Le principe de désinfection de l’atmosphère par la lampe Berger est fondé sur l’utilisation de la combustion catalytique. Ce procédé a été découvert par les chimistes Justus von Liebig et Charles Gerhardt. Maurice Berger, préparateur en pharmacie, met au point sa lampe et dépose le brevet le 16 juin 1898. Appelée à l’origine « diffuseur fumivore hygiénique », cette invention fondée sur la combustion catalytique d’essences devait servir à assainir l’air ambiant de locaux nécessitant une hygiène permanente comme les hôpitaux ou les morgues2. Sa commercialisation débute vers 1902 dans quelques pharmacies parisiennes avant que Maurice Berger n’ouvre sa boutique en 1910 au 18 rue Duphot à Paris.
Les années 1930 voient l’essor de Lampe Berger, notamment grâce aux collaborations de la marque avec des manufactures renommées – cristalleries Baccarat et Saint-Louis, porcelaine de Limoges – et avec de grands créateurs comme Emile Gallé ou René Lalique. Appréciée de Colette, de jean Cocteau et de Pablo Picasso, la lampe Berger, à l’origine objet utilitaire, puis objet de décoration intérieure, est devenue objet de collection. C’est également à cette époque que Lampe Berger développe les parfums, apportant ainsi une dimension plaisir additionnelle au côté fonctionnel de la lampe.
Les lampes en céramique font leur apparition vers 1950. Elles permettent une plus large palette d’expression et de créativité. Lampe Berger s’entoure notamment du porcelainier Camille Tharaud et du décorateur Paul Bocquillon pour réaliser des lampes peintes à la main.
À partir des années 1960 la production s’industrialise progressivement, réservant la fabrication artisanale à quelques modèles d’exception. En 1970, avec de nouvelles formes et couleurs, la lampe Berger redevient un objet de décoration.
À partir des années 2000, la marque collabore avec de grands designers et de jeunes talents du design, issus d’horizons différents – design industriel, flacon de parfum, mobilier intérieur – et de grands verriers et porcelainiers.