Monsieur le Président,
Par communiqué de presse en date du 1er août, vous avez une nouvelle fois diffusé à l’ensemble de la profession un grand nombre de mensonges auxquels vous nous avez habitués. Ce texte est un contre-feu malhabile visant à détourner l’attention de nos confrères de votre signature de l’avenant conventionnel.
A ce propos, je me permets de vous rappeler que lors des dernières élections aux URPS, vous aviez affirmé votre engagement à ne jamais signer seul une convention. Pourtant, vous venez de le faire après me l’avoir tant reproché. Je comprends mieux aujourd’hui toute l’énergie que vous déployez en tant que syndicat minoritaire pour éviter que les règles du droit d’opposition ne s’appliquent à notre profession contrairement à toutes les autres. Vous aviez manifestement déjà envisagé de signer seul alors que vous représentez 25,84 % des pharmaciens syndiqués (journal officiel du 1 août 2017).
Je regrette que vous n’ayez pas tenu la position commune décidée ensemble en avril et envoyée de façon concertée à l’assurance maladie. Par cette attitude, vous avez rompu l’unité syndicale.
Pour en revenir à votre communiqué de presse rempli d’erreurs et de mensonges, je souhaite rétablir l’exactitude des faits :
- Il n’y a pas de cotisation obligatoire de 0,15 % qui s’ajoute. Vous avez probablement confondu avec la branche des artisans. Seule une cotisation de 0,04 % est prévue pour les professionnels libéraux pour le développement et le financement du paritarisme ;
- Il n’y a pas un surcoût de 300 euros en moyenne par officine. D’ailleurs, si le taux avait été de 0,15 % comme vous l’évoquez, le coût aurait été en moyenne de 185 euros par officine et par an et non 300 euros. Pour une pharmacie de 5 salariés la cotisation sera de moins de 50 € par an. Je comprends mieux, avec vos méthodes de calcul, que vous considériez l’avenant signé par l’Assurance maladie et vous-même gagnant pour l’officine. Vous ne pouvez pas, Monsieur le Président, multiplier la réalité par six ;
- La cotisation de 0,04 % ne sert pas à financer mon organisation, ni des indemnités à ses dirigeants. Cette affirmation est diffamatoire. Cette cotisation permet la mise en place de commissions paritaires régionales des professions libérales afin de défendre les intérêts spécifiques des professionnels libéraux dans le cadre de conflits portant sur la législation du travail ;
- Il n’y a pas de rapport entre la loi travail et l’adhésion à l’U2P. Celle-ci a été décidée en assemblée générale de l’UNAPL à l’unanimité moins une voix par les 66 organisations membres et non en catimini comme vous l’affirmez. L’adhésion à l’U2P permet aujourd’hui aux professions libérales de participer au dialogue social duquel elles étaient exclues de fait.
Monsieur le Président, je vous invite donc à revoir vos sources d’information, vos analyses chiffrées et votre analyse du code du travail. Ceci vous permettra notamment de percevoir la différence entre l’interprofessionnalité (assimilable à la première division) et la multiprofessionnalité (assimilable à la deuxième division).
Je me réserve bien entendu le droit de faire valoir les droits de la FSPF, si vous persistez dans le dénigrement, le mensonge et la mauvaise foi.
Philippe GAERTNER
Président