En ce début du mois de juin, un très mauvais signal a été envoyé aux professionnels de santé. L’Assemblée Nationale a accepté l’amendement déposé par le sénateur de la Gironde, viticulteur de profession, Gérard César.
Sous prétexte de la menace sur 500.000 emplois et pour “sauver l’économie viticole” (les grands propriétaires de Gironde?), les députés français n’hésitent pas à détricoter la loi Evin qui a pourtant fait la preuve de son efficacité. En effet, la consommation d’alcool a baissé de 20% en 20 ans et, s’il est difficile de chiffrer la baisse liée à la loi Evin, que ce soit tabagisme ou alcoolisme, cette loi a joué son rôle.
En quoi sommes nous concernés directement? Vous l’aurez compris, si les députés sont prêts à affaiblir une excellent loi en faveur de la Santé Publique mais en défaveur des lobbys des viticulteurs (et des cigarettiers), on peut s’inquiéter sur le monopole de délivrance du médicament réservé aux pharmacies d’officine car, on l’a vu avec le clown Arnaud, sous prétexte de libéralisation de l’économie et de croissance, certains sont prêts à tout pour redresser la France y compris en jouant avec la santé des Français.
Un simple amendement d’un sénateur, “ami” de MEL , sur une future loi de modernisation de l’économie pourrait passer aussi facilement que l'”amendement César” si notre fédération nationale FSPF mais aussi, avec leurs faibles moyens, USPO et UNPF n’étaient pas à l’affût, prêts à réagir à la moindre attaque sur la santé de nos concitoyens. Qu’ils en soient tous remerciés.
Philippe LANCE
Président