Contrôles de la DGCCRF: ATTENTION! (article modifié)

DGCCRF Controle 0915Nous vous transmettons un extrait de procès-verbal (cliquez sur l’image) qu’a reçu un de nos confrères suite à un contrôle inopiné de la « Concurrence et des Prix »(DGCCRF).

Nous tenons à vous souligner plusieurs points que certains d’entre nous ne respectent pas:

  1. Le tampon de la pharmacie sur la prescription honorée ne suffit pas. Afin de respecter le Code de la Santé Publique et le Code du Commerce, il est impératif  d’imprimer le « ticket vital » sur l’ordonnance médicale. 
  2. Lors d’une garde, l’honoraire de délivrance (honoraire de garde de jour de 5 euros ou honoraire de garde de nuit de 8 euros) ne peut être facturé que s’il y a une prescription médicale.   ATTENTION: cet honoraire n’a rien à voir avec celui de 0.82cts (1.02 en 2016) qui est un honoraire de dispensation à la boite.
  3. Ne pas oublier d’éditer un plan de posologie lors d’une délivrance complexe (prescriptions de 5 lignes et plus).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          P.L                                           

Agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) au plus tard le 17 septembre 2015.

fauteil-acces-handicapesDans le cas où un établissement n’est pas accessible au 31 décembre 2014, son propriétaire doit déposer un agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) avant le 27 septembre 2015 auprès de :

  • la mairie pour un Agenda de 3 ans maximum portant sur un seul ERP,
  • la préfecture dans les autres cas.

Ce dispositif comprend les actions nécessaires à la mise en accessibilité, le programme, le calendrier des travaux et les financements.

Le préfet du département doit approuver ou rejeter l’agenda dans un délai de 4 mois après avis de la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité (CCDSA). Le silence vaut acceptation de l’Ad’AP.

La durée des travaux est de :

  • 3 ans maximum,
  • ou 2 périodes de 3 ans chacune (6 ans maximum) pour les ERP pouvant accueillir un public excédant un seuil fixé par le règlement de sécurité.
  • ou 3 périodes de 3 ans chacune (9 ans maximum) lorsque la mise en accessibilité est particulièrement complexe (exigences de continuité de service, la surface des bâtiments concernés, etc.).

Au-delà de 3 ans, le délai doit être accordé sur autorisation expresse et motivée de l’autorité administrative.

En cas de force majeure, la prorogation de la mise en œuvre de l’Ad’AP peut être demandée à l’autorité administrative qui l’a validée.

RAPPEL: Délivrance exceptionnelle sur la base d’une ordonnance expirée

Le point sur les modalités de délivrance, sur la base d’une ordonnance expirée, d’une boîte supplémentaire pour les traitements chroniques ou de contraceptifs oraux.

1. La délivrance d’une boîte supplémentaire pour les traitements chroniques

Vous pouvez désormais délivrer, sur la base d’une prescription médicale renouvelable dont la durée de validité est expirée, une boîte de médicaments supplémentaire à vos patients qui n’ont pas pu faire renouveler leur ordonnance.
Pour cela, le patient doit suivre un traitement chronique (ordonnance d’au moins 3 mois) dont l’interruption pourrait être préjudiciable à son état de santé.

En pratique :

  • sur la base de l’ordonnance renouvelable dont la durée de validité est expirée, vous délivrez le conditionnement comportant le plus petit nombre d’unités de prise (une seule boîte par ligne) ;
  • vous portez la mention « délivrance par la procédure exceptionnelle d’une boîte supplémentaire » sur l’ordonnance en indiquant la ou les spécialités concernées ;
  • vous apposez sur l’ordonnance le cachet de votre officine et la date de la délivrance ;
  • vous informez, dès que possible, le médecin prescripteur de cette dispensation.

À noter : vous ne pouvez avoir recours à cette procédure exceptionnelle qu’une seule fois pour la même ordonnance.

Les médicaments exclus du dispositif
Attention, sont exclus du dispositif :

  • les médicaments stupéfiants ou les médicaments auxquels la réglementation des stupéfiants est appliquée en tout ou partie ;
  • les médicaments, substances psychotropes ou susceptibles d’être utilisées pour leur effet psychoactif dont la durée est limitée (article R.5132-21 du code de la santé publique).

Pour en savoir plus :

  • article L.5125-23-1 du code de la santé publique ;
  • décret n°2008-108 (JO du 7 février 2008) ;
  • arrêté du 5 février 2008 (JO du 7 février 2008).

2. La délivrance de contraceptifs oraux pour une durée de traitement supplémentaire non renouvelable de six mois

Pour permettre la poursuite d’un traitement contraceptif, vous avez la possibilité1 de délivrer à vos patientes, sur la base d’une prescription datant de moins d’un an et dont la durée de validité est expirée, des contraceptifs oraux pour une durée de traitement supplémentaire non renouvelable de six mois, sauf s’ils figurent sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de la Santé.
En l’absence de publication de cette liste, l’ensemble des médicaments contraceptifs oraux peut actuellement faire l’objet d’un remboursement par l’Assurance Maladie dès lors qu’ils sont inscrits sur la liste des médicaments remboursables et disponibles en ville.

Vous pouvez également2 délivrer les contraceptifs oraux faisant l’objet d’un renouvellement de prescription par une infirmière, sauf s’ils figurent sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de la Santé.
En l’absence de la publication de cette liste, l’ensemble des médicaments contraceptifs oraux peut faire l’objet d’un remboursement par l’Assurance Maladie dès lors qu’ils sont inscrits sur la liste des médicaments remboursables et disponibles en ville.

En tout état de cause, vous devez vous assurer que cette dispensation supplémentaire, sur renouvellement de la prescription par l’infirmière ou à votre initiative, ou du fait de l’une et l’autre pratiques, n’excède pas au total 6 mois.

En pratique, lorsque vous dispensez des contraceptifs dans les deux cas de figure décrits ci-dessus :

  • vous ne pouvez délivrer en une seule fois une quantité de médicaments correspondant à une durée de traitement supérieure à trois mois ;
  • vous devez procéder à l’enregistrement de cette délivrance dans les conditions habituelles ;
  • vous devez porter sur l’original de l’ordonnance, outre les mentions obligatoires, la mention « dispensation supplémentaire de contraceptifs oraux » et en préciser la durée.

Vous devez informer l’intéressée du caractère non renouvelable au-delà de six mois de ce mode de dispensation et de la nécessité de consulter un médecin ou une sage-femme, si elle envisage de poursuivre une contraception médicamenteuse.

1. Article L. 5125-23-1 du code de la santé publique.
2. Article L. 4311-1 du code de la santé publique.

Le droit de prescription: Qui et Quoi?

Le droit de prescription n’est pas exclusivement réservé aux médecins mais également reconnu aux vétérinaires, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pédicures-podologues ainsi qu’aux biologistes directeurs ou directeurs adjoints d’un laboratoire. Plus récemment, les masseurs-kinésithérapeutes et les infirmiers ont été admis dans ce clan très fermé.

Reste à connaître la liste des produits que chaque professionnel concerné est en droit de prescrire…

Pour vous éviter toute surprise lors d’une délivrance ou d’un règlement, cet aide-mémoire vous rappellera les prérogatives de chacun.

Les pédicures-podologues

Les pédicures-podologues disposent d’un droit de prescription de topiques à usage externe depuis 1987.Ce droit de prescription s’est vu élargit le 2 août 2008 suite à la publication au Journal officiel d’un arrêté du 30 juillet 2008. Outre des topiques à usage externe, les pédicures-podologues peuvent désormais prescrire et poser certains pansements.
Depuis le décret paru au Journal officiel le 21 août 2009, ils sont également autorisés à renouveler ou à adapter des prescriptions médicales d’orthèses plantaires datant de moins de 3 ans, sous réserve que le médecin ne s’y soit pas formellement opposé.

Depuis le décret du 29 juillet 2009, paru au Journal officiel du 2 août, les prescriptions des pédicures-podologues sont prises en charge par les organismes d’assurance maladie.

Les masseurs-kinésithérapeutes

Dans le cadre de leur exercice, les masseurs-kinésithérapeutes disposent depuis janvier 2006 du droit de prescription de dispositifs médicaux : aide à la déambulation, ceintures de soutien lombaire de série, débitmètre de pointe, attelles souples de correction orthopédique de série…

A noter que l’élastoplaste, très utilisé et conseillé par les masseurs-kinésithérapeutes (strapping, par ex.), ne figure pas parmi les dispositifs qu’ils peuvent prescrire.

Les prescriptions des masseurs-kinésithérapeutes peuvent être remboursées par l’assurance maladie.

Les sages-femmes

Le droit de prescription des sages-femmes a plus de vingt ans. Différents arrêtés ont successivement modifié la liste des produits qu’elles peuvent prescrire. S’agissant des médicaments, le dernier arrêté date du 12 octobre 2011 (Journal officiel du 20 octobre 2011). Cette liste est complétée par deux arrêtés, du 12 octobre 2011 (Journal officiel du 20 octobre 2011) et du 27 juin 2006 (Journal officiel du 2 juillet 2006), indiquant les dispositifs médicaux qu’elles sont autorisées à prescrire.

L’article 17 du règlement intérieur des caisses primaires prévoit que les prescriptions des sages-femmes peuvent être prises en charge par les organismes d’assurance maladie.

Les infirmiers

Les infirmiers sont les derniers professionnels en date à avoir intégré le cercle restreint des prescripteurs. L’arrêté du 13 avril 2007 (Journal officiel du 14 avril 2007) a inauguré un droit de prescription pour les infirmiers, sauf indication contraire du médecin. Mais il s’agit uniquement de dispositifs médicaux.

Les prescriptions des infirmiers peuvent être remboursées par l’assurance maladie.

Les chirurgiens-dentistes

Selon l’article L. 4141-2 du Code de la santé publique, « les chirurgiens-dentistes peuvent prescrire tous les actes, produits et prestations nécessaires à l’exercice de l’art dentaire ».

L’article L. 4141-1 du même code explique ce que recouvre cet « art dentaire » : « la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies acquises, réelles ou supposées, de la bouche, des dents, des maxillaires et des tissus attenants ».

Cette capacité de prescription n’exclut ni les médicaments relevant des listes I et II, ni les médicaments classés comme stupéfiants. Dans ce dernier cas, le chirurgien-dentiste doit utiliser une ordonnance sécurisée.

L’article 17 du règlement intérieur des caisses primaires prévoit que les prescriptions des chirurgiens-dentistes peuvent être prises en charge par les organismes d’assurance maladie.

Les directeurs de laboratoire d’analyses de biologie médicale

L’article 18 de la loi n°2007-127 a supprimé l’alinéa de l’article L.6221-9 du Code de la santé qui permettait des « prescriptions pharmacologiques directement liées à l’exercice de la biologie » en laboratoires d’analyses.
L’art. R.5132-6 qui consacrait un droit de prescription aux pharmaciens biologistes n’a donc plus de support juridique.

Ainsi, en l’état actuel des textes, les directeurs de laboratoire d’analyse de biologie médicale ont perdu tout droit de prescription : ils ne peuvent donc plus prescrire de médicaments relevant de la réglementation des substances vénéneuses même si la prescription est en relation directe avec l’exercice de la biologie.

Les vétérinaires

Toute prescription de médicaments soumis à ordonnance doit se faire après examen clinique de l’animal et établissement d’un diagnostic.

L’article L. 5143-4 du Code de la santé publique rappelle que le vétérinaire doit en priorité prescrire un médicament vétérinaire ayant une AMM pour l’espèce et pour l’indication considérées. Pour pallier un vide éventuel dans l’arsenal thérapeutique vétérinaire, ce même article permet au vétérinaire de recourir à un médicament autorisé pour l’usage humain dans le cadre de la règle dite de la « cascade ». Dans ce cas, le pharmacien doit signaler sur l’emballage du médicament son utilisation vétérinaire. En pratique, il suffit d’estampiller la vignette afin de la rendre inutilisable.

Déclaration sociale nominative (DSN)

Qu’est-ce que la DSN ?  Une déclaration qui va progressivement remplacer toutes les autres
La Déclaration sociale nominative est un projet du « choc de simplification » initié en France pour les entreprises, qui va remplacer toutes les déclarations sociales.

La DSN repose sur la transmission unique, mensuelle et dématérialisée des données issues de la paie et la transmission dématérialisée de signalements d’événements.
Dans un contexte de complexité administrative et déclarative très forte, le gouvernement a fait de la DSN un des chantiers majeurs du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

Hier :
  • plusieurs déclarations transmises à plusieurs destinataires,
  • les entreprises devaient fournir plusieurs déclarations, à des échéances différentes et les envoyer à différentes adresses selon les organismes concernés.
Aujourd’hui :
  • plusieurs déclarations transmises via un canal unique,
  • les entreprises ont toujours différentes déclarations à fournir mais elles n’ont qu’un seul point d’entrée pour les déposer : le portail net-entreprises.fr.

Dès maintenant, les entreprises peuvent transmettre la DSN en remplacement de 4 déclarations :

  • l’attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières (DSIJ),
  • l’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE),
  • la déclaration et l’enquête de mouvements de main d’œuvre (DMMO et EMMO),
  • la radiation des contrats groupe pour les contrats en assurance complémentaire et supplémentaire.

La loi prévoit la généralisation de la DSN à toutes les déclarations sociales à partir du 1er janvier 2016.

Quand ?

La DSN est à transmettre mensuellement le 5 ou le 15 du mois suivant celui auquel la DSN se rapporte. Les échéances déclaratives sont fixées en fonction :

  • Du BRC (Bordereau Récapitulatif des Cotisations pour le régime général – déclaration mensuelle ou trimestrielle pour l’URSSAF )
  • De la DUCS URSSAF (Déclaration Unifiée des Cotisations Sociales)
  • De la DTS (Déclaration Trimestrielle des Salaires pour le régime agricole)

Les signalements d’événements (p. ex. une rupture de contrat de travail) sont à adresser dans un délai de 5 jours à compter de leur connaissance par l’employeur, sauf pour les cas des indemnités journalières subrogées, transmises avec la DSN mensuelle.

Il est à noter qu’actuellement, les déclarations remplacées ne sont pas concernées par le paiement des cotisations. Les échéances et moyens de paiement des cotisations seront précisés en amont des mises en place des phases ultérieures mais le principe général est que la DSN ne conduise pas à modifier les rythmes de paiement en place.

Les Pharmaciens du Sud

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