Les attaques que notre profession subit depuis quelques jours, sont les plus importantes, les plus ciblées, les plus vicieuses, que nous connaissons depuis douze ans que je représente les pharmaciens du département et de la région.
Les piliers même de notre profession, sont remis en cause.
Nous sommes accusés de tous les maux par les médias qui évoquent la fin du monopole, du numérus clausus pour les pharmaciens et pour les étudiants, l’ouverture du capital…
On nous accuse de vendre les médicaments non remboursables trop chers, alors même que la TVA (contre notre avis) est passée de 5,5 à 10% et que les labos augmentent leurs prix catalogue de façon très régulière.
Les médicaments vendus en France sont parmi les moins chers d’Europe.
Même le précédent gouvernement qualifié de plus libéral n’a jamais osé aller aussi loin, n’a jamais autant menacé notre monopole.
Tout n’est pas perdu pour autant car le rapport de l’IGF est un document consultatif qui n’engage pas le gouvernement.
Plusieurs Ministres dont la Ministre de la Santé, nous soutiennent.
J’ai eu personnellement une discussion avec Catherine LEMORTON (Présidente PS de la Commission des Affaires Sociales à l’Assemblée Nationale) qui m’a assuré de son soutien pour défendre la pharmacie actuelle au nom de la santé publique.
Xavier BERTRAND, ancien Ministre de la Santé, m’a aussi assuré hier de son soutien et trouve le rapport de l’IGF très dangereux pour l’officine et la santé publique.
Le député Héraultais, Elie ABOUD, s’est exprimé à l’Assemblée sur ce sujet pour défendre notre profession.
Philippe GAERTNER et Philippe BESSET ont été reçus hier par Arnaud MONTEBOURG pour défendre les valeurs de l’officine.
Ils doivent fournir un contre argumentaire au rapport de l’IGF, dès qu’ils auront pris connaissance de l’intégralité de ce document.
Nous sommes certes touchés. Nous n’avons pas perdu la bataille. La guerre est déclarée et nous allons mener le combat.
Préparez-vous à la mobilisation qui devra être unitaire, solidaire et exemplaire.
Pour la santé des Français,
Pour la santé des officines,
LE MEDICAMENT DOIT RESTER EN OFFICINE.
Docteur Frédéric ABECASSIS
Président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault,
Président du Syndicat des pharmaciens du Languedoc-Roussillon.