Accompagnement par le pharmacien des patients sous traitement chronique par antivitamine K (AVK).

Vitrophanie Accompagnement AVK (Belgique)

L’avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique conclu le 10 janvier 2013 entre l’UNCAM, les trois syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine : la FSPF, l’USPO et l’UNPF, ainsi que l’UNCAM, fixe les modalités de mise en ouvre du dispositif prévu à l’article 28.1 de la convention nationale relatif à l’accompagnement par le pharmacien des patients sous traitement chronique par antivitamine K (AVK).

A ce titre, vous avez peut-être déjà reçu un courriel national vous informant de la mise en oeuvre de ce dispositif.
Cependant, nous vous confirmons qu’à ce jour l’approbation ministérielle, imminente en principe, n’est pas encore intervenue.

De ce fait, nous vous signalons que l’accompagnement de ces patients ne doit pas débuter avant la parution de l’arrêté d’approbation de l’avenant au journal officiel.

source CNAM

Accompagnement des patients sous AVK: C’est pour bientôt? Oui mais pensez à commander les carnets de suivi AVK au CESPHARM!

La convention prévoit que l’ accompagnement concerne tous les patients sous anticoagulants oraux. Toutefois, compte tenu notamment du manque de données scientifiques relatives à l’usage des nouveaux anticoagulants oraux (NACO), les partenaires conventionnels sont convenus, dans un premier temps, de restreindre cet accompagnement aux AVK. Cette restriction a été consentie par la FSPF au terme des négociations en contrepartie de l’engagement, prévu par l’avenant, de l’extension de l’accompagnement aux NACO, dès lors que les autorités sanitaires auront mis à disposition des référentiels s’agissant de ces médicaments.

L’objectif est, grâce à des entretiens pharmaceutiques – pouvant être réalisés aussi bien à l’officine qu’au domicile des patients – de sécuriser la dispensation des AVK et de faciliter l’observance des traitements prescrits par le médecin afin de limiter leurs effets iatrogènes.

Afin de permettre au pharmacien de mettre en place cet accompagnement, des supports ont été élaborés par les partenaires conventionnels à partir des référentiels de l’ANSM :

–         un guide d’accompagnement du patient, qui constitue un référentiel à l’usage du pharmacien ;

–         une fiche de suivi de l’entretien, qui constitue un support d’échanges avec le patient.

 

Ces supports ont été validés par les partenaires conventionnels le 19 décembre 2012. Ils ont ensuite été transmis pour avis à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) et à la Haute Autorité de Santé (HAS). Dès que ces avis auront été rendus, ces documents seront annexés à l’avenant. Ce dernier entrera en vigueur dès la publication, au Journal Officiel, de l’arrêté ministériel l’approuvant. Il fera ensuite l’objet d’une communication par l’assurance maladie, par le biais des DAM. 

Il y aura plusieurs « portes d’entrée », pour les patients, dans ce dispositif :

–         ciblage, par l’assurance maladie, des patients concernés. Les patients traités par AVK depuis au moins 6 mois recevront un courrier les informant de l’existence du programme d’accompagnement, et les invitant à y participer ;

–         ciblage, par les pharmaciens, des patients concernés. Les pharmaciens pourront prendre l’initiative de proposer le programme d’accompagnement aux patients auxquels est dispensé, y compris pour la première fois, un traitement par anticoagulant oral, dès lors que le caractère chronique de ce traitement paraît évident. A cette fin, ils informeront ces patients de l’existence du programme, de son contenu et de ses modalités de mise en œuvre et les inviteront à y participer.

 

Le patient qui souhaite bénéficier du programme, ainsi que le pharmacien qu’il désigne comme étant en charge de l’accompagnement, complètent alors deux exemplaires d’un formulaire d’adhésion, le signent et en retournent une copie par courrier postal adressé au service du contrôle médical de la caisse d’affiliation de l’assuré. Le pharmacien désigné et l’adhérent conservent l’exemplaire original du formulaire d’adhésion qui leur revient pendant dix ans à compter de sa signature.

Un patient sous AVK pourra bénéficier de cet accompagnement ad vitam aeternam.

Le guide d’accompagnement incite le pharmacien à vérifier que le patient possède un carnet de suivi de son INR et, si ce n’est pas le cas, à lui en remettre un et à lui rappeler l’importance de l’alimenter. Pour obtenir ces carnets, le pharmacien peut s’adresser au Comité d’Education Sanitaire et Sociale de la Pharmacie Française (CESPHARM).

Il reviendra au pharmacien de contrôler la réalisation de l’INR, à aucun moment il ne pourra exiger la communication du résultat de ce dernier ou adapter les posologies prescrites.  

Aux termes de la nouvelle convention nationale pharmaceutique, le pharmacien bénéficiera, en contrepartie de cet accompagnement, d’une rémunération forfaitaire sur objectif. Le montant de cette rémunération est fixé annuellement à 40 € par patient. Il sera versé au pharmacien dès lors qu’il réalise, au cours de l’année civile de référence :

–         soit au moins deux entretiens pharmaceutiques, si l’adhésion du patient est intervenue au cours du premier semestre de l’année ;

–         soit au moins un entretien pharmaceutique, si l’adhésion du patient est intervenue au cours du second semestre de l’année.

 

Cette rémunération forfaitaire ne fera pas l’objet de proratisation : son paiement interviendra le 1er trimestre de l’année N+1, l’année N débutant le jour du premier entretien pharmaceutique.

En outre, cette rémunération ne pourra être perçue que par une seule officine pour l’année civile de référence considérée. Les partenaires conventionnels sont en effet convenus qu’elle sera versée à la pharmacie ayant déclaré le premier entretien pharmaceutique.

A cette fin, un code sera transmis par le pharmacien à la caisse après chaque entretien réalisé. C’est donc la pharmacie ayant télétransmis le 1er code qui bénéficiera de la rémunération.

source FSPF

Le petit plus de votre syndicat: Pensez dès maintenant à mettre un commentaire bloquant sur la fiche des AVK (Sintrom®, Préviscan®, Coumadine®) qui incite votre équipe à bien vérifier toutes les coordonnées du patient et surtout adresse et téléphone: cela sera bien utile pour l’accompagnement thérapeutique.

ANSM: carnet de suivi des patients sous AVK

Carnet d’information et de suivi du traitement par AVK

Modalités de diffusion du carnet de suivi

Vous êtes biologiste ou vous êtes pharmacien

Pour obtenir des carnets de suivi à distribuer à vos patients, adressez vous au :

Comité d’Education Sanitaire et Sociale de la Pharmacie Française (CESPHARM)
e-mail : cespharm@ordre.pharmacien.fr

Commande en ligne sur le site www.cespharm.fr

Vous êtes un patient traité par anticoagulants

Ce carnet vous sera remis par votre médecin, votre biologiste ou votre pharmacien. N’hésitez pas à le lui demander.

L’ANSM précise qu’il est convenu avec les laboratoires commercialisant les spécialités antivitamine K que les médecins, les biologistes ou les pharmaciens doivent s’adresser directement auprès des deux organismes cités ci-dessus pour obtenir des carnets.

L’avenant n° 1 de la Convention: patients sous AVK est signé.

Un mauvais exemple d'espace de confidentialité, ça fait trop peur.

CONVENTION NATIONALE PHARMACEUTIQUE:

Assurance maladie et syndicats de pharmaciens signent un protocole d’accord sur le premier dispositif d’accompagnement des patients chroniques sous anticoagulants oraux.

NDLR: Prévoyez un espace de confidentialité

Extrait de la convention:    » Le pharmacien prévoit dans son officine un espace de confidentialité où il peut recevoir isolément les patients. Cet espace est réputé adapté dès lors qu’il permet un dialogue entre le pharmacien et le patient en toute confidentialité.  » 

Nous vous enverrons toute les précisions d’ici quelques jours.

P.L

NDLR: Un extrait du Pharmacien de France (revue de la FSPF) pour vous aider:

 

L’espace de confidentialité peut aussi être équipé d’un poste informatique pour le suivi du patient ou la délivrance de médicaments, évitant au pharmacien de laisser le patient seul, ainsi que différents appareils de mesure. Si l’endroit n’est pas à proprement parler un local ou une cabine, un paravent pourra par exemple délimiter l’espace.

Quoi qu’il en soit, « l’agencement doit être agréable et le mobilier ne pas paraître trop médical, en veillant au choix des couleurs, de la lumière, d’une plante… », ajoute Joëlle Hermouet. Tout titulaire peut déjà se lancer avec une enveloppe de 500 euros. Le reste sera fonction de sa volonté d’investissement, de ses moyens et de l’espace disponible, l’opération pouvant coûter jusqu’à 10 000 euros. « Une officine dont le chiffre d’affaires n’atteint pas 1,5 million d’euros aura du mal à bien s’équiper, ne serait-ce qu’en termes de disponibilité », estime Joëlle Hermouet. Car conseiller ses patients dans un espace de confidentialité prend du temps, notion souvent sous-estimée, et monopolise du personnel.

À ce titre, cet espace ne doit pas être trop éloigné de la zone de délivrance : « Par expérience, plus on s’éloigne des comptoirs, moins l’équipe s’y rend, a noté la consultante. L’espace de confidentialité doit être clos ou semi-clos mais ne doit pas pour autant nécessiter de traverser la pharmacie. » Il peut aussi être signalé dès l’entrée de l’officine ou bien sur l’une de ses parois, sans tomber dans l’ostentation et, donc, la stigmatisation. Ainsi « la signalétique devra être pensée pour éviter que la fréquentation de l’espace de confidentialité ne permette la distinction d’un patient » selon l’Ordre des pharmaciens (voir encadré ci-dessous). Faute de mieux, certains titulaires ne peuvent que recevoir leurs patients dans leur bureau ou en back-office. Mais, prudence, le premier peut être encombré et « donnera au patient l’impression que cet espace ne lui est pas consacré », souligne Joëlle Hermouet, et « seules les personnes habilitées peuvent se rendre » dans le second, rappelle Armand Lepot, pharmacien conseil pour l’agenceur Media 6 Pharmacie. 

Tous s’accordent à conseiller une zone de confidentialité ouverte sur l’espace de vente et idéalement adaptée aux personnes à mobilité réduite.

Reste enfin la solution du comptoir isolé ou de l’optimisation d’un espace orthopédie existant. Dans ce dernier cas, deux écoles s’affrontent : à l’instar d’autres agenceurs, Les Ateliers de la Bastille et Fahrenberger, par exemple, proposent aux petites officines de tirer parti de l’isolation phonique et visuelle pour créer des salles mixtes, avec un jeu de cloison. Certes, mais « l’espace orthopédie évoque la maladie, le mal-être, rétorque Joëlle Hermouet, alors que l’espace de confidentialité se veut plutôt une zone de prévention.

Si, demain, une partie de la rémunération est fondée sur les nouvelles missions, la pharmacie déprécie l’importance de ces zones. Elles prennent de la place, elles ne rapportent rien immédiatement mais il faut s’en donner les moyens ! ». Beaucoup l’ont compris : pas un agenceur ne réaménage aujourd’hui une officine sans prévoir un espace de confidentialité. Ces professionnels, avec l’aide d’un architecte et/ou d’un consultant, vous trouveront en tout cas une solution sur-mesure. 


Anne-Laure Mercier 

 

Les Pharmaciens du Sud

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