Quatre protocoles de coopération de soins non programmés peuvent être mis en œuvre à l’officine, dans le cadre d’un exercice coordonné.
Ces protocoles confirment la reconnaissance du rôle du pharmacien d’officine en tant que professionnel de santé de premier recours. Ils sont toutefois conditionnés à l’appartenance du médecin délégant et du pharmacien d’officine délégué à une même structure d’exercice coordonné (officines membres d’un centre de santé (CDS) ou d’une maison pluriprofessionnelle (MSP) ou d’une CPTS).
Toutefois, deux arrêtés portant sur les protocoles odynophagie et pollakiurie et brûlures mictionnelles, publiés au Journal officiel le 14 mars 2023, ont remanié ces protocoles et ont abrogé les articles relatifs à la prise en charge par l’Assurance maladie. Ainsi, depuis le 15 mars 2023, plus aucune rémunération n’est prévue pour la mise en œuvre des protocoles odynophagie et pollakiurie et brûlures mictionnelles, quelle que soit la structure d’exercice coordonné. La FSPF a interpellé la Cnam et le ministère de la Santé à ce sujet.
En l’absence de réponse, la FSPF constate qu’aucune rémunération par l’Assurance maladie n’est garantie pour les pharmaciens s’engageant dans ces deux protocoles ce qui, dans un contexte de désertification médicale, est particulièrement regrettable.
Nous allons continuer à nous battre pour que ces 4 protocoles puissent être mise en place SANS exercice coordonné mais tout simplement au plus grand bénéfice des patients en recherche d’une réponse aux soins non programmés.
Valérie Ollier
Présidente Fédération Méditerranéenne des Syndicats de Pharmaciens