Lors de la quatrième et ultime séance de négociation qui s’est tenue ce jour, les organisations syndicales représentatives des pharmaciens d’officine n’ont été destinataires d’aucune proposition répondant aux objectifs fixés par la convention nationale pharmaceutique du 4 avril 2012. L’avenant relatif à l’introduction d’honoraires dans la rémunération des pharmaciens qui devait être conclu avant le 31 décembre dernier n’est donc pas prêt d’être signé.
Les propositions faites jusqu’ici par le directeur général de l’UNCAM ne permettent en effet d’atteindre aucun des objectifs assignés : ni de déconnecter partiellement la rémunération des pharmaciens d’officine des volumes et des prix de médicaments, ni de donner un sens à l’évolution de leur rémunération. La FSPF considère au contraire que l’évolution des propositions au cours des séances de négociations a conduit à s’éloigner de ces deux objectifs.
Les deux syndicats minoritaires ont pourtant accepté de signer les avenants « génériques », ce que notre conseil d’administration a refusé de faire compte tenu de l’élévation importante du niveau de substitution demandée pour les nouvelles molécules entrantes afin d’accéder au paiement individualisé. Dans une période de trésorerie tendue pour les officines et d’importantes baisses de prix, ce choix prive les pharmaciens d’une juste rémunération.
Au surplus, la particularité des DOM, à la fois en termes d’approvisionnement mais également d’économie plus forte réalisée par l’assurance maladie sur une boîte de générique, ne se traduit pas, dans l’accord, par un juste retour aux pharmaciens de ces départements.
Enfin, nous avons rappelé l’irritation causée par le retard du versement de la prime d’efficience de l’exercice pharmaceutique portant sur les médicaments génériques qui devait intervenir conventionnellement au cours du 1er trimestre 2013 et n’est toujours pas effectif.
Dans ces conditions, alors que les pharmaciens ont rempli leurs obligations et ont largement participé à la réduction du montant des médicaments remboursables vendus, la FSPF exige le respect, par l’ensemble des partenaires conventionnels, de leurs engagements.
C’est dans ce contexte que j’ai demandé un rendez-vous à Madame la ministre de la santé qui a toujours soutenu l’application de la convention pharmaceutique et l’évolution du mode de rémunération, afin qu’elle fixe les paramètres du passage à l’honoraire de dispensation.
Je vous tiendrai naturellement informé des suites de cette rencontre.
Paris, le 21 mai 2013
Philippe GAERTNER
Président