Editorial du nouveau président de notre syndicat départemental.

Philippe Lance, Président du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône

En ces temps difficiles,  j’hérite de la délicate fonction de Président du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône et je tenais à me présenter à tous les confrères du 13.

Je suis pharmacien titulaire associé à Marseille près du Palais des Sports et du Stade “Vélodrome”.  J’ai 58 ans (je ne les fais pas sur la photo mais elle date de 5 ans) et je suis titulaire depuis 35 ans. Je pratique le syndicalisme par éclipses en fonction de ma vie familiale et des événements professionnels depuis 1981.

Depuis 1979,  j’adhère au syndicat que je préside depuis ce jour.

Vous savez que nous sommes adhérent à la Fédérations des Syndicats Pharmaceutiques de France qui est le plus grand syndicat national mais aussi et surtout le plus structuré.

En cette période ou la laborieuse et délicate négociation a battu son plein pendant bien trop longtemps à cause des querelles syndicales et de Pouvoirs Publics déconnectés de la réalité, notre “structure-mère” est souvent décriée par les autres syndicats nationaux et par une partie de la profession.

Lundi soir,  notre conseil d’administration a renouvelé sa confiance à la FSPF et à Philippe GAERTNER mais confiance sans aveuglement et avec un grand esprit critique qui sied aux gens du Midi (à Paris, on dirait grande gueule) et plus particulièrement à un Marseillais comme moi.

En effet, si nous acceptons la négociation entre la Profession et l’UNCAM pour le fameux honoraire (part fixe de notre rémunération indépendante de la marge fluctuante des produit (en 2016, cette part fixe devrait représenter à peu près 48% de l’ancienne marge moyenne sur une boite de médicament), nous voulons aussi modifier les relations des fabricants avec les pharmaciens: ce qu’on nomme le “Direct”. En effet, ces relations se font souvent avec des contrats de partenariats qui favorisent fortement les grosses structures souvent appelés “discounters” au détriment des petites et moyennes structures.

A l’identique des Pouvoirs Publics qui exigent et imposent, entre “Génériqueurs” et Pharmaciens, une transformation des accords commerciaux complexes et opaques qui nous lient en accords  “clairs comme de l’eau de roche”, notre syndicat va demander à la FSPF d’abandonner cette idée de “corridor des prix” qui ne sied pas à une économie  libérale et de revendiquer des accords commerciaux libéraux et transparents sur la base de grilles tarifaires et de grilles de remises par quantités achetées opposables à toutes les officines. Ces grilles tarifaires proportionnées et établies par le laboratoire à partir d’un prix fabricant réaliste, et non un prix fantaisiste comme on peut le voir quelquefois, seront OPPOSABLES  A TOUS (Répartiteurs, discounters, petites officines, SRA, groupements, GIE, etc.). Dans ce cas, nous devrons nous organiser et nous regrouper pour obtenir des prix d’achat remisés concurrentiels et cela en obtenant l’autorisation totale de pouvoir faire des factures de rétrocession.

Ces grilles tarifaires de fabricant ou le prix remisé sera bien fonction des quantités achetées et dans des proportions réalistes du prix du marché seront les seules éléments permettant une négociation franche et rapide entre les fournisseurs et les professions de santé que nous sommes et nous demanderons à ce que les contrats souvent opaques que font signer certains gros laboratoires français du CAC 40 soient modifiés.

C’est à ces conditions et en nous organisant avec l’aide de notre syndicat départemental que nous arriverons à gommer les différences de prix trop importantes qu’il y a entre nos officines et que nous retrouverons le statut qui est le notre:  Profession de santé.

Un autre point me tient à coeur ainsi qu’à notre Conseil Syndical, c’est la problématique des sociétés de matériel médical, des HAD et des MAD. Si certaines de ces structures sont des partenaires, la plupart ne sont pas soumis au code de déontologie alors qu’il serait indispensable de leur en imposer un et qu’elles respectent le Code de la Santé Publique. En effet, le libre choix du malade n’est jamais respecté ou si peu. Et, en général, le malade aimerait garder son pharmacien mais n’ose rien dire en raison de son état de faiblesse. Et certains d’entre nous participent à ce dysfonctionnement et notre syndicat travaille actuellement avec le Conseil de l’Ordre pour que le libre choix du malade soit respecté quitte à sanctionner les confrères qui participent au refus du choix du patient. Pour l’instant, nous traitons les problèmes au coup par coup mais il devient urgent que les Pouvoirs Publics, en l’occurrence l’ARS PACA, interviennent sur les dérives de plus en plus fréquentes et très visibles dans les sorties hospitalières. Nous allons oeuvrer en ce sens.

Un petit mot sur ma volonté de créer des liens forts avec la Faculté de Pharmacie et de participer à la vie du CFA de la Pharmacie et de développer le DPC. Pour cela, je peux compter respectivement sur Philippe BESSON et Cyril SAVOURNIN administrateur GIMS et sur le président de l’ASFOSSS PACA, Alain ELKAIM.

Je tiens aussi à vous rappeler que j’ai conscience de l’importance d’une équipe qui a été à peine remaniée tellement j’apprécie de travailler avec toutes les personnes qui formait le bureau syndical et qui continuent à le former. Vous pouvez le trouver dans sa totalité sur cette page de notre site.

Je tiens tout particulièrement à remercier Valérie de LECLUSE pour son travail, son courage, son esprit d’analyse et la modération qu’elle apporte à ma fougue et mes réactions trop vives. Je remercie aussi Thierry DESRUELLES , administrateur CAVP, MADP, CGA13 qui occupe le poste stratégique de Trésorier, sans oublier mon fidèle conseiller,Erik MARX, membre de l’importante Commission Protection Sociale de la FSPF et je remercie aussi le reste du bureau qui travaille chacun dans un domaine intéressant la profession et je félicite notre conseil syndical qui a toujours été fortement impliqué dans la vie syndicale et je n’oublie pas la dévouée Sophie PIN, notre seule permanente, sans qui le syndicat ne pourrait exister.

Ce poste de président ne m’empêchera pas de continuer à me manifester auprès de vous sur facebook  ou dans les newsletters que nous vous envoyons.

Mais mon souhait le plus cher reste que cette partie minoritaire des officinaux du département  qui nous lisent régulièrement (avec un site, nous avons toutes les informations sur la fréquentation ainsi que  votre activité personnelle quand vous le consultez)  et qui ne  sont pas syndiqués chez nous viennent nous rejoindre en masse car je sais qu’aucun d’entre vous ne doute de l’action de défense professionnelle que nous menons autant au niveau départemental, régional et nationale.

Amitiés à tous

Philippe LANCE

Président, membre de la commission Communication de la FSPF, trésorier URPS Pharmaciens PACA.

 

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