Editorial: Pétition?

La profession frétille, s’émeut, bouillonne, s’énerve, se démène, bouge, est en colère, tourne des vidéos, scotche des affiches et fait des pétitions.

Difficile pour moi de commenter toutes les initiatives qui fleurissent dans la bouilloire officinale. C’est un fait, se manifester est une bonne chose, expliquer notre rôle à ceux qui ont la chance de ne pas ou très peu être malade est une excellente initiative.

Toutefois une pétition n’est pas une explication. C’est une expression de mécontentement et la définition tirée de Wikipédia et collée en bas de cet article vous éclairera.

La valeur juridique d’une pétition est inexistante! Toute la problématique de notre combat est inscrite dans cette phrase car, si nous avons bien besoin de quelque chose, c’est d’une valeur et d’un cadre juridique favorable. A quoi sert une pétition destinée à l’exécutif si l’exécutif n’a pas le pouvoir juridique de s’opposer aux directives européennes? A quoi sert il de se battre contre le Gouvernement si ce même gouvernement nous soutient mais ne peut pas nous rassurer et nous défendre?

L’USPO, et certains syndicats départementaux affiliés FSPF ont décidé de mettre en place des pétitions à signer. Notre syndicat pourrait suivre et si vous pensez que c’est la solution et n’hésitez pas à nous le faire savoir via notre email syndicat.pharmaciens13@gmail.com

Rien n’empêche de faire une pétition signée par nos patients si vous êtes motivés. Mais actuellement, notre plus grand besoin est un cadre juridique français qui refuse la libéralisation du circuit du médicament.

Ce cadre juridique ne s’obtiendra qu’avec de bons avocats spécialisés en droit commercial  français et européens et en droit de la santé. C’est pas mal d’argent à dépenser mais c’est le seul moyen de savoir s’il est possible d’éviter à la population un circuit dérégulé sur les médicaments à prescription non obligatoire.

L’UPRP (Union des Pharmacies de la Région Parisienne) a engagé une action contre le référé du Conseil d’Etat (son président Patrick Zeitoun me l’a confirmé par mail) alors qu’au même moment, Philippe Gaertner, président de la FSPF, confirmait par téléphone à Charles Fauré qu’un avocat lui avait dit que ce n’était pas possible d’attaquer la plus haute juridiction de l’Etat.

Etrange mais crucial car, comme je vous le dis, notre salut ou notre perte viendra de la modification juridique des directives européennes par rapport au Traité Européen. Et cela se fera avec des Hommes de Loi!

Une pétition auprès des patients, pourquoi pas? Je me demande si les ouvriers de Peugeot y ont pensé.

P.L

NDLR: Cet éditorial du rédacteur en chef n’engage que celui qui l’écrit. 🙂

Définition wikipédia: 

Le droit de pétition est le droit accordé aux populations de faire une demande directe au souverain, ou au représentant de l’exécutif. Par extension, il est possible de faire une pétition envers toute personne morale disposant d’un pouvoir.

Une pétition se présente le plus souvent sous la forme d’un ensemble de signatures au bas d’un texte. Ces signatures sont généralement recueillies dans la rue par des volontaires. Avec l’arrivée d’internet, un certain nombre de sites permettent d’organiser une pétition et de recueillir les signatures en ligne. La valeur juridique d’une pétition est inexistante mais la pression sur les décideurs politiques qui en résulte peut être décisive.

Dans les reproches faits par les détracteurs de la pétition on peut citer :

  • la mauvaise information voire la désinformation qui sert à récolter les signatures
  • le « bourrage d’urne » qui peut être mis en place par l’organisateur de la pétition, ou par des signataires trop zélés                                                                                                   
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