvent pas travailler sous la surveillance de vigiles ! La FSPF demande au ministère de l’Intérieur et aux municipalités un nouveau plan pour la sécurité des officines. Il faut y travailler maintenant.