Actuellement, le taux d’effort moyen du pharmacien libéral tourne autour de 17% :; il est certes plus élevé pour les “petits revenus” , 25 %, mais il offre la perspective d’une retraite à 2000 € pour une carrière complète ( 35 ans) .
Le régime unique prévoit 28 %de cotisations ( taux actuel d’effort des cadres, pour une retraite escomptée de 1400 € pour 42 ans de cotisations …., et comme il prévoit un plafond à 120 k€ ( 3 fois le plafond de la sécu ) , il n’y aura plus de place pour une retraite complémentaire comme vous l’avez actuellement (voir plus haut).
donc ça risque fort de couter beaucoup plus cher pour gagner beaucoup moins ;
Au passage l’Etat compte bien tenter de siphonner toutes nos réserves, pour réduire d’environ 20 milliard d’€ les cotisations qu’il verse chaque année pour la retraite des fonctionnaires, car il verse aujourd’hui des subventions d’équilibre très conséquentes pour faire “fonctionner” ses régimes spéciaux .
Les libéraux ont constitué les 2/3 des 120 milliard d’€ de réserves des caisses de retraites en France. lesquelles pensions de retraite représentent 14% du PIB soit 330 milliard d’€/an
Les libéraux versent déjà de l’argent au régime général ( la péréquation ) et surcotisent pour la partie répartition, histoire d’anticiper les vaches maigres démographiques ; ça a commencé en 2019, on commence à toucher aux réserves accumulées depuis 20 ans. si non ne change rien, elles seront épuisées en 2037. mais attention, la retraite par répartition ne représente que la moitié de ce que reçoivent les pharmaciens allocataires ; l’autre moitié est issue de la capitalisation, façon contrat d’assurance vie en euros avec effet cliquet =revalorisation annuelle de 2% environ, ce qui n’est plus le cas des salariés, dont les pensions ont été quasi gelées depuis l’arrivée de Mr Macron.
Il y a des négociations en cours, donc l’union sacrée UNAPL CNPL et tous les syndicats affiliés attend encore un peu. mais si ça sent le roussi, ça bougera vite
et pour l’instant, ça sent plutôt le recul des échéances.
ce n’est pas parce qu’on ne fait pas beaucoup de bruit qu’il ne se passe rien
Thierry DESRUELLES
Administrateur CAVP et Administrateur du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône