En décembre dernier, la FSPF a mis sur la table les revendications qu’elle souhaitait porter au cours des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie. Elle a rappelé, à de nombreuses reprises, la nécessité d’un investissement fort de l’Assurance maladie, et à travers elle, de l’Etat, dans la pharmacie d’officine. Après des années de détérioration économique, cet investissement est vital pour l’entreprise officinale et ses 120 000 salariés, pour faire face à la progression constante des charges, notamment celles de personnel. Il est le préalable indispensable à la poursuite du développement de la qualité de l’acte pharmaceutique.
En dépit de 10 séances de négociations et de multiples réunions techniques, les conditions économiques ne sont toujours pas réunies pour faire de cet accord une réussite.
Certes, des améliorations portées par la FSPF telles que l’augmentation de la part des honoraires ou le développement de missions autour des patients polymédiqués ont été reprises mais l’enveloppe financière proposée ce jour par l’Assurance maladie n’est pas à la hauteur des besoins du réseau.
Les garanties proposées par l’Assurance maladie pour limiter l’impact des baisses de prix sont insuffisantes. Les propositions faites pour la période 2017-2022 sont inférieures à l’investissement que nous avons connu sur la précédente convention.
Au total, ces propositions sont INACCEPTABLES pour la FSPF et ne correspondent pas aux besoins économiques revendiqués par les syndicats représentatifs de la profession.
Elles ne permettent pas de redonner envie aux jeunes générations et de développer l’attractivité de la pharmacie d’officine.
La FSPF, responsable, refuse la politique du « moins pire » et revendique, plus que jamais, un projet d’avenir pour que tous les Français puissent continuer à bénéficier d’une pharmacie de qualité et de proximité.
La FSPF a décidé de quitter la séance, laissant la réunion se poursuivre. Elle appelle les Pouvoirs publics et les ministres concernés à poursuivre la transformation du réseau en donnant à l’Assurance maladie les moyens d’une convention ambitieuse.
Philippe GAERTNER
Président