Tiré de facebook:
Les pharmaciens français sont des professionnels de santé à part entière. Leurs missions de conseil et d’orientation ne peuvent ainsi être vidées de leur substance.
Il serait faux de croire que les tests de grossesse sont des produits de consommation comme les autres qui auraient leur place sur les étals des supermarchés à côté des conserves et des produits ménagers. Jusqu’où va-t-on aller ? Bientôt la pilule du lendemain dans les stations services ?
Il serait faux de croire que le chef de rayon ou l’agent de caisse ont la formation adéquate pour expliquer aux clientes ce que sont les « faux négatifs » ou les « faux positifs ».
Quant à l’argument de la gêne que ressentiraient certaines femmes qui n’oseraient pas entrer dans une pharmacie pour demander un test de grossesse, c’est purement et simplement absurde dans la mesure où les pharmaciens sont tenus par le secret professionnel alors que ce n’est évidemment pas le cas des employés de supermarché.
Et l’argument du prix ne tient pas davantage ; les tests de grossesses sont vendus avec un prix de départ aux alentours de 5 euros et l’expérience démontre que les produits qui ont été sortis du monopole des pharmacies sont vendus plus chers en grande surface qu’en pharmacie. Ainsi, les dosettes de sérum physiologique utilisées tous les jours par les mamans sont commercialisées entre 280 et 300% plus chers dans les hyper.
Dotées d’un réseau territorial très dense – avec 22 300 pharmacies en France – et disponible 24h/24 (avec les pharmacies de garde), caractérisées par la confidentialité et la qualification des pharmaciens comme des préparateurs, les pharmacies doivent conserver l’exclusivité de la commercialisation des tests de grossesse.
Vendre les tests de grossesse en grandes surfaces, c’est priver d’un conseil de professionnels de santé les personnes les plus en détresse.
Le Gouvernement et la majorité socialiste au Sénat nous montrent une nouvelle fois que la santé publique n’est pas au cœur de leurs priorités et persévèrent dans leur dénigrement de la profession des pharmaciens. Est-ce la volonté du Gouvernement de détruire le lien social que permet le maillage territorial du réseau de pharmacies jusque dans les zones rurales et de préparer un plan de licenciement de 23 000 pharmaciens en ajoutant encore à la pression et aux tensions qu’ils subissent ?
La vision catastrophique des socialistes de l’annonce d’un heureux événement, avec notamment une Najat Vallaud-Belkacem qui veut faire ajouter dans les notices des tests de grossesse des conseils sur l’avortement, est significative quant à leur vision de la famille.Il vaut mieux que les personnes en situation de détresse prennent conseil auprès d’un professionnel de santé plutôt qu’à la caisse d’un supermarché.
Je m’opposerai fermement à cette mesure lorsque le texte sur la consommation reviendra en seconde lecture à l’Assemblée nationale.