Face aux perspectives de dégradation pour l’officine, la FSPF rappelle que l’unité de la profession est indispensable. Dans cet esprit, le 8 septembre, les responsables des organisations professionnelles de pharmaciens d’officine se rencontreront. La FSPF proposera une action commune destinée à mobiliser l’ensemble de la profession.
Les menaces sont triples :
- Le retard d’application de la réforme de la rémunération, qui fait perdre 40 millions d’euros en 2015 à l’ensemble du réseau ;
- L’aggravation des économies sur le médicament envisagées pour boucler le budget de l’assurance maladie avec une croissance de l’ONDAM réduite à 1,75 % en 2016 ;
- Le retour des exigences de libéralisation de l’accès aux professions de santé commandé par Bruxelles dans ses recommandations relatives au programme de réforme de la France pour 2015.
Parce que l’unité rend plus fort, la FSPF demandera aux autres organisations professionnelles de porter, avec elle, les 4 revendications suivantes auprès du Gouvernement :
- Exiger l’inscription dans le PLFSS 2016 des moyens nécessaires au maintien et au développement du réseau officinal, ce qui impose la compensation intégrale pour l’officine de toutes les baisses de prix sur le médicament ;
- Exiger l’accélération de la réforme de la rémunération pour évoluer au plus vite vers un honoraire de dispensation à l’ordonnance conformément aux engagements conventionnels de l’assurance maladie et de la profession, honoraire qui non seulement protège des baisses de prix et de volumes, mais surtout apporte la juste reconnaissance du service apporté par le pharmacien en tant que professionnel de santé ;
- Exiger la prise en considération des problématiques de l’officine dans le projet de loi de Santé, en confortant le monopole officinal ;
- Exiger l’engagement que le Gouvernement protègera la Pharmacie d’officine contre les mesures de libéralisation de l’installation à nouveau prônées par Bruxelles afin de préserver le modèle actuel de répartition démo-géographique qui garantit à tous un égal accès au médicament.
Ces revendications fortes portées par tous, dans un esprit d’unité, sont indispensables pour obtenir le renversement de la situation attendu par toutes les officines.
Le mouvement de contestation nationale du 30 septembre 2014 contre le projet de loi MONTEBOURG – MACRON a conduit au retrait des mesures portant atteinte aux fondamentaux de la profession (monopole, détention du capital, répartition démo-géographique).
Compte tenu du retour de nouvelles menaces pour l’officine, la FSPF proposera aux autres organisations professionnelles, de se mobiliser ensemble le 30 septembre 2015, afin que le Gouvernement n’oublie pas la capacité de mobilisation des pharmaciens d’officine et le soutien que leur apportent les patients.