Adieu les tests de grossesse: lutte inégale et perdue d’avance avec ce gouvernement aux abois mais actions de votre syndicat et du Conseil de l’Ordre.

Tiré de facebook:

Dans le cadre du projet de loi relatif à la consommation, le Sénat vient d’adopter avec l’avis favorable du gouvernement un amendement de la sénatrice socialiste Patricia Schillinger autorisant la vente des tests de grossesse en dehors des officines pharmaceutiques.Une telle mesure marque un profond mépris à l’égard des professionnels de santé que sont les pharmaciens. On en avait déjà senti les prémices lorsque Marisol Touraine avait autorisé la vente de médicaments sur internet. Lorsque l’on sait les dérives que cela a engendré avec notamment le piratage d’une dizaine de sites de pharmacies en ligne légaux par des réseaux criminels russes pour revendre des médicaments sans autorisation, on ne peut que s’alarmer de cette nouvelle mesure.

Les pharmaciens français sont des professionnels de santé à part entière. Leurs missions de conseil et d’orientation ne peuvent ainsi être vidées de leur substance.

Il serait faux de croire que les tests de grossesse sont des produits de consommation comme les autres qui auraient leur place sur les étals des supermarchés à côté des conserves et des produits ménagers. Jusqu’où va-t-on aller ? Bientôt la pilule du lendemain dans les stations services ?

Il serait faux de croire que le chef de rayon ou l’agent de caisse ont la formation adéquate pour expliquer aux clientes ce que sont les « faux négatifs » ou les « faux positifs ».

Quant à l’argument de la gêne que ressentiraient certaines femmes qui n’oseraient pas entrer dans une pharmacie pour demander un test de grossesse, c’est purement et simplement absurde dans la mesure où les pharmaciens sont tenus par le secret professionnel alors que ce n’est évidemment pas le cas des employés de supermarché.

Et l’argument du prix ne tient pas davantage ; les tests de grossesses sont vendus avec un prix de départ aux alentours de 5 euros et l’expérience démontre que les produits qui ont été sortis du monopole des pharmacies sont vendus plus chers en grande surface qu’en pharmacie. Ainsi, les dosettes de sérum physiologique utilisées tous les jours par les mamans sont commercialisées entre 280 et 300% plus chers dans les hyper.

Dotées d’un réseau territorial très dense – avec 22 300 pharmacies en France – et disponible 24h/24 (avec les pharmacies de garde), caractérisées par la confidentialité et la qualification des pharmaciens comme des préparateurs, les pharmacies doivent conserver l’exclusivité de la commercialisation des tests de grossesse.

Vendre les tests de grossesse en grandes surfaces, c’est priver d’un conseil de professionnels de santé les personnes les plus en détresse.

Le Gouvernement et la majorité socialiste au Sénat nous montrent une nouvelle fois que la santé publique n’est pas au cœur de leurs priorités et persévèrent dans leur dénigrement de la profession des pharmaciens. Est-ce la volonté du Gouvernement de détruire le lien social que permet le maillage territorial du réseau de pharmacies jusque dans les zones rurales et de préparer un plan de licenciement de 23 000 pharmaciens en ajoutant encore à la pression et aux tensions qu’ils subissent ?

La vision catastrophique des socialistes de l’annonce d’un heureux événement, avec notamment une Najat Vallaud-Belkacem qui veut faire ajouter dans les notices des tests de grossesse des conseils sur l’avortement, est significative quant à leur vision de la famille.Il vaut mieux que les personnes en situation de détresse prennent conseil auprès d’un professionnel de santé plutôt qu’à la caisse d’un supermarché.

Je m’opposerai fermement à cette mesure lorsque le texte sur la consommation reviendra en seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Email reçu d’un autre député:

De : Christian Kert [mailto:ckert@assemblee-nationale.fr]
Envoyé : mercredi 11 décembre 2013 11:12
À : Syndicat Général des Pharmaciens des BdR
Objet : RE: Un projet de loi dangereux pour les femmes

 

Monsieur le Président,

 

Christian Kert a bien pris connaissance de votre récent message . Parfaitement informé des dispositions qui ont été votées au Sénat et considérant que celles-ci relèvent de la santé publique et ne devraient pas , de ce fait ,  figurer dans un projet de loi sur la consommation , M. le député soutient l’ensemble des amendements de suppression qui ont été déposés par ses collègues de la commission des affaires sociales de l’ Assemblée Nationale . Toutefois , il est à craindre que ceux-ci n’aboutissent pas puisque le Gouvernement semble ne pas vouloir revenir dessus . Le vote intervenu en séance , hier soir , sur la vente des lentilles de contact pourrait préfigurer du vote sur la vente  des tests de grossesse et d’ovulation en grande surface . La discussion reprendra lundi 16 décembre prochain à l’Assemblée nationale . Les députés de l’opposition parlementaire seront particulièrement vigilants sur ces articles controversés.

Monsieur le député tenait à vous transmettre ces éléments d’information et restant à votre disposition , il vous assure de sa meilleure considération .

 

 

Cabinet parlementaire de Christian KERT

Député des Bouches du Rhône

Assemblée nationale

01 40 63 55 07

www.christiankert.fr

 

 

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Nous vous signalons que bien d’autres députés (la plupart UMP) sont intervenus sur ce sujet ce qui a permis le dépôt de 2 amendements.
P.L
Les Pharmaciens du Sud

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