Les données d’une étude américaine sur l’utilisation de deux types de dispositifs intra-utérins (DIU) et d’un implant montrent que même les très jeunes filles supportent bien ces méthodes contraceptives.
Alors que les grossesses non désirées restent très fréquentes, notamment chez les jeunes femmes, et le nombre d’interruption volontaire de grossesse particulièrement élevé dans notre pays, l’élargissement du panel de méthodes contraceptives, pour que chaque femme trouve celle qui lui convient le mieux, est préconisé par les autorités sanitaires, mais le stérilet et l’implant sont encore peu souvent proposés aux nullipares.Les résultats de cette étude sont donc particulièrement intéressants. Elle a porté sur plus de 9 000 femmes incluses dans une étude de cohorte, le Contraceptive CHOICE Project, qui avaient bénéficié de la pose (gratuite) d’un DIU au cuivre ou au lévonorgestrel ou d’un implant à l’étonogestrel. Les participantes étaient interrogées par téléphone trois et six mois plus tard pour savoir si elles avaient toujours la même méthode contraceptive, si celle-ci était bien tolérée et, en cas de changement, quel en était le motif.
Au total, 5 928 participantes ont été retenues pour l’analyse ; 5 495 d’entre elles (soit 93 %), avaient conservé leur DIU ou leur implant six mois après la pose. Quatre cent trente trois avaient demandé le retrait (soit 7 %), et plus précisément: 7,3% pour le DIU au lévonorgestrel, 8,0 % pour le DIU au cuivre et 6,9 % pour l’implant.
Après ajustement pour l’âge, l’origine ethnique, le statut marital, les antécédents d’infections sexuellement transmissibles, il est apparu que les femmes célibataires avaient un risque légèrement supérieur d’arrêt que les femmes mariées. Aucune autre caractéristique ne s’est révélée associée à un changement précoce de méthode contraceptive. Ainsi, en particulier, les très jeunes filles (14-19 ans) n’ont pas été plus nombreuses que les femmes plus âgées à ne pas supporter le DIU ou l’implant.
Les raisons invoquées pour l’ablation du DIU ou de l’implant étaient des douleurs pelviennes à type de crampes pour le DIU et des saignements fréquents et/ou irréguliers pour l’implant.
Dr Marine Joras
source Jim.fr