Enquête sectorielle sur le médicament de l’Autorité de la Concurrence

La journée du 19 décembre a été celle du résultat de l’enquête publique sur le médicament.

En dehors de quelques points bien analysés, le rapport et le communiqué de presse de l’Autorité de la Concurrence  sont caricaturaux.

Toute l’ambiance de ce travail est orienté vers la politique d’achat, le moins-disant, l’incitation à faire appel à des marchés extérieurs moins chers, en faisant fi de notre activité de professionnel libéral de Santé Publique.

C’est un copier-coller des désirs de MEL qui crie victoire et qui va essayer de faire passer la fin du monopole dans la deuxième lecture de la Loi Hamon sur la consommation!

Nous sommes tous excédés par ces attaques incessantes sur la profession mais l’exaspération peut être un moteur mais n’est pas une action.

Pour qu’il y ait action, il faut aussi une volonté, la notre et la votre.

La première action va être de contrer le communiqué de presse de l’Autorité de la Concurrence par tous les communiqués de presse qui démontreront que ce rapport est une « ode au moins-disant », un « poème de la délocalisation asiatique », une « prière dans le Temple de la Consommation ».

Le professionnel de santé qu’est le pharmacien n’est évoqué que sur quelques lignes. Ce rapport est parfait si nous sommes considérés comme des vendeurs de boites en carton mais choquant si nous sommes considérés comme de vrais professionnels de santé.

C’est le même raisonnement absurde que pour les tests de grossesse. Pour démotiver nos équipes, c’était bien trouvé.

Pourtant il faut se battre, continuer à justifier et faire partager notre action et notre utilité.

Il nous faut répéter nos arguments:

le conseil de délivrance, le Dossier Pharmaceutique, le DPC (formation continue obligatoire), nos actions de prévention, le suivi thérapeutique, nos efforts colossaux (et solitaires) pour réduire le déficit de la Sécu par la substitution pendant que les autres professions de santé et les hôpitaux continuent allègrement de creuser le déficit.

Espérons que la multitude d’arguments en notre faveur sera entendue par les médias, par le Ministère de la Santé (aucun problème car c’est déjà fait) mais surtout par Bercy et le Premier Ministre.

Si l’oreille du Premier Ministre et celle du Ministre des Finances ne sont pas attentives, le temps de l’action viendra. Une action forte à la mesure de notre exaspération.

Nous avons raté la grève possible, totale et sans service de garde de 2 jours (ajouté à celle du dimanche et d’un jour férié) du 22, 23, 24, 25 décembre 2013 et du 29, 30, 31 décembre 2013 et 1er janvier 2014 qui aurait été un fort symbole à l’entrée de l’année des Municipales. Espérons que nos instances représentatives nationales ne nous feront pas rater la prochaine occasion de manifester notre harassement.

P.L

 

N.B: L’Autorité de la concurrence, anciennement Conseil de la concurrence, est une autorité administrative indépendante française chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés. Elle a pour but d’assurer le respect de l’ordre public économique.

Bien qu’elle ne soit pas considérée comme une juridiction, elle prononce des injonctions, prend des décisions, et le cas échéant, inflige des sanctions, susceptibles de recours devant la cour d’appel de Paris et la Cour de cassation. Elle rend également des avis.

Les principales sources de droit de son action sont le code de commerce (livre IV) et les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Son siège est à Paris, au 11 rue de l’Échelle (certains services tels que celui des concentrations ou de l’économie se trouvent au 6 avenue de l’Opéra). source wikipedia

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