Pharmacies Lafayette: grand parc d’attraction et/ou miroir aux alouettes?

Paris, le lundi 15 décembre 2014. Selon leurs déclarations au journal la Dépêche, Hervé Jouves, président de Lafayette Conseil, et Pascal Fontaine, directeur commercial, se félicitent des résultats de leur société. Le réseau Lafayette regroupe deux pôles – pharmacie d’un côté, optique de l’autre – autour d’un concept commun de prix bas.

Parti d’une pharmacie toulousaine en 1995 pour arriver en région parisienne en 2014 , le réseau séduit régulièrement des pharmaciens et compte aujourd’hui 63 pharmacies à l’enseigne, la dernière s’étant ouverte à Sarlat-a-Canéda. Le réseau ambitionne d’atteindre 150 pharmacies et 100 magasins d’optique d’ici à 2017.

Les dirigeants annoncent près de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA) en 2013, cinq millions d’euros de CA moyen par officine et plus de 40 000 passages en caisses chaque jour sur l’ensemble du réseau pour plus de 11 millions de clients par an. En revendiquant autant de clients qu’Euro-Disney (14,2 millions de visites en 2014 ), Messieurs Jouves et Fontaine exagèrent un peu sans qu’il soit certain que la comparaison soit judicieuse pour qui se targue « de santé pour tous »… Mais les chiffres impressionnent quand il s’agit de la parapharmacie toulousaine ouverte en 2001, transférée en 2012 dans des locaux de 1000 m², qui verrait passer 4 000 clients par jour venus acheter parmi les 21 000 références répertoriées.

Le concept qui mise sur le low-cost et la simplicité fonctionne au moins dans un premier temps. Les pharmacies qui s’y rallient voient leur CA se multiplier rapidement. Un CA qui se compose pour 60 à 80 % de médication officinale et de parapharmacie. Mais c’est aussi un modèle économique fragile et critiquable car la rentabilité s’effondre une fois passée la phase de croissance, rattrapée par l’augmentation des charges. Les marges seraient réduites de l’ordre de 10 points par rapport à la moyenne des pharmacies. Une évolution à suivre car ces pharmacies se revendraient mal, valorisées autour de 15 % du CA.

source JIM.fr

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