L’Académie Nationale de Médecine: une référence pour les EHPAD?

L’Académie Nationale de Médecine est méfiante envers les génériques. Normal car il suffit de regarder la composition chimique de l’Académie.      1910: 5%       1930: 60%      1940: 35%       1950: 0%

Et oui, pas facile pour une Académie aussi vénérable de comprendre que:

– Une spécialité pharmaceutique perd son brevet au bout de 20 années et , en conséquence, que son principe actif appartient au Patrimoine Mondial de l’Humanité,

– Que le terme de générique, dans notre pays et en partie grâce à nos ancêtres de l’Académie, est synonyme  de « sous-médicament » alors que, dans les pays des continents africain et asiatique,  les génériques des anti-rétroviraux ont permis de soigner des milliers de  séropositifs dont l’espoir de guérison aurait été condamné par leur pauvreté.

Comment faire comprendre à ces braves messieurs (quelques femmes seulement sur les 130 titulaires et je trouve cela dommage) qu’un générique n’est pas une injure mais tout simplement un médicament comme un autre que n’importe quel pays de notre planète a le droit de fabriquer (plus ou moins bien) afin d’aider son peuple à se soigner à moindre coût.

Evidemment qu’il faut faire attention et contrôler la fabrication et la qualité du produit fini comme pour n’importe quelle entreprise industrielle sensible et avec des normes européennes puisque nous vivons en Europe.

Est ce que ces vieux messieurs voudraient que personne n’écoute la sonate°11 de Mozart parce que son compositeur est mort depuis 220 ans?

Faudrait il laisser le monopole de fabrication ad vitam aeternam à un seul laboratoire pharmaceutique?

Un principe actif comme l’aspirine a le droit d’être fabriqué par n’importe quel laboratoire pharmaceutique à partir du moment ou les règles de fabrication sont respectées. Un « générique », nom devenu maudit en France, est un médicament comme un autre et, comme n’importe quel médicament, le fabricant, le prescripteur comme le pharmacien doivent rester vigilants. Cela vaut aussi pour un fabricant de freins d’automobile au Japon, un fabricant d’implants mammaires en France ou un laboratoire pharmaceutique en Inde.

Messieurs les académiciens, je suis certain que vous avez pondu des rapports certainement mieux rédigés que celui-ci alors, comme disait un guérisseur célèbre:  Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font .

P.L

 

 

 

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