Médicaments manquants: Surveillance légiférée!

Nouvel article du Code de la Santé Publique paru au J.O du 28 septembre 2012 concernant les médicaments manquants:

« Art. R. 5124-49-1. − I. – La rupture d’approvisionnement se définit comme l’incapacité pour une pharmacie d’officine ou une pharmacie à usage intérieur définie à l’article L. 5126-1 de dispenser un médicament à un patient dans un délai de 72 heures. Ce délai peut être réduit à l’initiative du pharmacien en fonction de la compatibilité avec la poursuite optimale du traitement du patient.

Le pharmacien tient à la disposition du directeur général de l’agence régionale de santé les éléments prouvant les ruptures d’approvisionnement ayant nécessité un appel des centres mentionnés au III.

 

II. – Lorsque l’exploitant anticipe une situation de rupture potentielle d’approvisionnement, il en informe l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé en précisant les délais de survenue, les stocks disponibles, les modalités de disponibilité et les délais prévisionnels de remise à disposition et l’identification de spécialités, le cas échéant, pouvant se substituer à la spécialité pharmaceutique en défaut.

 

III. – Les établissements pharmaceutiques exploitants mentionnés au 3o de l’article R. 5124-2 disposent de centres d’appel d’urgence permanents accessibles aux pharmaciens d’officine, aux pharmaciens de pharmacie à usage intérieur définie à l’article L. 5126-1 et aux pharmaciens responsables ou délégués des grossistes répartiteurs.En cas de recours aux centres d’appel d’urgence, le pharmacien en informe l’agence régionale de santé. Les exploitants prennent toutes dispositions pour faire connaître les numéros d’appel auprès des professionnels de santé précités. L’exploitant assure la traçabilité des appels.

Ces centres sont organisés de manière à prendre en charge à tout moment les ruptures d’approvisionnement qui concernent les médicaments et à permettre la dispensation effective de la spécialité manquante. Cette prise en charge se fait en cas de rupture effective ou de manière anticipée lorsque la rupture est confirmée par le grossiste-répartiteur ou le dépositaire. L’exploitant informe trimestriellement l’agence régionale de santé dans le ressort de laquelle est le pharmacien des approvisionnements d’urgence en mentionnant chaque destinataire et les quantités fournies. La traçabilité de ces approvisionnements d’urgence est assurée dans les conditions définies par l’article R. 5124-58.

Un bilan trimestriel de ces approvisionnements d’urgence et des déclarations est réalisé par l’exploitant et adressé à l’agence, chronologiquement pour chaque médicament avec mention, le cas échéant, des quantités fournies et de leurs destinataires. »

 

IV. − L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé informe les professionnels de santé des ruptures d’approvisionnement effectives ou anticipées et précise, s’il y a lieu, les recommandations éventuelles pour gérer cette pénurie.

Les Pharmaciens du Sud

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