Editorial: Alerte rouge!

pcf3Les communistes attaquent la pharmacie d’officine!!! Il faut sauver le soldat Lénine.

L’article de l’Humanité qui est le parfait exemple d’un mauvais article journalistique est la conséquence de la politique de peur et d’affolement du Président de l’USPO, Gilles BONNEFOND.

Il faut espérer que cela soit corrigé par la très bonne réponse d’Isabelle ADENOT. (Voir plus bas)

A force de crier au loup en prenant l' »honoraire à la boite » de 0,80 euro comme explication à tous nos maux, en dénigrant constamment cet honoraire qui est un des éléments de la rémunération de nos actes pharmaceutiques avec la marge, l’honoraire à l’ordonnance complexe  , en citant constamment le Doliprane alors que cet honoraire est fixé sur toutes les boites de médicament et, qu’en compensation, un équilibrage a été fait sur la marge, équilibrage qui, hélas, nous a été favorable qu’un court instant en 2015, Gilles BONNEFOND a réussi à créer un focus sur cet honoraire à la boite auprès de la presse non spécialisée qui, alimentée par des journalistes souvent incompétents, ont utilisé les propos maladroits de Gilles BONNEFOND dans un article de presse nuisible pur notre image.

Il serait temps que les adhérents, les administrateurs et le bureau de l’USPO, s’ils existent, s’ils ont un esprit critique, signalent à leur « leader » qu’une abondance de communication en vue des élections URPS du 7 décembre 2015 risque de nuire à la profession tout entière. Il serait temps de lui dire qu’il est le moment d’acter une fois pour toute les bases de la nouvelle rémunération (honoraire-boite, honoraire-ordonnance, marge, ROSP, indemnité sur FSE) et de s’unir entre syndicats nationaux avant d’aller rencontrer les ministères et la CNAM pour négocier chacun des éléments que j’ai cité dans la parenthèse car l’ONDAM se met en place, le PLFSS 2016 arrive menaçant et la seule certitude que j’ai est que, si, par malheur, l’USPO continue cette politique de dénigrement systématique de la FSPF via l’honoraire par boite, tout le monde y laissera des plumes: en premier, les syndicats mais la profession tout entière et tout particulièrement les pharmacies économiquement fragiles.

Philippe LANCE

Président du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône

 


 

Article de l’Humanité: L’Humanité: revelation-un-nouveau-racket-sur-le-dos-des-malades


 

Réponse d’Isabelle ADENOT, Présidente du CNOP:

La comédie a assez duré !
Les médias doivent donner dans le sensationnel. C’est devenu la règle. Bien triste règle. Rien de tel pour déformer l’information ! « Un nouveau racket sur le dos des malades » tel est le titre accrocheur d’un récent article relatif à la rémunération des pharmaciens d’officine d’un quotidien national.
Sans remettre en cause de quelque manière que ce soit le principe vital de la liberté de la presse, l’ordre des pharmaciens en charge d’assurer la défense de l’honneur de la profession ne peut laisser passer une affirmation aussi fausse que calomnieuse. Faire passer les pharmaciens pour des professionnels de santé qui « extorquent l’argent -des malades- par intimidation, chantage ou violence », définition du mot racket, est intolérable.
Les évolutions du métier de pharmacien d’officine s’accélèrent, technologiquement, juridiquement et économiquement. Les pharmaciens sont résolument inscrits dans une dynamique d’innovation et de progrès qui bénéficie aux patients. L’intérêt de santé est leur vocation. Ils ont une délégation de service public dans le domaine sanitaire. Ils en portent la responsabilité et ont une somme de devoirs professionnels. L’Ordre est là pour le rappeler si besoin.
Il est normal que le secteur de la santé fasse débat. Mais le débat caricaturé, pollué par la volonté délibérée de biaiser les arguments pour atteindre des objectifs idéologiques prédéfinis, ne fait pas honneur aux professionnels soucieux de se donner comme objectif ambitieux d’expliquer au public les grandes mutations actuelles.
En matière de prix des médicaments, le législateur, représentant du peuple français, les autorités sanitaires et économiques ont fait un choix. Tout journaliste peut accéder aux explications sur le site :sante.gouv.fr/mise-en-place-d-honoraires-de-dispensation-en… .
L’ordre des pharmaciens n’a ni la mission ni la compétence de prendre part aux discussions entre l’assurance maladie et les syndicats représentatifs de la profession. Je ne commenterai donc pas ces changements de mode de rémunération, qui font débat au sein de la profession. Mais l’ordre des pharmaciens a une mission. Celle de faire respecter la déontologie professionnelle. N’en déplaise à ceux qui tronquent la vérité, cette déontologie est destinée à protéger les patients, non à laisser les pharmaciens agir au détriment des malades.
Le service des pharmaciens français est envié dans nombre de pays par sa qualité, sa sécurité, sa célérité et sa disponibilité. Ce service a un coût. S’il disparaissait, à ce jour une pharmacie ferme tous les trois (presque deux) jours, tous crieraient à l’inégalité d’accès aux médicaments sur l’ensemble du territoire.
Rendre compte de la réalité de l’officine sans débats biaisés, est de la responsabilité des journalistes. Toutes leurs chartes de déontologie insistent sur la vérification des faits. Certes des prix de médicaments remboursables ( fixés , faut- il le rappeler par l’Etat et non les pharmaciens) augmentent, mais d’autres baissent. Toute approche partiale participe à une désinformation non éthique qui ne représente pas cette belle profession, à laquelle tous les français, dont les pharmaciens et leur ordre, ont montré encore récemment leur fort attachement.
Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens

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