Les professions libérales devront cotiser plus pour leur retraite de base l’an prochain,

Les cotisations retraite des architectes, médecins, pharmaciens ou consultants vont bondir. La caisse qui gère leur retraite de base a entériné les décisions du gouvernement.Les cotisations des architectes, médecins, pharmaciens ou consultants vont être sensiblement relevées, deux années de suite, pour réduire le déficit de leur caisse de retraite.Les cotisations des architectes, médecins, pharmaciens ou consultants vont être sensiblement relevées, deux années de suite, pour réduire le déficit de leur caisse de retraite.

C’est décidé. Les professions libérales devront cotiser plus pour leur retraite de base l’an prochain, et encore plus en 2014. Le relèvement des taux de cotisations, proposé par le gouvernement, a été entériné jeudi dernier par le conseil d’administration de la CNAVPL. La caisse qui gère la retraite de base des médecins, des architectes, des consultants ou encore des notaires (mais pas celle des avocats, qui ont leur propre régime) compte quelque 620.000 cotisants cette année pour 276.352 pensionnés. Selon le dernier rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, son déficit qui est monté à près de 74 millions d’euros en 2011, devrait monter cette année à 127 millions d’euros. et, en l’absence de réforme, il atteindrait 218 millions d’euros l’an prochain.

Pour la première tranche de leurs revenus, qui va jusqu’à 85 % du plafond de la Sécurité sociale (environ 2.600 euros par mois), le taux de cotisation des professions libérales passera de 8,6 % à 9,75 % en 2013, puis à 10,10 % en 2014. Sur la deuxième tranche (pour les revenus compris entre 2.600 et 15.155 euros), le taux passera d’abord de 1,6 % à 1,81 %, puis à 1,87 %. Le gouvernement en attend un rendement de 170 millions d’euros l’an prochain.

Cette somme améliorera les comptes de la CNAVPL, en déficit depuis 2010. L’augmentation des cotisations « suffira à contenir le déficit annuel du régime de base des libéraux à environ 50 millions d’euros pendant deux années », s’est félicitée la CNAVPL dans un communiqué. Son président, Jacques Escourrou, demande maintenant au gouvernement de revoir le mécanisme de compensation démographique, qui pèse sur les comptes. La caisse des professions libérales est en effet l’une des plus jeunes du système de retraite français, puisqu’elle compte 2,4 cotisants pour un bénéficiaire. A ce titre, elle verse tous les ans plus du tiers de ses ressources aux régimes les plus défavorisés sur le plan démographique, notamment ceux des agriculteurs.

Les Pharmaciens du Sud

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