Revalorisation : toujours rien sur la table !

Après quatre mois de négociations conventionnelles, l’Assurance maladie n’est pas encore entrée dans le vif du sujet, à savoir les demandes de revalorisation de la profession.

Aga­ce­ment et las­si­tude. Ce sont les sen­ti­ments qui pré­do­minent après quatre mois de tra­vail sur le très at­tendu ave­nant éco­no­mique à la conven­tion phar­ma­ceu­tique. Ce 26 avril, deux heures de réunion entre les équipes de la Cnam et les syn­di­cats ont per­mis à la FSPF de dé­tailler ses de­mandes re­la­tives aux deux su­jets à l’ordre du jour.
Ainsi, concer­nant les gardes, il s’agit de « re­va­lo­ri­ser l’ho­no­raire d’as­treinte » et de créer une ma­jo­ra­tion d’ho­no­raires pour la nuit pro­fonde « qui soit de même na­ture que celle des mé­de­cins à 51,50 eu­ros et non à 8 eu­ros », sou­ligne Phi­lippe Bes­set. Quant aux bio­si­mi­laires, le pré­sident de la FSPF a in­sisté non seule­ment sur le sou­hait d’une sub­sti­tu­tion large et la pos­si­bi­lité de bé­né­fi­cier de re­mises pour in­ci­ter à cette sub­sti­tu­tion, mais sur­tout sur la né­ces­sité d’avoir la même marge que lors de la dis­pen­sa­tion du mé­di­ca­ment d’ori­gine, « si­non le phar­ma­cien qui sub­sti­tue perd de l’ar­gent ».

Me­nace de grève

De son côté, l’As­su­rance ma­la­die a fait un tour d’ho­ri­zon des su­jets fi­gu­rant à la conven­tion mais n’a évo­qué qu’en toute fin de réunion « la pros­pec­tive de la ré­mu­né­ra­tion pour 2024-2025 ». Alors que les syn­di­cats ont clai­re­ment ex­primé leur de­mande de re­va­lo­ri­sa­tion des ho­no­raires de­puis sep­tembre 2023, Phi­lippe Bes­set juge « las­sant de ne pas en­trer dans le vif du su­jet » alors qu’il voit ar­ri­ver « avec de plus en plus d’aga­ce­ment » le 14 mai, date li­mite tar­dive « pour une réunion qui de­vrait être conclu­sive », rap­pelle-t-il. C’est pour­quoi il le ré­pète, si l’As­su­rance ma­la­die ne met rien sur la table d’ici là, « nous en ti­re­rons toutes les consé­quences le 15 mai ». Ce que le syn­di­cat n’a ja­mais voulu pré­sen­ter comme un ul­ti­ma­tum pour­rait prendre la forme d’une me­nace de grève dure.

Par Mélanie Mazière -Le Pharmacien de France

26 Avril 2024

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