Non au sacrifice du réseau officinal !

Philippe Gaertner, Président de la FSPF
Philippe Gaertner, Président de la FSPF

Il y a 2 ans, le 30 septembre 2014, toute la profession s’est mobilisée pour infléchir la politique du Gouvernement. Attaque sur le monopole, ouverture du capital, répartition démo-géographique… une véritable remise en cause des conditions d’exercice de notre profession pesait sur nous.

 

Des objectifs gouvernementaux inacceptables pour l’officine

Aujourd’hui, et même si nous maintenons une vigilance de tous les instants sur ces trois piliers de l’officine, les baisses de prix significatives et incessantes des produits de santé entraînent la destruction programmée du réseau.

A ce titre, la lettre de mission adressée par le Gouvernement au président du comité économique des produits de santé (CEPS), en charge de la négociation des prix des médicaments et des produits de la LPP, est inapplicable et inacceptable en l’état pour la FSPF : baisse de prix des médicaments matures frappant tout particulièrement les officines de proximité, convergence des prix des génériques avec le risque de perdre l’égalité de marge entre générique et princeps, demande de prise en compte des remises pharmaciens dans la fixation des prix des génériques…

Ce n’est ni plus ni moins que la remise en cause de la politique du médicament en France, notamment du générique, avec des conséquences dramatiques pour l’officine.

Pour la FSPF, les objectifs fixés par le Gouvernement ne sont pas atteignables avec les règles actuelles de la rémunération de l’officine. La poursuite de la réforme du mode de rémunération est donc plus que jamais indispensable. C’est pourquoi nous avons demandé à la ministre de la Santé un engagement clair de l’Etat sur la rémunération des pharmaciens et son évolution pendant la durée de la prochaine convention.

L’enjeu pour la FSPF n’est pas la défense d’une corporation, mais bien celle d’une pharmacie moderne, prête à s’adapter encore plus aux besoins de notre système de santé dans l’intérêt des patients. Pour cela, nous devons travaillerdans un environnement économique stable et cesser d’être, année après année, la variable d’ajustement d’un système où l’économie l’emporte sur toutes autres considérations.

Nous ne réclamons qu’une égalité de traitement, à savoir une croissance de notre rémunération sur le médicament remboursable équivalente à celle de l’ONDAM voté pour 2017 et les années suivantes. Rien de plus… mais nous n’accepterons rien de moins.

La mobilisation de tous, amorcée cet été avec la campagne d’affichage, avec les 10 propositions pour l’officine et la grande consultation, est une étape indispensable à notre défense professionnelle. Nous savons que nous pouvons compter sur vous.

Philippe GAERTNER
Président de la FSPF

logo FSPF

Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR