La Loi de Santé renforce le rôle du pharmacien d’officine dans la coordination des soins

La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, dite loi de Santé, est publiée ce jour au Journal officiel. Cette loi réforme les études de santé, améliore les soins de proximité et leur coordination, accompagne le virage numérique, élargit le rôle et les missions du pharmacien d’officine au-delà de la dispensation des médicaments. 

Convaincus que le pharmacien est un acteur de santé de proximité incontournable, pouvoirs publics et autorités de santé ont encouragé le développement de nouveaux services dispensés par le pharmacien. C’est ainsi que la loi de Santé entérine de nouvelles évolutions pour la pratique officinale, notamment en matière de prévention ou de dispensation.

Cette diversification d’activités souhaitée par les pharmaciens, permet de répondre aux défis que constituent les inégalités dans l’accès aux soins, le vieillissement de la population ou la prévalence des maladies chroniques. Le pharmacien, en tant qu’acteur de premier plan dans la coordination des soins, voit son métier se transformer. 

Les actions de la FSPF ont été entendues et un bon nombre de ses demandes en faveur de l’évolution du métier figurent dans cette loi « Ma santé 2022 ».

Dispensation protocolisée

Le pharmacien d’officine pourra, dès le 1er janvier 2020, dans le cadre de protocoles inscrits au sein d’un exercice coordonné, délivrer des médicaments sans prescription.

Demandée à de multiples reprises par la FSPF, cette disposition permettra de réduire les engorgements des services d’urgence. Pour la Fédération, il s’agit d’une avancée majeure pour la profession, dans l’intérêt de la santé publique.

Pharmacien correspondant

Le pharmacien d’officine pourra être désigné comme correspondant par le patient, dans le cadre d’un exercice coordonné et avec l’accord du médecin, afin de renouveler des traitements chroniques et d’en ajuster la posologie.

Cette disposition renforce le rôle du pharmacien correspondant dans la coordination des soins.

Prescription de vaccins

Le pharmacien d’officine aura la possibilité de prescrire certains vaccins (dont la liste sera établie par arrêté après avis de l’ANSM).

Après avoir obtenu la généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine, cette disposition concrétise l’importance du pharmacien dans la prévention.

Ruptures de stocks

Le pharmacien pourra, en cas de rupture de stock d’un médicament d’intérêt thérapeutique majeur, substituer le médicament prescrit par un autre médicament.

Sur demande de la FSPF, le pharmacien aura désormais une marge d’autonomie dans l’adaptation du traitement en cas de rupture, ce qui permettra de limiter les effets des pénuries de médicaments.

Télésoin

Les activités de télésoin prises en charge par l’assurance maladie mettront en relation un pharmacien et un patient et seront effectuées par vidéotransmission.

La FSPF sera vigilante aux conditions de mise en œuvre et de rémunération de ces nouvelles activités.

Prescription électronique

La loi prévoit la généralisation de la prescription électronique.

Cette mesure permettra aux pharmaciens de dispenser un médicament issu d’une ordonnance électronique en toute sécurité.

La FSPF accompagnera la mise en place de ces nouvelles dispositions. En effet, l’essai devra être transformé au moment du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, qui traduira concrètement les évolutions des missions des pharmaciens en envisageant leur rémunération.

Les Pharmaciens du Sud

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