Joyeux Noël, chaleur et gaieté dans vos foyers.
Et comme a dit Saint Luc :
« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »________________________________________
Au premier plan, allongée sur un lit et vêtue du traditionnel manteau bleu, la Vierge Marie pose un regard d’amour sur l’Enfant Jésus emmailloté d’un lange tout aussi bleu et couché dans la mangeoire au centre de la composition. Conformément aux Ecritures, il est réchauffé par un âne, gris-blanc, et un bœuf, de couleur ocre, situés juste derrière la mangeoire. Notre regard est ensuite attiré par le vêtement et l’auréole bleus de Joseph, endormi au premier plan à droite, comme l’indique sa main posée sur la joue. La crèche est matérialisée par un rideau qui s’écarte devant l’Enfant Jésus et pourrait également rappeler le rideau du Temple des Juifs ou du tabernacle des chrétiens, servant à dissimuler le mystère divin. Enfin, l’artiste n’a pas oublié l’étoile, située en haut à droite, qui conduira bergers et mages au chevet du nouveau-né.
Nous retrouvons dans cette scène deux partis pris courants de l’iconographie médiévale, voire byzantine. Tout d’abord, la mangeoire de l’Enfant Jésus est représentée comme un autel, préfigurant le sacrifice du Christ pour l’Humanité et sa présence dans les hosties lors de l’Eucharistie. Ensuite, la figure récurrente de Joseph pensif ou assoupi, la main sur la joue, symbolise les doutes et interrogations de ce dernier à la naissance de l’Enfant Jésus, jusqu’à ce que Dieu revienne lui parler en songe.
La renommée de la cathédrale de Chartres vient surtout de ses 172 vitraux d’époque aux quelques 5000 personnages pour une surface de 2600 m², constituant la plus riche collection de vitraux anciens d’Europe ! La baie 50 fait partie des rares vitraux du XIIe siècle ayant subsisté après l’incendie ravageur de 1194. Malgré plusieurs campagnes de restauration (XIIIe, XVe, puis XXe et XXIe siècles), elle nous offre un bel aperçu de la virtuosité du travail de l’atelier chartrain, réputé, entre autres pour la qualité de son bleu si particulier.
source paroisse Sainte Jeanne Delanoue – Isabelle Marescaux.