Dans la presse professionnelle et dans ses propres communiqués que vous recevez par fax et email, l’USPO semble se donner le mérite du changement de position des mutuelles sur la non-prise en charge de l’honoraire des médicaments “15%”.
Ce revirement des mutuelles n’est du qu’à la volonté du Président de la République de ménager les Français suite à la crise “Gilets Jaunes”. L’USPO n’est en rien acteur de ce revirement mais désire le faire croire.
P.L .
Les signataires de l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique (CNAM, UNOCAM et USPO) avaient validé depuis plusieurs mois le principe de non prise en charge des honoraires de dispensation par les complémentaires santé lorsqu’une ordonnance ne contient que des médicaments à 15 % ou à 30 % et que ceux-ci ne sont pas pris en charge par la complémentaire du patient.
Depuis juin dernier et à diverses reprises, la FSPF a alerté les autorités sur l’injustice de cette situation tant pour les pharmaciens que pour les patients. N’ayant pas trouvé de solutions, les signataires ont cherché par la suite à en minimiser les conséquences.
En répondant à la presse grand public, la FSPF a désamorcé une polémique qui s’annonçait catastrophique, mais surtout a mis au pied du mur les complémentaires santé.
Le directeur général de l’assurance maladie avait indiqué à la FSPF que, dans le climat actuel de tension sociale, la médiatisation du reste à charge sur les médicaments concernés avait fait reculer les complémentaires, alors même qu’elles étaient inflexibles depuis des mois.
Si la FSPF se félicite de cette prise de conscience tardive des complémentaires sous la pression de l’opinion publique, elle demande une correction rapide du cahier des charges SESAM-Vitale, publié en mars dernier, afin que les logiciels des pharmaciens mais surtout des mutuelles évoluent en conséquence. Plusieurs semaines seront nécessaires avant la mise à jour des logiciels, entraînant au comptoir des incompréhensions probables. Ce sera encore aux pharmaciens de gérer le mécontentement des assurés.
Sur ce dossier, comme sur bien d’autres, l’amateurisme fait courir des risques à notre profession. Bien que non signataire de l’avenant n° 11, la FSPF reste vigilante dans l’intérêt commun des patients et des pharmaciens.