ETUDIANTS DE 6EME ANNEE DES ETUDES DE PHARMACIE

ETUDIANTS DE 6EME ANNEE DES ETUDES DE PHARMACIE

–          « pharmaciens non thésés »

–          stage de 6 mois et période d’essai des pharmaciens adjoints débutants

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A la suite de questions très régulièrement posées par nos adhérents, il nous semble opportun de clarifier le statut (I) et les conditions d’emploi des étudiants de sixième année des études de pharmacie n’ayant pas encore soutenu leur thèse (II), ainsi que de comptabilisation éventuelle du stage de six mois de pratique professionnelle de sixième année dans la période d’essai des pharmaciens adjoints nouvellement diplômés (III).

 

I. – Pharmacien « non thésé » : mythe et réalité

 

Conformément aux dispositions des articles L. 4221-1 et L. 4221-2 du code de la santé publique, seules les personnes titulaires du diplôme français d’Etat de docteur en pharmacie ou de pharmacien peuvent, sous réserve d’inscription au tableau de l’Ordre national des pharmaciens, exercer la profession de pharmacien et les activités y afférentes, notamment la dispensation des médicaments au public.

Or, bien que souvent improprement qualifié de « pharmacien non thésé », un étudiant en 6ème année d’études de pharmacie n’ayant pas encore soutenu sa thèse n’est pas pharmacien. En effet, depuis 1980, l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie est subordonnée à la soutenance, avec succès, d’une thèse de fin d’études[1]. Un étudiant en 6ème année d’études de pharmacie n’ayant pas encore soutenu sa thèse ne peut donc pas être engagé en qualité de pharmacien adjoint et encore moins exercer les activités y afférentes.

Les personnes n’ayant pas soutenu leur thèse ou, plus largement, les personnes qui ne sont pas titulaires du diplôme de pharmacien, ne peuvent donc exercer la pharmacie sous peine de se rendre coupable d’exercice illégal de la pharmacie (article L. 4223-1 du code de la santé publique : deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende) voire, en cas d’usage de la qualité de pharmacien, d’usurpation de titre (article L. 4223-2 du code de la santé publique et article 433-17 du code pénal : un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende).

En outre, dans une telle situation, et en cas de contrôle par l’inspection de la pharmacie, l’employeur s’expose à des poursuites judiciaires et disciplinaires pour complicité d’exercice illégal de la pharmacie et d’usurpation de titre qui peuvent aboutir, si la complicité de l’employeur est retenue, aux mêmes peines que celles appliquées à l’auteur de l’infraction (articles 121-6 et 121-7 du code pénal). Cette précision est d’autant plus importante que pour chacun des deux délits précités, une peine complémentaire de fermeture définitive ou pour une période de cinq ans au plus de l’établissement dans lequel l’infraction a été commise peut également être prononcée.

 

II – Conditions d’emploi des étudiants de sixième année n’ayant pas encore soutenu leur thèse

Un étudiant en sixième année d’études de pharmacie et ayant validé son stage de six mois de pratique professionnelle peut toutefois être amené à délivrer des médicaments au public. Cette possibilité n’est offerte que dans les deux cas limitativement énumérés par le code de la santé publique à savoir :

–          les aides en officines (délivrance des médicaments sous le contrôle effectif d’un pharmacien, par analogie aux fonctions du préparateur) accessibles aux étudiants régulièrement inscrits en 3ème année[2] des études de pharmacie et sous réserve d’avoir accompli le premier stage obligatoire (article L. 4241-10 du code de la santé publique) ;

–          les remplacements de pharmaciens (pharmacien titulaire ou pharmacien adjoint)[3], dans la limite d’une durée de quatre mois, accessibles aux étudiants ayant validé leur cinquième année des études de pharmacie ainsi que le stage de six mois de pratique professionnelle dans le cadre de leur sixième année, et sous réserve de disposer d’un certificat remis par le président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens (articles R. 5125-39 et R. 5125-42 du code de la santé publique).

Précisons que ces deux cas étant réservés aux étudiants, la perte du statut d’étudiant, soit parce que l’étudiant obtient son diplôme de pharmacien, soit parce qu’il décide de ne pas renouveler son inscription à la faculté de pharmacie, ne permet plus d’accomplir des aides ou des remplacements en officine.

C’est la raison pour laquelle, outre le caractère nécessairement ponctuel d’une aide ou d’un remplacement, nous recommandons de n’embaucher des étudiants pour accomplir des aides ou des remplacements en officine qu’en vertu d’un contrat de travail à durée déterminée (CDD). Rappelons également que les étudiants accomplissant des aides ou des remplacements ne peuvent se voir attribuer de coefficient, conformément aux dispositions de l’accord collectif national de branche étendu du 17 janvier 2007 modifié relatif aux tarifs des aides et remplacements en Pharmacie d’officine, régulièrement rappelées dans chacune de nos circulaires (cf. en dernier lieu, notre circulaire n° 2013-320 du 26 décembre 2013).

 

 

III. – Stage de 6 mois de pratique professionnelle et période d’essai des pharmaciens adjoints

En 2008, l’article L. 1221-24 du code du travail est venu préciser qu’en cas d’embauche à l’issue du stage intégré à un cursus pédagogique réalisé lors de la dernière année d’études, la durée de ce stage est déduite de la période d’essai, sans que cela ait pour effet de réduire cette dernière de plus de la moitié.

Outre leur caractère imprécis, les termes « à l’issue du stage » étaient également inadaptés au cas des étudiants de sixième année d’études de pharmacie qui peuvent mettre plusieurs mois après la fin de leur stage pour soutenir leur thèse et obtenir leur diplôme[4], diplôme sans lequel ils ne peuvent être embauchés en tant que pharmaciens adjoints. Nous avions alors indiqué que ces dispositions bénéficieraient aux étudiants de sixième année d’études de pharmacie qui, quel que soit le délai mis pour obtenir leur diplôme, concluraient leur premier contrat de travail (CDI ou CDD) en tant que pharmaciens adjoints dans l’officine les ayant accueillis lors de leur stage de six mois de pratique professionnelle.

Depuis, l’article L. 1221-24 du code du travail a été modifié sur deux points :

–          d’une part, il précise que la prise en compte de la durée du stage dans la période d’essai n’est opposable à l’employeur qu’à la condition que l’embauche ait lieu dans les trois mois suivant l’issue du stage. Ainsi, un étudiant qui met plus de trois mois, après la fin de son stage de sixième année, pour obtenir son diplôme – ce qui inclut la soutenance de la thèse – ne peut revendiquer aucune réduction de sa période d’essai lorsqu’il est embauché, en tant que pharmacien adjoint, dans l’officine qui l’a accueilli durant son stage ;

–          d’autre part, cet article prévoit également que lorsque l’embauche est effectuée dans un emploi « en correspondance » avec les activités qui avaient été confiées au stagiaire, la durée du stage est déduite intégralement de la période d’essai.

Nous avons été interrogés à plusieurs reprises pour savoir si un pharmacien embauché, en tant qu’adjoint, dans l’officine qui l’a accueilli durant son stage de six mois de pratique professionnelle, aurait droit à la prise en compte des six mois de stage dans sa période d’essai, aux motifs qu’il y a « correspondance » entre les tâches effectuées durant le stage et celles effectuées en tant que pharmacien adjoint. Dans la mesure où la période d’essai des salariés cadres est de quatre mois, la prise en compte du stage dans son intégralité conduirait donc, dans une telle hypothèse, à supprimer la période d’essai.

La réponse à cette question ne peut être que négative.

En effet, il convient de rappeler que les étudiants de sixième année d’études de pharmacie ne sont pas autorisés, pendant leur stage de six mois de pratique professionnelle, à délivrer des médicaments au public, le code de la santé publique réservant cette activité aux pharmaciens et, sous le contrôle effectif de ces derniers, aux préparateurs en pharmacie, ainsi que, concernant les étudiants, aux seules hypothèses des aides et remplacement en officine.

Cela posé, il ne peut donc y avoir « correspondance » entre les tâches accomplies par les stagiaires de sixième année des études de pharmacie et celles dévolues aux pharmaciens adjoints.

Ainsi, un pharmacien embauché, en tant qu’adjoint, dans l’officine dans laquelle il a effectué son stage et dans les trois mois suivant l’issue de ce stage, ne peut pas prétendre à la prise en compte de l’intégralité de la durée de son stage dans sa période d’essai. Seule une réduction de moitié de la durée de la période d’essai, soit deux mois, devra être opérée.

 

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[1] Cf. décret n°80-1097 du 24 décembre 1980 fixant les conditions dans lesquelles le diplôme d’Etat de docteur en pharmacie se substitue au diplôme d’Etat de pharmacien ainsi que les dispositions transitoires s’appliquant aux étudiants en pharmacie en cours d’études

[2] Les aides en officine peuvent, bien entendu, également être accomplies par des étudiants au-delà de leur troisième année d’études.

[3] Rappelons que le pharmacien titulaire étant tenu à une obligation d’exercice personnel, il doit se faire remplacer pour toute absence, quelle que soit sa durée (article R. 5125-39 du code de la santé publique). Le même article prévoit toutefois que lorsque l’absence du titulaire de l’officine n’excède pas un mois, le remplacement peut être assuré par un pharmacien cotitulaire de la même officine, outre un pharmacien remplaçant, un adjoint de la même officine ou un étudiant disposant d’un certificat de remplacement. En revanche, le remplacement d’un pharmacien adjoint dont la présence est rendue obligatoire par le chiffre d’affaires de l’officine n’est obligatoire que lorsque cette absence est supérieure à un mois (article R. 5125-42 du code de la santé publique).

[4] Rappelons que les étudiants disposent d’un délai de deux ans suivant la validation de leur sixième année d’études pour soutenir leur thèse (cf. notre circulaire n° 2013-161 du 1er juillet 2013).

 

Création de tarif forfaitaire de responsabilité applicable à compter du 1er septembre 2014 (TFR)

Une décision du Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), en date du 8 juillet 2014,

publiée au Journal Officiel du 11 juillet suivant[1], institue un tarif forfaitaire de

responsabilité (TFR) pour un groupe générique. Elle en fixe, par ailleurs, le montant. 

Pour le groupe générique ci-après, le nouveau TFR sera appliqué à compter du
1er  septembre 2014. 

Nous tenons à appeler votre attention sur le fait que nous sommes toujours dans l’attente de la publication au Journal Officiel des textes juridiques relatifs à la suppression de la vignette pharmaceutique. 

Les différents éléments que nous vous communiquons, notamment ceux portant sur les nouveaux prix grossistes hors taxes et les nouveaux prix publics TTC, reposent sur les arbitrages dont nous avons actuellement connaissance. Ces derniers pourraient faire l’objet de modifications dans les textes à paraître. 

Groupe Générique

Conditionnement

TFR en €

PFHT générique en euros à compter du 1er septembre

PGHT générique en euros à compter du 21 septembre

PPTTC générique en euros à compter du 21 octobre

  ALGINATE DE SODIUM 0,5 g + BICARBONATE DE SODIUM 0,267 g, suspension buvable

24 sachets-doses

de 10 ml

2,82

1,53

1,83

2,82

 

Nous tenons à appeler votre attention sur le fait que, suite à la disparition de la vignette pharmaceutique, les nouvelles règles d’opposabilité en vigueur lors d’une modification de prix sont également applicables lors : 

–        d’une création d’un tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) ; 

–        d’une modification de TFR.

 

IMPORTANT

Dans le cas de création de tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR) ou de modification de TFR, nous tenons à vous rappeler les points suivants :

 

–        les laboratoires vendent les spécialités pharmaceutiques aux nouveaux prix fabricant hors taxes ou tarifs à compter de la date de modification de prix indiquée au Journal Officiel ;

 

–        les grossistes-répartiteurs vendent les spécialités à l’ancien prix grossiste pendant les 20 jours qui suivent la date de modification de prix. A compter du 21ème jour, ils sont tenus de les vendre au nouveau prix grossiste ;

 

–        les pharmaciens vendent les spécialités à l’ancien prix public ou tarif pendant les 50 jours qui suivent la date de modification de prix. Au-delà, ils sont tenus de les vendre au nouveau prix public.

 

–        les conditionnements disposant encore de vignettes au-delà du 1er juillet et qui seront encore présents dans le circuit de distribution pourront être écoulés sans limite de date. Toutefois, lors de la dispensation des spécialités, les officinaux devront scanner le code Datamatrix présent sur le conditionnement et non plus la vignette ;

 

Nous vous rappelons, enfin, l’importance de scanner le code « Datamatrix » figurant sur le conditionnement.

 

 

Le mot du Président départemental.

Chers amis,

Vu l’importance médiatique accordée à notre profession, il est inutile que je vous informe sur la situation très difficile que nous rencontrons. Situation injuste qui vient d’une analyse purement comptable d’un gouvernement incapable d’impulser à la France une dynamique et un optimisme que les habitants de ce pays devraient ressentir.

La crise qui traverse notre pays est profonde et le Ministère des Finances ponctionne l’argent des travailleurs par des augmentations d’impôts directs ou indirects. Le médicament OTC a fait l’objet d’une hausse de la TVA de plus de 30% et, d’une manière absolument cynique, Arnaud Montebourg, se référant à un rapport de l’Inspection Générale des Finances et de l’Autorité de la Concurrence, cherche à baisser les prix déjà très bas de ces médicaments par le jeu d’une concurrence entre la GMS et la pharmacie d’officine. Le libre-service et l’ouverture d’internet ont été les portes ouvertes à cette nouvelle attaque de notre monopole de dispensation des médicaments.

L’équation est simple: le gain économique contrebalancera-t-il le problème sanitaire? Pour Bercy et ses pantouflards de fonctionnaires énarques, il suffit de regarder les pays anglo-saxons pour être rassurés. Pourtant la France consomme de moins en moins de médicaments et les Etats-Unis de plus en plus! Est ce cela la relance? Relancer l’économie par l’augmentation de la consommation de médicaments? Détruire le réseau officinal qui fait tant plaisir à nos concitoyens? Anéantir conseils et services que proposent les officinaux? Admettre que notre circuit est un circuit du XXème siècle et pas du XXIème siècle qui prône les réseaux sociaux, les jeux en ligne et l’abandon des relations humaines?

J’arrête les questions et vais vous donner quelques dernières informations en provenance de Bercy: Sur les 37 professions réglementées et analysées dans le rapport de l’IGF, le cabinet ministériel de Montebourg a épargné 25 professions mais retenu 12 dont la pharmacie d’officine (On peut imaginer que les taxis, notaires et les « juteux » greffiers de tribunaux de commerce sont dans le panier).

Le rapport « à usage interne » (sauf pour le journal Les Echos) va être remis aux Ordres (s’ils existent) et aux syndicats professionnels concernés. Ces organisations devront remettre pour fin août leurs analyses et objections avec toutes les argumentations possibles. A ce moment-la, le rapport sera rendu public avec les observations.

Les réformes nous concernant sont la perte du monopole sur les Médicaments à Prescription Médicale Facultative (tous les médicaments non listés puisqu’il n’y a plus de vignettes), l’ouverture du capital et l’ouverture des plateforme Web. C’est une remise en question très violente de notre exercice professionnel.

Un projet de loi en sortira oû figurera ou non l’officine de pharmacie.

Est-ce qu’un mouvement de protestation servira ou desservira notre cause dans l’état des négociations? Je n’en sais fichtre rien!

Mais il faut préparer nos armes et notre syndicat, le Conseil Régional de l’Ordre, les syndicats des autres départements de la région PACA, FSPF, USPO et UNPF sont prêts à mettre en place un vaste mouvement surprise qui désorganisera complètement le réseau de soins PACA mais cela se fera uniquement avec votre aide et celle de nos équipes officinales qui sont aussi menacées. Il nous reste le mois d’août pour apporter des propositions, des arguments et préparer un grand mouvement de mécontentement qui demandera l’effort de chacun d’entre nous.

SOYONS UNIS

Philippe LANCE

Président

 

LA FSPF REÇUE PAR ARNAUD MONTEBOURG

Le médicament doit rester en officine.

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Dans la perspective de la préparation du projet de loi sur la croissance, dont un volet concerne la réforme des professions règlementées, la FSPF a sollicité une entrevue auprès du ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Ce rendez-vous avait pour objectif d’éviter toute remise en cause des professions réglementées, notamment la Pharmacie d’officine, accusée d’être en partie responsable de la baisse du pouvoir d’achat.

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol TOURAINE, est intervenue pour rappeler que « Ce rapport est un document administratif qui n’engage pas le Gouvernement », et que « les évolutions se feront dans le respect du principe du monopole officinal sur les médicaments et du statut spécifique de ces produits, qui ne sont pas des biens de consommation comme les autres ».

Bien que le rapport de l’Inspection Générale des Finances, qui doit nous être communiqué pour analyse, prône une déréglementation de la Pharmacie d’officine, la FSPF prend acte que Monsieur MANDON Secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, a publiquement souligné l’importance des pharmaciens d’officine « rendant un service réel à la population ». Monsieur MONTEBOURG a, quant à lui, assuré personnellement à la FSPF qu’il était « disposé à convaincre ou à être convaincu ».

Dans ce contexte tendu, la FSPF a réitéré auprès du ministère de l’Economie les fondamentaux suivants :

 

  • le médicament n’est pas un produit de consommation banalisé ;
  • les médicaments en France sont parmi les moins chers d’Europe ;
  • la répartition territoriale des officines garantit l’accès aux soins en tous points du territoire;
  • le réseau officinal protège de toute contrefaçon ;
  • les entreprises officinales génèrent un bassin d’emplois de 150 000 personnes ;
  •  il ne peut y avoir d’indépendance professionnelle sans indépendance financière des pharmaciens d’officine.

 

Le ministre a également entendu que l’officine française était moderne, favorable aux réformes comme celles initiées sur l’accompagnement des patients chroniques, sur sa participation à la coordination des soins et sur son mode de rémunération, et était prête à aller plus loin en créant un honoraire par dispensation d’ordonnance, comme l’a récemment suggéré la Cour des comptes. La FSPF est intervenue ces deux derniers jours dans les médias écrits et audiovisuels et fournira avant la fin août au ministère de l’Economie un contre-argumentaire qui sera annexé au rapport de l’IGF.

 

Le désarroi des pharmaciens, injustement qualifiés de nantis, est profond. La FSPF partage l’opposition des autres professions libérales à ces accusations infondées et se mobilise, avec le soutien de ses adhérents, pour lutter contre toute perspective de déréglementation, afin de préserver la proximité avec le patient et le tissu social de notre pays. Dès aujourd’hui, elle appelle les 91 syndicats départementaux dans tous les territoires qui lui sont affiliés à convaincre les responsables politiques de leurs régions du caractère néfaste d’une telle loi.

Un message de nos amis de l’Hérault.

Chers confrères,

 

Les attaques que notre profession subit depuis quelques jours, sont les plus importantes, les plus ciblées, les plus vicieuses, que nous connaissons depuis douze ans que je représente les pharmaciens du département et de la région.

 

Les piliers même de notre profession, sont remis en cause.

Nous sommes accusés de tous les maux par les médias qui évoquent la fin du monopole, du numérus clausus pour les pharmaciens et pour les étudiants, l’ouverture du capital…

On nous accuse de vendre les médicaments non remboursables trop chers, alors même que la TVA (contre notre avis) est passée de 5,5 à 10% et que les labos augmentent leurs prix catalogue de façon très régulière.

Les médicaments vendus en France sont parmi les moins chers d’Europe.

 

Même le précédent gouvernement qualifié de plus libéral n’a jamais osé aller aussi loin, n’a jamais autant menacé notre monopole.

 

Tout n’est pas perdu pour autant car le rapport de l’IGF est un document consultatif qui n’engage pas le gouvernement.

Plusieurs Ministres dont la Ministre de la Santé, nous soutiennent.

J’ai eu personnellement une discussion avec Catherine LEMORTON (Présidente PS de la Commission des Affaires Sociales à l’Assemblée Nationale) qui m’a assuré de son soutien pour défendre la pharmacie actuelle au nom de la santé publique.

Xavier BERTRAND, ancien Ministre de la Santé, m’a aussi assuré hier de son soutien et trouve le rapport de l’IGF très dangereux pour l’officine et la santé publique.

Le député Héraultais, Elie ABOUD, s’est exprimé à l’Assemblée sur ce sujet pour défendre notre profession.

Philippe GAERTNER et Philippe BESSET ont été reçus hier par Arnaud MONTEBOURG pour défendre les valeurs de l’officine.

Ils doivent fournir un contre argumentaire au rapport de l’IGF, dès qu’ils auront pris connaissance de l’intégralité de ce document.

 

Nous sommes certes touchés. Nous n’avons pas perdu la bataille. La guerre est déclarée et nous allons mener le combat.

Préparez-vous à la mobilisation qui devra être unitaire, solidaire et exemplaire.

 

Pour la santé des Français,

Pour la santé des officines,

LE MEDICAMENT DOIT RESTER EN OFFICINE.

 

Docteur Frédéric ABECASSIS

Président du syndicat des pharmaciens de l’Hérault,

Président du Syndicat des pharmaciens du Languedoc-Roussillon.

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