La FSPF, qui a appelé les pharmaciens à fermer les portes de leurs officines le mardi 30 septembre pour dire NON au projet de loi de déréglementation annoncé par le Gouvernement, se félicite du taux record de suivi du mouvement.
Sous l’impulsion des 91 syndicats départementaux qui lui sont affiliés, des manifestations visant à interpeller les pouvoirs publics et expliciter les raisons de ce mouvement ont été organisées dans plus de 60 villes de France.
Le rapport de toutes les provocations
Après avoir été occulté pendant des mois par Bercy, le rapport de l’Inspection générale des finances sur les professions réglementées a été publié la semaine dernière, au nom d’une bien tardive « transparence ». Ce rapport doit, selon les termes du ministre de l’Economie, constituer la trame de la future loi relative à la croissance, vecteur de la déréglementation de certaines professions libérales.
Carton plein contre le futur projet de loi
Les premières orientations du dispositif législatif envisagé ouvrent la voie à l’industrialisation et à la financiarisation du réseau officinal, notamment par l’ouverture du capital des Sociétés d’Exercice Libéral (SEL) à des investisseurs non professionnels.
Un tel bouleversement de l’exercice libéral ne pourrait que pénaliser les consommateurs en détruisant les liens de proximité et en supprimant toutes les garanties, notamment de sécurité et de qualité de la dispensation, au détriment des patients et des 120 000 emplois de proximité que représente le secteur économique de la Pharmacie d’officine.
Jusqu’au 15 octobre pour revenir à la raison
La FSPF a rappelé au Gouvernement que la Pharmacie d’officine était ouverte à des réformes mais dans le respect du cadre fondamental d’un exercice sécurisé. Elle a entamé des discussions sans concession avec le ministère de la Santé et le ministère de l’Economie pour qu’une autre loi de croissance voie le jour.
La FSPF prend acte des déclarations de Bercy de ce jour aux termes desquelles il n’est plus envisagé d’ouvrir le capital des pharmacies à des non-pharmaciens dans le cadre du projet de loi « croissance et pouvoir d’achat ».
La FSPF, avec les représentants de la profession, sera reçue le mercredi 1er octobre au ministère de l’Economie.