Dans le contexte sanitaire que connaît actuellement notre pays et alors que les pharmaciens d’officine contribuent activement à la lutte contre le Covid-19, pourquoi s’obstiner avec une politique à flux tendu des stocks de médicaments à l’officine ?
Un projet de décret visant à réduire la durée d’écoulement du stock en cas de modification du prix d’une spécialité pharmaceutique est en préparation. Ce texte prévoit que les pharmaciens d’officine ne puissent plus continuer à commercialiser une spécialité pharmaceutique à son prix de vente au public antérieur au-delà d’une période transitoire de 30 jours pour la métropole (au lieu de 50 jours actuellement) et 60 jours pour les collectivités d’Outre-mer (au lieu de 90 jours).
La constitution d’un stock « tampon » à l’officine permet actuellement d’amortir les tensions d’approvisionnement constatées dans le secteur de la distribution des médicaments. Les modifications envisagées vont conduire à une remise en question de cette pratique.
Il est inconcevable qu’une mesure purement comptable et d’application immédiate puisse susciter un risque de ruptures dans la prise en charge des patients.