Editorial

Un congressiste 2014

Le Congrès National de la Pharmacie 2014 a eu lieu le 18 et 19 octobre et il a été précédé pour les présidents de départements d’un après-midi de conférences le 17 octobre.

Je ne peux pas vous faire un résumé de tout ce qui a été dit ou démontré mais il est essentiel que je vous donne quelques informations qui me paraissent être des clés pour une meilleure compréhension et interprétation de l’avenir.

Les points qui ont été marquants sont:

La fermeture et les manifestations associées lors du 30 septembre 2014  (cliquez sur le lien)

– Le PLFSS 2015

La possibilité de confier une partie de la vaccination à notre profession.

1) Fermeture et manifs: Lors de ce congrès de Mandelieu la Napoule, il a été rappelé combien votre détermination a été une aide précieuse pour les entretiens à Bercy au sujet du monopole et de nos compétences en général. c’est LE facteur qui a permis d’être écouté. Ecouter ne suffisant évidemment pas mais restant le préliminaire à une démonstration, il a fallu aussi argumenter et je suis fier d’avoir été l’élément pivot de cette action car parler que de la Suède comme l’a fait notre Conseil national de l’Ordre ne suffisait bien évidemment pas, même si les médias se sont emparés de cet argumentaire assez simpliste et fallacieux.

Emmanuel MACRON a été sensible aux rapports de structures officielles que j’ai pu transmettre à ses services concernant les atouts d’un monopole officinal sur le médicament.

La fermeture d’une journée entière le 30 septembre a été une exceptionnelle réussite et ce mot d’ordre UNAPL fortement relayé par les syndicats départementaux FSPF a totalement éclipsé le mot d’ordre de fermeture d’une demi-journée du 6 octobre qui avait été donné au départ par un autre syndicat pharmaceutique qui ne voulait pas manifester dans le cadre de l’Union National des Professions Libérales.

2) PLFSS 2015: 2 chiffres et un conseil. Le LFSS 2014 a fait perdre à la pharmacie française moyenne 14000 euros de marge en tenant compte des frais de fonctionnement qui augmentent inéluctablement.

Le PLFSS chiffré, c’est 18000 euros ce qui donne 32000 euros en deux années!!!  La FSPF ne peut l’accepter et essaie de négocier afin que la baisse du prix des médicaments ne soit pas si importante et qu’une partie de la récupération se fasse en négociation annuelle sur la ROSP 2015.  La ROSP 2015 étant basée exclusivement sur la substitution génériques, je vous conseille d’essayer d’améliorer le taux de substitution, de bien revérifier le répertoire des génériques, d’inciter nos équipes officinales à substituer, de respecter les molécules à stabilité pour les personnes de + de 75 ans et de bien substituer les molécules sensibles.  Si la ROSP augmente pour compenser la perte fort possible liée au PLFSS 2015, autant essayer d’améliorer encore l’efficience de nos équipes sur ce point.

3) La vaccination: Apres l’effet d’annonce, tout reste à faire. Un rapprochement avec les professions de santé touchées par cette possible mesure est indispensable. cela doit être fait dans le cadre des URPS et notre Président URPS section Pharmaciens, Charles FAURE, devra faire preuve de toute sa diplomatie et sa connaissance du sujet pour déminer le terrain. Un point à préciser: La vaccination n’est pas une demande de la profession qui ne s’y oppose pas. C’est l’IGAS qui a proposé en 2011 (Point 25: Prévoir, sous réserve d’une étude préalable, que le pharmacien, spécifiquement formé, puisse réaliser l’acte vaccinal sur prescription).

Evidemment et cela se comprend, les médecins et infirmières s’y opposent violemment et nous, syndicalistes, éviterons tout conflit. Mais la couverture vaccinale pour certains vaccins est devenue si faible en France que l’HAS redoute le retour de la possibilité d’épidémies. c’est bien un problème de Santé Publique (exemple de la rougeole) et non une revendication de la profession. N’oublions pas de rappeler aussi les fameux risques épidémiques violents possibles en France ou la venue d’un troisième acteur peut s’avérer très utile.

 

Chanteuses lors d'une soirée du Congrès

Pour finir cet éditorial, je vais vous donner mon impression de ce congrès de 2 jours à Mandelieu la Napoule:

Défauts: 

Trop peu de pharmaciens du 13 et j’aurai pu me sentir un peu seul mais les présents, syndiqués ou non, étaient fort sympathiques et de qualité pharmaceutique estampillée.

Standings des hôtels proposés inégales. (pour moi, ça allait, il était bien tenu)

Chaleur liée à une météo trop favorable

Trop de boissons alccolisées

Nuits très, très courtes.

J’étais “démonté”

 

Qualités:

Excellente organisation avec beaucoup de congressistes

Sympathie et professionalisme des conférenciers, des laboratoires et répartiteurs présents dans les stands

Palais des Congrès à la hauteur

Formation DPC validée pendant le congrès  (sujet âgé: prise en charge officinale)

Soirées VIP formidables (merci à la MADP et URGO)

Journées accompagnants (pour mon épouse) très sympathiques

Cohésion formidable des confrères suite à la grève et aux manifs.

Présnce suffisante de boissons alccolisées pendant les soirées et plus.

des nuits très, très courtes

j’ai rajeuni.

 

Tout ça pour vous dire que, si la profession va encore mal, le mieux est encore de venir se renseigner au Congrès des Pharmaciens organisé de main de maître par la FSPF, l’UTIP, l’APR et les sponsors et merci à l’organisateur en chef, notre confrère Alain BOETSCH.

Philippe LANCE

 

 

Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR