Les newsletters sont envoyées à tous les pharmaciens mais certaines sont adressées uniquement aux pharmaciens syndiqués. Ces newsletters réservées à nos adhérents sont généralement celles qui peuvent faire gagner un peu ou beaucoup de temps ou d’argent et aussi certaines qui peuvent éviter d’en perdre.
Cela peut paraître injuste aux confrères qui n’adhèrent pas à notre syndicat mais il est juste et bon (cette expression me rappelle quelque chose) de s’occuper en priorité de ses ouailles.
Si cela peut inciter les pharmaciens non adhérents à venir nous rejoindre, tant mieux!
Mais cet éditorial est surtout fait pour vous informer sur la situation officinale. Actuellement, au niveau national, les deux syndicats FSPF ou nous sommes affiliés comme l’indique le logo de cet éditorial et l’USPO ont fait une union de circonstance afin de négocier la future convention de 5 années régissant nos rapports avec ceux de l’Assurance maladie, rapports qui incluent, depuis la convention précédente, une partie de nos rémunérations sur le médicament remboursable (honoraires).
Evidemment, pour obtenir cette cohésion syndicale, il a fallu que chacune des organisations accepte les idées de l’autre.
Au final, il va être défendu, entre bien d’autres choses moins directement liées à la rémunération, de nouveaux honoraires, un lié aux affections longue durée et un autre (dégressif) lié aux prescriptions inférieures à 13.00 euros environ.
Il faut bien comprendre que ces honoraires n’existeront que face à une prescription et, à la différence de l’honoraire accolé à la boite, ne fonctionneront pas pour les ventes hors ordonnances mais, cette fois, leur existence ne sera pas compensée par une baisse de la marge commerciale. Mais, plus que tout, en dehors de la manière, c’est l’enveloppe qui compte et si on atteint 8900 euros en moyenne de gain annuel supplémentaire (200 millions d’euros), ce sera le bout du monde!
Tout ceci ne réglera pas les soucis de baisse de ROSP, les baisses de prix princeps et génériques et les baisses de remises génériques. Et ne parlons pas de la réserve hospitalière jalousement gardée par les pharmaciens hospitaliers.
Une affaire longue et difficile qui me fait glisser vers un autre sujet: les ouvertures des dimanches et jours fériés et nuits .
La conjoncture de plus en plus compliquée amène des confrères à vouloir ouvrir sur une plage horaire étendue et surtout sur les dimanches et jours fériés et même les nuits en faisant fi du service de garde. Ce “business model” a une conséquence: une dégradation profonde et durable de la qualité de vie du ou des titulaires. C’est souvent une fuite en avant qui peut s’avérer dangereuse si une réaction défensive des confrères les plus proches et plus “solides” se déclenche. La loi permet de passer outre le service de garde qui reste un service solidaire, une solidarité de plus en plus en perte de vitesse dans la profession.
Cette solidarité, le Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône en a fait sa marque de fabrique et, dans notre département, notre syndicat, affilié FSPF, reste le seul phare qui peut vous guider vers un métier d’honneur et de sérieux. Non pas que les autres syndicats (UNPF et USPO) ne le font pas mais, dans notre département, ils sont à l’état embryonnaire depuis des années et n’ont pas les moyens, ni la volonté de se lancer dans cette voie.
Comme les années précédentes, nous comptons sur vous pour l’année qui s’annonce et nous ne désespérons pas de faire venir celles et ceux qui ne nous ont pas encore rejoints.
Philippe LANCE
Président