Madame, Monsieur,

La forte demande en autotest s’accentue suite au déploiement de la nouvelle doctrine de tests des cas contacts. Cette demande devrait croître encore avec les annonces faîtes le 10 janvier qui visent à permettre, pour les enfants scolarisés, la réalisation d’un autotest en 1er dépistage (en lieu et place d’une PCR ou d’un TAG) et donc va nécessiter la délivrance de trois autotests pour les élèves cas contacts. Un message DGS-urgent sera adressé rapidement pour préciser les conditions d’application de ces évolutions de doctrine.

Ainsi, pour maintenir un approvisionnement consolidé, il est nécessaire que les commandes par les pharmaciens se renforcent dès à présent et que la mobilisation du réseau officinal soit totale pour permettre un accès aux autotests pour l’ensemble de la population. La demande d’autotests pris en charge va être très forte sur les prochaines semaines, il est donc impératif que les personnes concernées puissent y recourir le plus facilement possible.

Protocole Education Nationale

Lorsqu’un élève est cas contact, il peut réaliser trois autotests (à J0, J2 et J4), au lieu d’un test PCR ou antigénique suivi de deux autotests. Dans le cas de la dispensation de 3 autotests non spécifiques aux enfants, vous devez facturer un code PMR à 12,50 euros TTC. Si ce sont des autotests spécifiques aux enfants de moins 12 ans vous devez facturer un code PMR à 13,40 euros TTC.

Possibilité de déconditionner pour permettre une gestion des stocks efficaces et assurer la juste délivrance

Depuis le 8 janvier 2022 la réglementation encadre les modalités à suivre par le pharmacien en officine pour réaliser un déconditionnement des boites d’autotests permettant une délivrance adaptée aux recommandations de tests des cas contacts.

Le déconditionnement est réservé aux seuls autotests incluant des tubes individuels pré-remplis de tampon d’extraction et ne concerne pas les autotests incluant, pour une seule boîte, un flacon de tampon d’extraction utilisable pour la réalisation de plusieurs tests.

Le pharmacien vérifie que l’ensemble des composants suivants sont présents dans un sachet individuel :

    – dispositif de détection emballé individuellement dans un sachet (cassette ou autre le cas échéant);
    – tube contenant le tampon d’extraction et le bouchon canule approprié;
    – écouvillon stérile;
    – mode d’emploi (et autre guide prévu par le fabricant, le cas échant).

A défaut, le pharmacien réunit ces éléments dans un sachet. Le sachet incluant le dispositif de détection doit présenter un numéro de lot identique à celui figurant sur la boîte, les noms du test et du fabricant. En l’absence d’une telle mention, ces informations doivent être reportées sur une étiquette lisible apposée sur le sachet.

Par tolérance, jusqu’au vendredi 21 janvier, il est possible de délivrer une boîte de 5 autotests à une personne cas contact lorsque le pharmacien se retrouve dans l’impossibilité de délivrer uniquement 2 autotests.

Facturation des autotests stocks Etat

Afin d’assurer la disponibilité d’autotests dans les officines, un stock Etat d’autotests a été mis à disposition des grossistes-répartiteurs. Pour les pharmaciens qui ont bénéficié des autotests issus de ce stock, lors de leur délivrance aux assurés cas contacts, le pharmacien ne doit facturer que l’honoraire de dispensation fixé à 2 euros dans le cadre de l’accompagnement des patients contacts à qui il délivre les autotests à réaliser. Le pharmacien facturera à l’Assurance maladie un unique code PMR de 2,02 euros TTC (sans facturation des autotests donc) afin d’assurer la traçabilité de ces délivrances.

Nous vous remercions par avance pour votre engagement et votre mobilisation.

Cordialement,

Thomas Fatôme,
Directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie