Prix des médicaments en zone européenne

Cher consœur, cher confrère,

Si vous vous déplacez lors de vos congés d’été dans un pays de la CE, zone euro ou non, n’hésitez pas à prendre une photo avec votre appareil photo ou votre smartphone ou à acheter une boîte de médicament à prix libre en conservant le ticket de caisse et en établissant une image numérique de la preuve d’achat.

N’hésitez pas à impliquer vos collaborateurs dans cette chasse photographique s’ils partent en Europe.

Merci de nous transmettre vos preuves numériques au syndicat des pharmaciens des BDR via nos emails.

Amitiés à tous, bon courage à ceux qui continuent à l’officine et bon séjour aux « aoûtiens ».

 

Création de tarif forfaitaire de responsabilité applicable à compter du 1er septembre 2014 (TFR)

Une décision du Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), en date du 8 juillet 2014,

publiée au Journal Officiel du 11 juillet suivant[1], institue un tarif forfaitaire de

responsabilité (TFR) pour un groupe générique. Elle en fixe, par ailleurs, le montant. 

Pour le groupe générique ci-après, le nouveau TFR sera appliqué à compter du
1er  septembre 2014. 

Nous tenons à appeler votre attention sur le fait que nous sommes toujours dans l’attente de la publication au Journal Officiel des textes juridiques relatifs à la suppression de la vignette pharmaceutique. 

Les différents éléments que nous vous communiquons, notamment ceux portant sur les nouveaux prix grossistes hors taxes et les nouveaux prix publics TTC, reposent sur les arbitrages dont nous avons actuellement connaissance. Ces derniers pourraient faire l’objet de modifications dans les textes à paraître. 

Groupe Générique

Conditionnement

TFR en €

PFHT générique en euros à compter du 1er septembre

PGHT générique en euros à compter du 21 septembre

PPTTC générique en euros à compter du 21 octobre

  ALGINATE DE SODIUM 0,5 g + BICARBONATE DE SODIUM 0,267 g, suspension buvable

24 sachets-doses

de 10 ml

2,82

1,53

1,83

2,82

 

Nous tenons à appeler votre attention sur le fait que, suite à la disparition de la vignette pharmaceutique, les nouvelles règles d’opposabilité en vigueur lors d’une modification de prix sont également applicables lors : 

–        d’une création d’un tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) ; 

–        d’une modification de TFR.

 

IMPORTANT

Dans le cas de création de tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR) ou de modification de TFR, nous tenons à vous rappeler les points suivants :

 

–        les laboratoires vendent les spécialités pharmaceutiques aux nouveaux prix fabricant hors taxes ou tarifs à compter de la date de modification de prix indiquée au Journal Officiel ;

 

–        les grossistes-répartiteurs vendent les spécialités à l’ancien prix grossiste pendant les 20 jours qui suivent la date de modification de prix. A compter du 21ème jour, ils sont tenus de les vendre au nouveau prix grossiste ;

 

–        les pharmaciens vendent les spécialités à l’ancien prix public ou tarif pendant les 50 jours qui suivent la date de modification de prix. Au-delà, ils sont tenus de les vendre au nouveau prix public.

 

–        les conditionnements disposant encore de vignettes au-delà du 1er juillet et qui seront encore présents dans le circuit de distribution pourront être écoulés sans limite de date. Toutefois, lors de la dispensation des spécialités, les officinaux devront scanner le code Datamatrix présent sur le conditionnement et non plus la vignette ;

 

Nous vous rappelons, enfin, l’importance de scanner le code « Datamatrix » figurant sur le conditionnement.

 

 

Le mot du Président départemental.

Chers amis,

Vu l’importance médiatique accordée à notre profession, il est inutile que je vous informe sur la situation très difficile que nous rencontrons. Situation injuste qui vient d’une analyse purement comptable d’un gouvernement incapable d’impulser à la France une dynamique et un optimisme que les habitants de ce pays devraient ressentir.

La crise qui traverse notre pays est profonde et le Ministère des Finances ponctionne l’argent des travailleurs par des augmentations d’impôts directs ou indirects. Le médicament OTC a fait l’objet d’une hausse de la TVA de plus de 30% et, d’une manière absolument cynique, Arnaud Montebourg, se référant à un rapport de l’Inspection Générale des Finances et de l’Autorité de la Concurrence, cherche à baisser les prix déjà très bas de ces médicaments par le jeu d’une concurrence entre la GMS et la pharmacie d’officine. Le libre-service et l’ouverture d’internet ont été les portes ouvertes à cette nouvelle attaque de notre monopole de dispensation des médicaments.

L’équation est simple: le gain économique contrebalancera-t-il le problème sanitaire? Pour Bercy et ses pantouflards de fonctionnaires énarques, il suffit de regarder les pays anglo-saxons pour être rassurés. Pourtant la France consomme de moins en moins de médicaments et les Etats-Unis de plus en plus! Est ce cela la relance? Relancer l’économie par l’augmentation de la consommation de médicaments? Détruire le réseau officinal qui fait tant plaisir à nos concitoyens? Anéantir conseils et services que proposent les officinaux? Admettre que notre circuit est un circuit du XXème siècle et pas du XXIème siècle qui prône les réseaux sociaux, les jeux en ligne et l’abandon des relations humaines?

J’arrête les questions et vais vous donner quelques dernières informations en provenance de Bercy: Sur les 37 professions réglementées et analysées dans le rapport de l’IGF, le cabinet ministériel de Montebourg a épargné 25 professions mais retenu 12 dont la pharmacie d’officine (On peut imaginer que les taxis, notaires et les « juteux » greffiers de tribunaux de commerce sont dans le panier).

Le rapport « à usage interne » (sauf pour le journal Les Echos) va être remis aux Ordres (s’ils existent) et aux syndicats professionnels concernés. Ces organisations devront remettre pour fin août leurs analyses et objections avec toutes les argumentations possibles. A ce moment-la, le rapport sera rendu public avec les observations.

Les réformes nous concernant sont la perte du monopole sur les Médicaments à Prescription Médicale Facultative (tous les médicaments non listés puisqu’il n’y a plus de vignettes), l’ouverture du capital et l’ouverture des plateforme Web. C’est une remise en question très violente de notre exercice professionnel.

Un projet de loi en sortira oû figurera ou non l’officine de pharmacie.

Est-ce qu’un mouvement de protestation servira ou desservira notre cause dans l’état des négociations? Je n’en sais fichtre rien!

Mais il faut préparer nos armes et notre syndicat, le Conseil Régional de l’Ordre, les syndicats des autres départements de la région PACA, FSPF, USPO et UNPF sont prêts à mettre en place un vaste mouvement surprise qui désorganisera complètement le réseau de soins PACA mais cela se fera uniquement avec votre aide et celle de nos équipes officinales qui sont aussi menacées. Il nous reste le mois d’août pour apporter des propositions, des arguments et préparer un grand mouvement de mécontentement qui demandera l’effort de chacun d’entre nous.

SOYONS UNIS

Philippe LANCE

Président

 

LA FSPF REÇUE PAR ARNAUD MONTEBOURG

Le médicament doit rester en officine.

______

 

Dans la perspective de la préparation du projet de loi sur la croissance, dont un volet concerne la réforme des professions règlementées, la FSPF a sollicité une entrevue auprès du ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Ce rendez-vous avait pour objectif d’éviter toute remise en cause des professions réglementées, notamment la Pharmacie d’officine, accusée d’être en partie responsable de la baisse du pouvoir d’achat.

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol TOURAINE, est intervenue pour rappeler que « Ce rapport est un document administratif qui n’engage pas le Gouvernement », et que « les évolutions se feront dans le respect du principe du monopole officinal sur les médicaments et du statut spécifique de ces produits, qui ne sont pas des biens de consommation comme les autres ».

Bien que le rapport de l’Inspection Générale des Finances, qui doit nous être communiqué pour analyse, prône une déréglementation de la Pharmacie d’officine, la FSPF prend acte que Monsieur MANDON Secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, a publiquement souligné l’importance des pharmaciens d’officine « rendant un service réel à la population ». Monsieur MONTEBOURG a, quant à lui, assuré personnellement à la FSPF qu’il était « disposé à convaincre ou à être convaincu ».

Dans ce contexte tendu, la FSPF a réitéré auprès du ministère de l’Economie les fondamentaux suivants :

 

  • le médicament n’est pas un produit de consommation banalisé ;
  • les médicaments en France sont parmi les moins chers d’Europe ;
  • la répartition territoriale des officines garantit l’accès aux soins en tous points du territoire;
  • le réseau officinal protège de toute contrefaçon ;
  • les entreprises officinales génèrent un bassin d’emplois de 150 000 personnes ;
  •  il ne peut y avoir d’indépendance professionnelle sans indépendance financière des pharmaciens d’officine.

 

Le ministre a également entendu que l’officine française était moderne, favorable aux réformes comme celles initiées sur l’accompagnement des patients chroniques, sur sa participation à la coordination des soins et sur son mode de rémunération, et était prête à aller plus loin en créant un honoraire par dispensation d’ordonnance, comme l’a récemment suggéré la Cour des comptes. La FSPF est intervenue ces deux derniers jours dans les médias écrits et audiovisuels et fournira avant la fin août au ministère de l’Economie un contre-argumentaire qui sera annexé au rapport de l’IGF.

 

Le désarroi des pharmaciens, injustement qualifiés de nantis, est profond. La FSPF partage l’opposition des autres professions libérales à ces accusations infondées et se mobilise, avec le soutien de ses adhérents, pour lutter contre toute perspective de déréglementation, afin de préserver la proximité avec le patient et le tissu social de notre pays. Dès aujourd’hui, elle appelle les 91 syndicats départementaux dans tous les territoires qui lui sont affiliés à convaincre les responsables politiques de leurs régions du caractère néfaste d’une telle loi.

Un message de nos amis de l’Hérault.

Chers confrères,

 

Les attaques que notre profession subit depuis quelques jours, sont les plus importantes, les plus ciblées, les plus vicieuses, que nous connaissons depuis douze ans que je représente les pharmaciens du département et de la région.

 

Les piliers même de notre profession, sont remis en cause.

Nous sommes accusés de tous les maux par les médias qui évoquent la fin du monopole, du numérus clausus pour les pharmaciens et pour les étudiants, l’ouverture du capital…

On nous accuse de vendre les médicaments non remboursables trop chers, alors même que la TVA (contre notre avis) est passée de 5,5 à 10% et que les labos augmentent leurs prix catalogue de façon très régulière.

Les médicaments vendus en France sont parmi les moins chers d’Europe.

 

Même le précédent gouvernement qualifié de plus libéral n’a jamais osé aller aussi loin, n’a jamais autant menacé notre monopole.

 

Tout n’est pas perdu pour autant car le rapport de l’IGF est un document consultatif qui n’engage pas le gouvernement.

Plusieurs Ministres dont la Ministre de la Santé, nous soutiennent.

J’ai eu personnellement une discussion avec Catherine LEMORTON (Présidente PS de la Commission des Affaires Sociales à l’Assemblée Nationale) qui m’a assuré de son soutien pour défendre la pharmacie actuelle au nom de la santé publique.

Xavier BERTRAND, ancien Ministre de la Santé, m’a aussi assuré hier de son soutien et trouve le rapport de l’IGF très dangereux pour l’officine et la santé publique.

Le député Héraultais, Elie ABOUD, s’est exprimé à l’Assemblée sur ce sujet pour défendre notre profession.

Philippe GAERTNER et Philippe BESSET ont été reçus hier par Arnaud MONTEBOURG pour défendre les valeurs de l’officine.

Ils doivent fournir un contre argumentaire au rapport de l’IGF, dès qu’ils auront pris connaissance de l’intégralité de ce document.

 

Nous sommes certes touchés. Nous n’avons pas perdu la bataille. La guerre est déclarée et nous allons mener le combat.

Préparez-vous à la mobilisation qui devra être unitaire, solidaire et exemplaire.

 

Pour la santé des Français,

Pour la santé des officines,

LE MEDICAMENT DOIT RESTER EN OFFICINE.

 

Docteur Frédéric ABECASSIS

Président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault,

Président du Syndicat des pharmaciens du Languedoc-Roussillon.

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