En cumul mobile annuel arrêté à novembre, l’activité du réseau est en hausse de 1,8 %, comme le mois précédent. Cette évolution s’explique majoritairement par la dynamique du marché remboursable (+ 2,4 % pour les médicaments et + 3,3 % pour les dispositifs médicaux) et, dans une moindre mesure, par celui de la parapharmacie (+ 1,5 %).
La situation des médicaments non remboursables continue à être préoccupante, avec un chiffre d’affaires en baisse de 6,5 %. Cette baisse d’activité n’est, qu’en partie, compensée par un transfert vers les dispositifs médicaux non remboursables, ce dernier marché affichant une croissance qui reste faible.
L’effet structure persiste, mais son ampleur semble décroître : si les volumes des médicaments remboursables, dans leur ensemble, chutent de 1,5 % sur les onze premiers mois de 2019, les ventes de médicaments onéreux enregistrent une hausse de 34 %. Cependant en cumul mobile annuel, la hausse du chiffre d’affaires industriel est de 2,5 % alors qu’il atteignait 3,2 % en 2018. La sortie de l’hôpital de ces médicaments chers, rendu possible par l’introduction d’une rémunération maximale prévue par l’avenant conventionnel n°5 signée par la seule Fédération, commence à se tarir.
L’apport financier de l’effet structure n’en reste pas moins non négligeable pour le réseau (19,4 millions d’euros sur les onze mois de 2019). Le vieillissement de la population génère quant à lui un apport de 6 millions d’euros. L’extension de la liste des spécialités dits spécifiques obtenue par la Fédération représente 62,5 millions d’euros.
En d’autres termes, en l’absence de ces trois effets, l’avenant n°11 à la convention n’aurait pas induit un gain de 82,39 millions d’euros pour le réseau, mais généré une perte de 5,51 millions d’euros.
Ces chiffres confirment ce que la Fédération avait anticipé depuis le début des négociations conventionnelles : la philosophie de l’avenant n°11 est bonne, mais son enveloppe financière largement insuffisante. La suppression de la ROSP RPPS, la baisse de l’honoraire HC (contestée par la FSPF car pas encore publiée officiellement) ou la création d’une nouvelle ROSP sur la dispensation adaptée ne feront que rendre la situation financière des officines, en particulier celles de proximité, de plus en plus délicate.
Confraternellement,
Président