Coup de gueule contre les laboratoires OTC

Les pharmaciens FSPF de l’Hérault demandent aux candidats à la présidentielle d’intervenir dans la politique commerciale des laboratoires d’automédication.

Le tor­chon brûle-t-il entre les phar­ma­ciens et les la­bo­ra­toires OTC ? Dans une lettre adres­sée aux can­di­dats à la pré­si­dence de la Ré­pu­blique pu­bliée ce jour, le Syn­di­cat des phar­ma­ciens de l’Hé­rault (FSPF) dé­nonce la po­li­tique com­mer­ciale des in­dus­triels dis­tri­buant « des pro­duits conseil et grand pu­blic ».

Les rai­sons de la co­lère ? À écou­ter les phar­ma­ciens, elles sont nom­breuses : des « aug­men­ta­tions scan­da­leuses des prix des pro­duits d’au­to­mé­di­ca­tion d’une an­née sur l’autre (par­fois plus de 10 %) » ou des « ob­jec­tifs de­man­dés pour pou­voir com­man­der à des condi­tions ac­cep­tables ». Ils pointent aussi « des la­bo­ra­toires qui com­mer­cia­lisent les mêmes pro­duits rem­bour­sables et non rem­bour­sables avec des écarts [de prix] de 1 à 5 ».

Et avancent quelques so­lu­tions, dans l’air du temps de­puis quelques an­nées : un prix en­ca­dré sur l’au­to­mé­di­ca­tion « sur la base de ce­lui d’un mé­di­ca­ment rem­bour­sable », un taux de TVA fixe à 2,1 % ou une « vi­gnette à 0 % », per­met­tant l’in­ter­ven­tion des com­plé­men­taires. Le pré­sident du Syn­di­cat des phar­ma­ciens de l’Hé­rault, Fré­dé­ric Abé­cas­sis, conclut en in­ci­tant les phar­ma­ciens à « pri­vi­lé­gier les gé­né­riques pour l’au­to­mé­di­ca­tion », un ap­pel qui ne man­quera pas de faire sor­tir de ses gonds l’As­so­cia­tion fran­çaise de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique pour une au­to­mé­di­ca­tion res­pon­sable (Afipa). Le dé­bat est lancé.

Par Laurent Simon Le Pharmacien de France

15 Mars 2017

Les Pharmaciens du Sud

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