Les pharmaciens sont constamment la cible d’arnaques et de nombreuses victimes nous ont contacté.
Ces arnaques ont lieu dans des secteurs assez divers et peuvent être importantes: photocopieurs (arnaque la plus coûteuse), défibrillateurs cardiaques jamais révisés, croix lumineuses, groupements d’achats qui ne sont que des coquilles presque vides, annuaires que personne ne lit, faux organismes officiels ou jouant sur la confusion, internet, téléphonie (se font passer pour de grands opérateurs), etc.
Nous vous rappelons d’être extrêmement prudents et de travailler avec des sociétés connues et qui ont pignon sur rue depuis longtemps (et encore c’est à vérifier).
Actuellement, des représentants d’une société toute nouvellement crée (mi- 2013) passent ou téléphonent dans les officines en présentant des défibrillateurs avec un financement type leasing et en signalant que vous êtes peut être éligible à leur programme de subvention. Certaines de ces personnes soulèvent des points qui incitent à acheter leur matériel: obligation actuelle ou à venir, mensualités faibles. Nous incitons nos adhérents à ne pas donner suite car, en général, nous payons 3 fois le prix, quelquefois plus!
Il n’y a aucune législation qui nous impose de posséder un défibrillateur.
Nous vous rappelons qu’un défibrillateur demande un entretien qui a un coût non négligeable comme vous pouvez le lire sur cette information gouvernementale:
La mise en place d’un défibrillateur doit être accompagnée d’une maintenance appropriée. Celle-ci est prévue par le Code de la santé publique, les défibrillateurs étant des dispositifs médicaux. S’ajoute à cette réglementation celle issue du Code du travail lorsque les appareils sont installés en milieu professionnel.
l’établissement d’un inventaire des appareils,
la définition d’une organisation de la maintenance,
le recueil des informations permettant d’apprécier la pertinence des modalités de cette maintenance et de son exécution,
la tenue d’un registre pour assurer la traçabilité des opérations,
l’accès aux appareils et informations par les personnes chargées de leur maintenance et contrôle.Le code du travail prévoit quant à lui une obligation générale pesant sur l’employeur d’organiser la prévention des risques et les moyens de secours dans son entreprise. Il précise à son article R4224-17 que « les installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité appropriée. Toute défectuosité susceptible d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs est éliminée le plus rapidement possible. La périodicité des contrôles et les interventions sont consignées dans un dossier ».
Comme on le voit, si la réglementation pose les grands principes organisationnels, elle laisse l’employeur déterminer la périodicité et la nature de l’entretien et des vérifications. Pour cela, on devra en particulier s’appuyer sur le résultat de l’évaluation des risques de l’entreprise et sur les préconisations du fabricant contenues dans la notice de l’appareil. Par exemple, il semble intuitif qu’un appareil soumis à des vibrations dans un véhicule devra être vérifié plus souvent que celui abrité dans un boîtier placé dans un bureau. De même, un contrôle annuel peut s’avérer très largement insuffisant si l’appareil est soumis à des fortes températures ou à un accès libre.
Compte tenu de la spécificité de ces appareils et de certaines incompatibilités entre les marques, il est préférable (mais pas obligatoire) d’en confier l’entretien à l’installateur. Celui-ci propose d’ailleurs en général un contrat d’entretien à ses clients lors de la vente ou de la location de l’appareil ; il faudra alors s’assurer que la nature des opérations qu’il envisage et leur périodicité correspondent bien aux nécessités d’exploitation et aux spécificités de l’entreprise.
La maintenance des défibrillateurs automatiques externes trouve sa justification principale dans le vieillissement de deux composants essentiels de l’appareil :
Les défibrillateurs sont dotés d’une ou plusieurs sources électriques pour délivrer l’énergie nécessaire au choc et alimenter un dispositif d’auto-test. Ces piles et/ou batteries doivent être changées périodiquement. Leur durée de vie est variable de un à cinq ans selon leur type, les fabricants et les conditions d’utilisation.
Avec le temps, le gel de contact qui recouvre les électrodes pour assurer leur conductivité électrique se dessèche (selon les modèles et l’exposition entre 2 et 7 ans), rendant l’ensemble inopérant.
Il est également à noter que les défibrillateurs effectuent automatiquement un test périodique automatique dont les résultats sont stockés sur une mémoire de l’appareil, il est donc nécessaire que l’opération de maintenance permette de relever ces paramètres. Certains modèles transmettent d’ailleurs ces données à un centre de gestion à distance par téléphonie mobile ou Ethernet, ce qui constitue une bonne solution pour prévenir des pannes évolutives, surtout si l’entreprise dans laquelle est installé l’appareil n’a pas suffisamment structuré l’organisation de sa maintenance.
source: Cellule pluridisciplinaire de santé au travail de la DIRECCTE du Languedoc Roussillon – (Septembre 2011 – 4ème mise à jour)
Un bon site d’information: http://www.cardiochoc.com/conseils.html
Une idée de prix: http://www.cardiosecours.fr/home/29-defibrillateur-philips-heartstart-hs1-avec-sacoche-livre-avec-kit-d-intervention-et-kit-signaletique-.html
P.L