CONVENTION NATIONALE PHARMACEUTIQUE:
Assurance maladie et syndicats de pharmaciens signent un protocole d’accord sur le premier dispositif d’accompagnement des patients chroniques sous anticoagulants oraux.
NDLR: Prévoyez un espace de confidentialité
Extrait de la convention: » Le pharmacien prévoit dans son officine un espace de confidentialité où il peut recevoir isolément les patients. Cet espace est réputé adapté dès lors qu’il permet un dialogue entre le pharmacien et le patient en toute confidentialité. »
Nous vous enverrons toute les précisions d’ici quelques jours.
P.L
NDLR: Un extrait du Pharmacien de France (revue de la FSPF) pour vous aider:
L’espace de confidentialité peut aussi être équipé d’un poste informatique pour le suivi du patient ou la délivrance de médicaments, évitant au pharmacien de laisser le patient seul, ainsi que différents appareils de mesure. Si l’endroit n’est pas à proprement parler un local ou une cabine, un paravent pourra par exemple délimiter l’espace.
Quoi qu’il en soit, « l’agencement doit être agréable et le mobilier ne pas paraître trop médical, en veillant au choix des couleurs, de la lumière, d’une plante… », ajoute Joëlle Hermouet. Tout titulaire peut déjà se lancer avec une enveloppe de 500 euros. Le reste sera fonction de sa volonté d’investissement, de ses moyens et de l’espace disponible, l’opération pouvant coûter jusqu’à 10 000 euros. « Une officine dont le chiffre d’affaires n’atteint pas 1,5 million d’euros aura du mal à bien s’équiper, ne serait-ce qu’en termes de disponibilité », estime Joëlle Hermouet. Car conseiller ses patients dans un espace de confidentialité prend du temps, notion souvent sous-estimée, et monopolise du personnel.
À ce titre, cet espace ne doit pas être trop éloigné de la zone de délivrance : « Par expérience, plus on s’éloigne des comptoirs, moins l’équipe s’y rend, a noté la consultante. L’espace de confidentialité doit être clos ou semi-clos mais ne doit pas pour autant nécessiter de traverser la pharmacie. » Il peut aussi être signalé dès l’entrée de l’officine ou bien sur l’une de ses parois, sans tomber dans l’ostentation et, donc, la stigmatisation. Ainsi « la signalétique devra être pensée pour éviter que la fréquentation de l’espace de confidentialité ne permette la distinction d’un patient » selon l’Ordre des pharmaciens (voir encadré ci-dessous). Faute de mieux, certains titulaires ne peuvent que recevoir leurs patients dans leur bureau ou en back-office. Mais, prudence, le premier peut être encombré et « donnera au patient l’impression que cet espace ne lui est pas consacré », souligne Joëlle Hermouet, et « seules les personnes habilitées peuvent se rendre » dans le second, rappelle Armand Lepot, pharmacien conseil pour l’agenceur Media 6 Pharmacie.
Tous s’accordent à conseiller une zone de confidentialité ouverte sur l’espace de vente et idéalement adaptée aux personnes à mobilité réduite.
Reste enfin la solution du comptoir isolé ou de l’optimisation d’un espace orthopédie existant. Dans ce dernier cas, deux écoles s’affrontent : à l’instar d’autres agenceurs, Les Ateliers de la Bastille et Fahrenberger, par exemple, proposent aux petites officines de tirer parti de l’isolation phonique et visuelle pour créer des salles mixtes, avec un jeu de cloison. Certes, mais « l’espace orthopédie évoque la maladie, le mal-être, rétorque Joëlle Hermouet, alors que l’espace de confidentialité se veut plutôt une zone de prévention.
Si, demain, une partie de la rémunération est fondée sur les nouvelles missions, la pharmacie déprécie l’importance de ces zones. Elles prennent de la place, elles ne rapportent rien immédiatement mais il faut s’en donner les moyens ! ». Beaucoup l’ont compris : pas un agenceur ne réaménage aujourd’hui une officine sans prévoir un espace de confidentialité. Ces professionnels, avec l’aide d’un architecte et/ou d’un consultant, vous trouveront en tout cas une solution sur-mesure.
Anne-Laure Mercier