Editorial

Chers collègues,


Je désire exprimer quelques réflexions suite au décret qui vient de paraître et dont je vous demande de lire « les considérants » dans cet extrait.

Considérant que la mobilisation de l’ensemble des ressources médicales dans les établissements de santé demeure nécessaire pour faire face aux conséquences de l’épidémie de covid-19 ; qu’il y a lieu, en conséquence, de permettre la prolongation des praticiens relevant de l’arrêté du 3 août 2010 susvisé dans les établissements de santé ;
Considérant que l’optimisation de la stratégie des tests impose de faciliter la réalisation du test virologique ; qu’il y a lieu, en conséquence, d’autoriser les professionnels de santé déjà habilités à réaliser les prélèvements nasopharyngé et salivaire à pratiquer le prélèvement oropharyngé et de prévoir la facturation correspondante ;
Considérant que les examens par RT PCR ne sont plus les seuls examens présentant une fiabilité suffisante pour la détection du SARS-CoV-2 ; qu’il y a lieu, en conséquence, d’étendre le champ d’application des dispositions relatives à ces examens ;
Considérant que, pour faire face à la crise sanitaire, il est nécessaire de permettre la réalisation de la phase analytique des examens de détection du SARS-CoV-2 en dehors du laboratoire de biologie médicale, dans le respect des conditions de fiabilité, de sécurité et de qualité propres à ces examens ; qu’il y a lieu, en conséquence, de permettre au représentant de l’Etat dans le département de délivrer des autorisations à cette fin sur proposition du directeur général de l’agence régionale de santé ;
Considérant, dans certaines zones, le risque de disponibilité insuffisante de professionnels de santé habilités à réaliser l’examen de détection du SARS-CoV-2 inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale pour faire face à la crise sanitaire ; qu’il y a lieu, en conséquence, d’autoriser les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens, les préparateurs en pharmacie, les manipulateurs d’électroradiologie médicale, les auxiliaires de puériculture, les ambulanciers ainsi que les secouristes d’une association agréée de sécurité civile, titulaires de l’unité d’enseignement « premier secours en équipe de niveau 1 », à réaliser le prélèvement d’échantillon biologique pour cet examen ;
Considérant que l’évolution de l’épidémie nécessite d’amplifier la capacité de test sur le territoire national, notamment pour certaines populations particulières ;
Considérant qu’il est nécessaire de prolonger les missions temporaires de la plateforme des données de santé dans l’attente de l’entrée en vigueur des dispositions prises en application de l’article 41 de la loi du 24 juillet 2019 susvisée qui interviendra après le 30 octobre 2020,

Evidemment il y aura les pharmacies qui feront les tests et celles ( comme la mienne) qui ne s’y engageront pas. Il y aura aussi les chirurgiens-dentistes , les médecins , les IDE …. qui les feront et ceux qui ne les feront pas, car cela relève du VOLONTARIAT .

Nous sommes professionnels de santé ET chefs d’entreprise et nous restons libres de faire ou ne pas faire la vaccination , les BPM (bilans partagés de médication), les entretiens pharmaceutiques, la campagne anti tabac … et les tests antigéniques !!
Le Pouvoir nous demande de distribuer les tests gratuitement aux médecins et infirmiers qui le désirent pour un honoraire à 8€HT sachant que le test s’achète entre 4 et 5€HT et ceci entièrement pris en charge par la sécu, ce qui fait une « marge de 3 boites de Doliprane® » par test .

Question : Aurons nous la demande si nous les achetons? Je suis incapable de vous répondre mais je vais acheter une boite de 50 tests qui me coûtera 250 euros ( bien moins cher que ma dernière commande NUXE) et qui me permettra de répondre à une demande facile à satisfaire de la part de mes amis médecins et infirmiers du quartier.


Pourquoi les syndicats ont engagé la profession dans cette démarche ? Parce que le Ministère de la Santé le demande et que nous aurions vociféré en voyant les autres professionnels de santé impliqués et pas nous. Fait d’importance, pour la première fois, nos préparateurs sont associés à la démarche.


Le prix d’environ 30 euros est-il suffisant pour réaliser le test ( il n’est pas encore fixé à l’heure ou j’écris) ? Peut être pas mais il a été fixé de la même façon pour les autres professionnels de santé et c’est l’Etat qui décide contrairement à ce que laissent penser certains propos polémiques d’un syndicat pharmaceutique à l’approche des élections URPS.


Les grossistes répartiteurs , les groupements se mobilisent pour aider la plus petite pharmacie à répondre à l’appel de l’Etat sur la large distribution des tests. L’Etat n’a pas demandé à la GMS-Hypermarchés mais à nous ! c’est comme cela qu’il faut prendre le message de Philippe Besset, Président de la FSPF! Nous sommes chefs d’entreprise, professionnels de santé et libres de nos décisions mais nous devons répondre à un engagement de Santé Public face à une épidémie qui tue des concitoyens et ruine notre économie . 


Donc mobilisons nous pour lutter contre ce fléau au service de la population, en fonction des capacités de chacun, en fonction de l’endroit où nous exerçons, de la demande de la population … en se servant des honoraires que négocient nos syndicats . 


En espérant avoir répondu à vos multiples questions, 

Dr Valérie Ollier de Lécluse

Présidente du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône (affilié FSPF)

Si vous voulez réagir à l’éditorial, n’hésitez pas à nous contacter via fspf.sud@gmail.com

Nous vous répondrons.

P.L

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