Lors de la Commission paritaire nationale du 14 décembre 2016, l’Assurance maladie a donné le top départ de la renégociation de la convention nationale pharmaceutique. Les discussions entre syndicats représentatifs de la profession et l’UNCAM commenceront officiellement le 22 février 2017.
Cette négociation est décisive pour les pharmaciens d’officine car elle structure la rémunération pour les 5 années à venir. L’introduction des honoraires de dispensation, que la FSPF a courageusement défendue, servira de socle aux négociations qui s’ouvrent.
Les réunions régulières de l’ensemble des organisations de la profession et les résultats de la Grande consultation de la Pharmacie d’officine, avec ses 1 500 contributions, sont des facteurs clés de la construction des propositions portées par les deux syndicats.
Confortée par cette forte participation, la FSPF entrera dans cette négociation avec des objectifs clairs et ambitieux :
• la FSPF demande la création d’honoraires supplémentaires de 2 euros par ordonnance, en moyenne, en plus des honoraires et de la marge dégressive lissée actuels. L’objectif est de poursuivre la déconnexion de la rémunération du pharmacien des baisses de prix des médicaments ;
• la FSPF demande l’introduction d’une rémunération pour les interventions du pharmacien sur l’ordonnance, la tenue du dossier patient (DP, DMP), les complexités spécifiques de certaines dispensations, la coordination des soins, la préparation des doses à administrer ;
• la FSPF réclame que les entretiens pharmaceutiques fassent l’objet d’un paiement simplifié, rapide et inter-régime. Pour toutes les autres missions, la FSPF demande un paiement à l’acte assorti d’une lettre clef ;
• enfin, la FSPF demande la simplification de l’acquisition des droits des assurés sociaux, y compris auprès des complémentaires santé, afin de fiabiliser la facturation des prestations pharmaceutiques et sécuriser leurs paiements.
Dans les prochains jours, Marisol TOURAINE, qui a pris l’engagement d’un soutien financier pluriannuel, adressera ses orientations au Directeur général de l’Assurance maladie. Avant d’engager la profession dans un bras de fer aux conséquences incertaines, la FSPF veut connaître les termes de cette lettre de cadrage. Le Conseil d’administration de la FSPF décidera, alors, des négociations ou des actions à mener.