Organisée par Claude Baroukh, secrétaire général de la FSPF, la dernière table-ronde du Congrès des pharmaciens a déployé nombre d’idées pour « éclairer sous un angle nouveau le recours au pharmacien ». Guillaume Nebout, directeur du développement international des services aux pharmacies chez Alliance Boots, a ainsi présenté différents types de services proposés depuis ou plus moins longtemps dans les officines européennes. Que ce soit la vaccination contre la grippe d’ores et déjà effective dans les pharmacies britanniques, irlandaises, portugaises et norvégiennes, le dépistage des mélanomes qu’effectuent les pharmaciens norvégiens et italiens, la télémédecine en cardiologie en Italie ou les entretiens pharmaceutiques en Angleterre, force est de constater que les services se développent inexorablement en officine.
Et « ça change réellement la perception qu’ont les patients du pharmacien », a commenté Guillaume Nebout. Le tout est de ne proposer que du « service qualitatif ; c’est primordial ». Ainsi, les pharmacies norvégiennes travaillent directement avec des centres de référence pour le screening des grains de beauté. Si la réaction des médecins peut être « froide au début », ils finissent tous par envoyer leurs patients en pharmacie ; « ça leur fait gagner du temps » ou « ça leur enlève une activité qui n’est pas à haute valeur ajoutée ». C’est encore autre chose au sujet de la vaccination en pharmacie : dans ce cas, il ne s’agit pas d’« un transfert de patientèle », a constaté Guillaume Nebout, mais d’« une nouvelle patientèle : il n’a été constaté quasiment aucune diminution du nombre de consultations chez le médecin mais une hausse chez les pharmaciens. Ce ne sont pas les mêmes patients. »