Rééquilibrage économique de l’avenant n°11 – La FSPF refuse de trahir la profession !

Invitée le 14 novembre 2019 par l’Assurance maladie à participer à une première séance de négociation conventionnelle en vue d’un rééquilibrage financier de l’avenant n°11, la FSPF a exprimé son désaccord avec les solutions avancées et a décidé de quitter la réunion.

L’objet de cette réunion était de trouver un accord sur des mesures correctives permettant à l’Assurance maladie de récupérer 148 millions d’euros supplémentaires liées à la mise à jour de la liste des médicaments dits « spécifiques ».

En effet, la liste communiquée aux syndicats par l’Assurance maladie en septembre 2018 faisait l’impasse sur près de 1 000 codes CIP (insulines, antibiotiques en voie locale, antiagrégants plaquettaires…). Grâce à l’intervention de la FSPF, 700 spécialités ont été réintégrées en décembre dernier, entraînant un gain supplémentaire pour le réseau officinal de 148 millions d’euros selon l’Assurance maladie.

Or, aujourd’hui, l’Assurance maladie nous a annoncé qu’elle souhaitait récupérer une partie de ce montant excédentaire (70 millions d’euros) en :

  • supprimant quasiment les honoraires de dispensation pour les ordonnances complexes ;
  • supprimant la ROSP RPPS.

Des propositions inacceptables pour les pharmaciens. Ces 148 millions auraient apporté la bouffée d’oxygène dont la profession a besoin actuellement. En effet, le déremboursement de l’homéopathie va générer une perte de marge d’environ 120 millions d’euros, la ROSP générique va être réduite de près de 100 millions d’euros en deux ans à la suite des avenants signés par l’USPO, et le CICE, qui rapportait 100 millions d’euros au réseau tous les ans, est supprimé.

La rémunération totale de l’officine (marge + honoraires + ROSP + remises génériques + CICE) est d’ores et déjà inférieure à celle de 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n°11 de juillet 2017. Les propositions de l’Assurance maladie vont encore aggraver la situation !

Dans ce contexte, la FSPF a refusé d’aller plus loin dans les discussions. Les propositions mises sur la table sont incompatibles avec le mandat accordé par le Conseil d’administration de la FSPF. Accepter une quelconque diminution de rémunération de la part d’un syndicat serait trahir les confrères. La FSPF est prête à négocier avec l’Assurance maladie. Mais uniquement pour réviser à la hausse la rémunération des pharmaciens.

Cordialement,

Philippe BESSET

Président de la FSPF

Les Pharmaciens du Sud

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