Notre attention a été appelée par un article de presse alertant sur la délivrance, en officine, de spécialités à base de valproate et dérivés, sans respecter les conditions de délivrance spécifiques à ces médicaments.
Pour mémoire, ces spécialités ne doivent pas être prescrites aux filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou intolérance aux alternatives médicamenteuses.
Aucune délivrance de ces spécialités ne peut se faire aux patientes sans présentation :
de leur prescription initiale annuelle, réservée aux spécialistes en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie, selon l’indication ;
de l’accord de soins signé par le spécialiste et la patiente.
Ces conditions ont été rappelées dans notre circulaire en date du 15 juillet 2015 ainsi que dans plusieurs lettres diffusées par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) destinées aux professionnels de santé, la dernière étant datée de novembre 2015.
En présence d’une ordonnance ne respectant pas les conditions ci-dessus énoncées, il convient d’informer le prescripteur de l’impossibilité de dispensation et la mentionner sur l’ordonnance (article R. 4235-61 du code de la santé publique).
Enfin, la FSPF a décidé de saisir le conseil national de l’ordre des médecins de la problématique des prescriptions non conformes aux préconisations des autorités publiques, aux fins de rappel de la règlementation en vigueur aux prescripteurs.
