Elections URPS Pharmaciens en France: les résultats.

Philippe Gaertner, Président de la FSPF
Philippe Gaertner, Président de la FSPF

Cher Confrère,

La profession s’est exprimée en faveur de la FSPF qui reste le premier syndicat des pharmaciens d’officine qu’elle représentera dans 12 URPS sur 17 avec 48,81 % des suffrages exprimés au niveau national.

La FSPF remercie de leur confiance renouvelée, les pharmaciens et en particulier ses adhérents qui ont permis par leur engagement, leur soutien, leur vote, l’obtention de ce résultat. Elle tient également à remercier ses candidats qui ont mené dans leurs régions, avec conviction, une campagne de fond autour de projets sincères et réalistes, sans céder à la tentation du dénigrement et de la caricature.

Les résultats de ces élections doivent être interprétés comme l’expression du désarroi de la profession face à l’aggravation des difficultés économiques de l’officine. Ils reflètent également l’impatience des pharmaciens face à la lenteur de la mise en œuvre des solutions destinées à sécuriser le revenu officinal. En retardant l’entrée en application de la nouvelle rémunération et en aggravant les plans d’économie sur le médicament, l’assurance maladie et l’Etat ont leur part de responsabilité.

Le taux de participation s’élève à 59,40 % (63,44 % en 2010). Malgré une érosion de la participation, les pharmaciens d’officine se sont mobilisés pour être les acteurs des mutations à venir de l’officine dans le cadre du respect des valeurs communes à la profession : sécurité du médicament, proximité des patients et indépendance professionnelle.

logo FSPFSur 17 régions, la FSPF obtient la majorité des suffrages exprimés dans 12 régions (source DSS, dont vous trouverez le communiqué de presse ci-joint) :

  • Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine: 67, 49 % (9 sièges / 12) :
    • Sont déclarés élus : Christophe WILCKE (55) ; Sylvie HOSNELD (68) ; Pierre KREIT (51) ; Julien GRAVOULET (54) ; Claude WINDSTEIN (67) ; Fabrice CAMAIONI (08) ; Benoît BEAUDOUIN (57) ; Yves NOIZET (10) ; Jean-François KUENTZ (68) ;
  • Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes: 50,79 % (8 sièges / 15) :
    • Sont déclarés élus : François MARTIAL (33), Christine GRIZET-SALAVERT (17) ; Jean CATHALIFAUD (87) ; Corinne TREMON (47) ; Patrick LE PADELLEC (79) ; François ROCHE (19) ; Patrick BERTHELON (40) ; François EPINETTE (86) ;
  • Bretagne: 58,12 % (5 sièges / 9) :
    • Sont déclarés élus : Joëlle DEGUILLAUME (22) ; Hervé BRETEAU (35) ; Catherine LEYRISSOUX (56) ; Luc MOUGIN (29) ; Hedwige BRAULT (29) ;
  • Centre-Val de Loire: 68,75 % (7 sièges / 9) :
    • Sont déclarés élus : Elisabeth LEMAURE (37) ; Didier HUGUET (28) ; Philippe GOLDARAZ (18) ; Françoise GUEGAN (41) ; Jean-Marc FRANCHI (45) ; Dominique PELLERIN (36) ; Charles BROSSET (37) ;
  • Guadeloupe: 100 % (3 sièges / 3) :
    • Sont déclarés élus : Olivier BERRY ; Chantal MONTOUT ; Samantha SAMINADIN ;
  • Guyane: 92,31 % (3 sièges / 3) :
    • Sont déclarés élus : Liliane POGNON ; Magalie MARNET ; Jean-Marc MICHEL ;
  • La Réunion: 50,98% (3 sièges / 6) :
    • Sont déclarés élus : Eric CADET ; Catherine APOSTOLOFF ; Nicolas TURPIN ;
  • Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées: 66,84 % (11 sièges / 15) :
    • Sont déclarés élus : Bernard CHAMPANET (81) ; Valérie GARNIER (30) ; Jean-Michel POMIES (31) ; Sabine BEL (34) ; Françoise ROUVE (66) ; Philippe CAUSSIGNAC (12) ; Jean-Pierre CORNUT (30) ; Jean-Michel FERRANDO (34) ; Arnaud LIGNIERES (82) ; Agnès MAUROUX (32) ; Martine SIRVEN (11) ;
  • Martinique: 100 % (3 sièges / 3) :
    • Sont déclarés élus : Charles ELGEA ; Marie-Line VALERE ; Eric BONNAILLIE ;
  • Normandie: 60,30 % (6 sièges / 9) ;
    • Sont déclarés élus : André GEARA (14) ; Hervé CANTON (27) ; Sébastien LEDUNOIS (50) ; Didier LE FLOHIC (76) ; Frédéric LERICHE (61) ; Marie-Hélène LALANDE (76) ;
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur: 59,89 % (9 sièges / 15) :
    • Sont déclarés élus : Michel SIFFRE (83) ; Valérie DE LECLUSE (13) ; Jean-Marie SOYER (06) ; Audrey PIERANGELI (84) ; Emmanuel LUTHRINGER (04) ; Françoise PASQUALI (83) ; Charles FAURE (13) ; Didier RODDE (06) ; Felicia FERRERA (13) ;
  • Pays-de-la-Loire: 58,19 % (5 sièges / 9) :
    • Sont déclarés élus : Alain GUILLEMINOT (44), Sophie GONNEVILLE (53), Cécile VERHAEGHE (85), Denis MACE (49) ; Françoise MAILLARD (72).

 

Dans les régions où la FSPF n’est pas majoritaire :

  • Auvergne-Rhône-Alpes : 31,69 % (5 sièges / 15) :
    • Sont déclarés élus : Albin DUMAS (07) ; Jean-Vincent POUGET (15) ; Bernard MONTREUIL (69) ; Joël PEYTAVIN (74) ; Nicolas REY (26) ;
  • Bourgogne Franche-Comté : 34,26 % (3 sièges / 9) :
    • Sont déclarés élus : Rodolphe POURTIER (25) ; Marie BONGARD (58) ; Pascal ARBAULT (90).
  • Corse : 32,61 % (1 siège / 3) :
    • Est déclaré élu : Marc LE BIGOT ;
  • Ile-de-France : 19,59 % (3 sièges / 18) :
    • Sont déclarés élus : Frédéric LOUP (75) ; Anne MONTFAJON (95) ; Andrée IVALDI (75) ;
  • Nord-Pas-de-Calais-Picardie : 37,71 % (5 sièges / 12).
    • Sont déclarés élus : Sophie SERGENT (62) ; Marc CAPELLIER (02) ; Jérôme CATTIAUX (59) ; Grégoire COUTURIER (59) ; Bertrand GILBERGUE (60).

 

Ces élections déterminent le nombre de sièges attribués à chaque organisation syndicale au sein des URPS dans les 17 nouvelles régions.

Elles mesurent par ailleurs l’audience, pour les cinq prochaines années, des organisations syndicales habilitées à négocier, avec l’assurance maladie, la convention nationale pharmaceutique permettant de déterminer le nombre de sièges en commission paritaire nationale (CPN).

La FSPF prend acte que l’UNPF atteint un score ne lui permettant de maintenir sa représentativité au niveau national. Au terme de la convention actuelle, cette organisation ne pourra plus négocier, en CPN, d’accords conventionnels ni, a fortiori, en être signataire.

Cette étape électorale franchie, la FSPF va continuer à se battre, tant au niveau local que national, pour toutes les officines et notamment les plus vulnérables. Elle va intensifier la bataille de la rémunération qui se traduit, en priorité, par la revalorisation des honoraires de dispensation afin de neutraliser les baisses de prix programmées, par la mise en place d’honoraires à l’ordonnance et par la sécurisation de l’économie du générique.

Nous vous transmettons, ci-joint, le communiqué de presse diffusé par la FSPF le 11 décembre.

Veuillez croire, Cher Confrère, à l’assurance de mes sentiments confraternels les meilleurs.

 

Philippe GAERTNER

Président

 

 

P.J. :       – communiqué de presse de la FSPF intitulé « Elections des URPS des pharmaciens d’officine. La profession inquiète pour son avenir ! » du 11 décembre 2015.

circ 2015-260b-CP_URPS_pharma_111215_FSPF

– communiqué de presse de la Direction de la Sécurité sociale intitulé « Résultats des élections des pharmaciens aux URPS »

circ 2015-260c-CP_11 12 2015-RESULTATS-URPS_FSPF2

LES ACTIONS DE LA FSPF

logo FSPFAction n°1 : Renforcer l’économie de l’officine pour préserver l’avenir

Accélérer la réforme de la rémunération, c’est agir pour maintenir le revenu du pharmacien.

La FSPF propose de rattraper le temps et l’argent perdus pour le réseau : il faut ouvrir au plus vite une nouvelle étape de la réforme de la rémunération du pharmacien, pour préserver son revenu et son officine des baisses de prix à répétition sur le médicament remboursable.

  • L’honoraire : accélérer la réforme pour déconnecter la rémunération des prix et des volumes, afin de valoriser l’acte de dispensation du médicament. Les premiers résultats sont là. Ils sont insuffisants car l’application du dispositif a été retardée. Il faut accélérer le processus et créer un honoraire par dispensation d’ordonnance.
  • La ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique) : il faut simplifier les dispositifs ROSP, que les caisses ont rendus trop complexes, développer les nouvelles missions et augmenter le niveau de rémunération qui doit arriver en temps et en heure. La ROSP ne doit pas être une usine à gaz !
  • Garantir la rémunération sur le générique : MG=MP, ROSP générique, 40 % de remises… Les ressources liées au générique sont indispensables au réseau et doivent être garanties dans la convention en cas de baisses de prix.
  • Stop aux baisses de prix non compensées pour l’officine : La FSPF s’oppose à toute baisse de prix des médicaments dès qu’elle entraîne une baisse de rémunération pour l’officine.

logo croix fspf13Action n°2 : Consolider le réseau

Défendre sans concession les 3 piliers de l’officine : la FSPF l’a fait en combattant le projet de loi Macron et en obtenant le retrait des mesures prédatrices pour l’officine.

  • Préserver le monopole officinal : la FSPF l’a fait en obtenant le retrait des mesures permettant aux grandes et moyennes surfaces de vendre les médicaments sans prescription.
  • Préserver la répartition démo-géographique : la FSPF l’a fait en obtenant la suppression des dispositifs de libéralisation de l’installation.
  • Préserver le capital des officines : la FSPF l’a fait en obtenant du Gouvernement qu’il renonce à imposer l’ouverture du capital des officines à des investisseurs extérieurs à la profession, notamment des groupes financiers et en obtenant la fin des SELAS.

Ce que la FSPF a fait avec une détermination sans faille et en mobilisant, dans un mouvement unitaire toute la profession lors de la manifestation du 30 septembre 2014, elle le fera de nouveau, si denouvelles menaces apparaissaient. La FSPF est vigilante.

Action n°3 : Donner le pouvoir d’initiative aux pharmaciens

Donner davantage de pouvoir d’initiative aux pharmaciens d’officine est une priorité dans le cadre du premier recours, pour répondre aux besoins des patients et démontrer la valeur ajoutée de notre exercice professionnel, dans un système de soins en mutation.

  • Les initiatives des pharmaciens doivent être rendues possibles en dégageant du temps sur les tâches administratives qui doivent être simplifiées et allégées.
  • Développer les relations avec l’hôpital dans le cadre des entrées et sorties d’hospitalisation.
  • Faire respecter le libre choix des patients dans le domaine des dispositifs médicaux.
  • Dans les zones sous-médicalisées, déployer les moyens de la télémédecine pour faire de l’offcine une porte d’entrée dans le parcours de soins (cabines de téléconsultation, etc.).
  • Concrétiser les nouvelles missions en contrepartie de rémunérations valorisantes : PDA avec un acte coté, entretiens de nutrition, services à la personne dans le cadre du maintien à domicile, etc.
  • Chaque initiative nouvelle, chaque mission nouvelle du pharmacien d’officine doit être rémunérée de façon valorisante, sans entraîner de complexité supplémentaire.
  • Les nouvelles missions doivent être réalisables par TOUTES les officines.

Action n°4 : Promouvoir l’exercice officinal

  • Contre la vente par correspondance de l’OTC imposée par les diktats bruxellois et l’Autorité de la Concurrence : la FSPF préconise une approche raisonnée. Elle a obtenu des pouvoirs publics un encadrement rigoureux qui préserve le réseau, en imposant une officine réelle derrière chaque site de vente en ligne. La FSPF veut permettre à toutes les officines qui le souhaitent d’accéder à ce marché, et met à leur disposition un dispositif de click and collect dont la finalité consiste à faire venir le patient à l’officine.
  • Contre la loi de Santé médico-centrée : la FSPF s’oppose au projet de loi de Santé qui ne s’intéresse pas aux problématiques de l’officine et qui renforce le pouvoir direct des ARS sur les professionnels de santé.
  • Pour un pharmacien acteur du premier recours : son rôle doit être reconnu et valorisé, au même titre que les autres acteurs du premier recours.
  • Pour une prise en charge coordonnée des patients dans le cadre des équipes pluri-professionnelles de soins.
  • Pour le développement du rôle des groupements et coopératives de pharmaciens au service de l’exercice libéral du pharmacien.
  • Pour imposer le pharmacien correspondant dans la prise en charge des patients chroniques. La réussite du dossier pharmaceutique le permet. Cette mesure complète le dispositif du pharmacienréférent pour les EHPAD, mis en œuvre à l’initiative de la FSPF, qui procurent des rémunérations complémentaires.

FSPF 13Action n°5 : Faire respecter les pharmaciens

Un pharmacien, ça se respecte !

Depuis toujours la FSPF lutte pour que les pouvoirs publics regardent aussi du côté des officines et ne s’intéressent pas seulement aux industriels ou aux prescripteurs. Alors que notre système de santé est en ébullition, les pharmaciens, qui n’hésitent pas à manifester eux aussi lorsque c’est nécessaire, comme ils l’ont fait le 30 septembre 2014 contre le projet de loi Macron, doivent rester mobilisés et unis pour être entendus et respectés.

Pour cela la FSPF veut ouvrir plusieurs chantiers :

  • Exiger des intérêts de retard aux payeurs (Caisses et Complémentaires santé) en cas de retard de paiement. Le Gouvernement les a promis à certaines professions concernées par le tiers-payant ; il serait légitime que les pharmaciens en bénéficient également.
  • Réclamer un choc de simplification administrative pour réduire le temps passé aux tâches administratives. Il faut s’appuyer sur les outils de la profession, les concentrateurs et le Dossier Pharmaceutique pour gérer la complexité.
  • S’opposer aux mesures gadgets qui polluent le quotidien des pharmaciens et n’apportent rien en matière de santé publique (par ex. la généralisation de la délivrance à l’unité, le transfert des tâches administratives des caisses sur les officines).
  • Imposer le maintien de la délivrance en officine des vaccins, autotests de dépistage etc. : c’est un impératif de santé publique.
  • Agir contre l’insécurité. Toutes les officines ne peuvent pas travailler sous la surveillance de vigiles ! La FSPF demande au ministère de l’Intérieur et aux municipalités un nouveau plan pour la sécurité des officines. Il faut y travailler maintenant.

Les pharmaciens rentrent dans les collèges:

L’Union Régionale des Professions de santé section Pharmaciens PACA a mis en place une opération unique en France.

Cette opération est une action de prévention en direction des jeunes de 4ème et 3ème. Elle se déroule avec le partenariat du Rectorat Aix-Marseille et du Conseil Général du 13.

En raison des nombreuses grossesses non désirées et de l’importance des avortements chez les jeunes filles mineures, en concertation avec les infirmières scolaires, l’URPS Pharmaciens PACA a fait fabriquer (en Chine) 31.000 stylos dérouleur (voir photos jointes) qui seront distribués en ce début de rentrée scolaire par les infirmières scolaires dans le cadre de l’éducation à la sexualité.

Ce support ludique a reçu un excellent accueil de la part des infirmières du département lors de sa présentation en juillet 2014.

Pendant la distribution des stylos aux élèves de 4ème, il est INDISPENSABLE que les équipes officinales soient bien informées sur la contraception classique, sur la contraception d’urgence sur les modalités administratives de délivrance gratuite aux mineures et qu’elles réservent le meilleur accueil à nos jeunes en difficulté. (voir les autres articles de la newsletter)

Les équipes officinales devront éviter les remarques d’ordre moral.

Nous vous rappelons aussi que la Levonorgestrel (Norlevo®)ne présente aucun danger particulier y compris en cas de prises multiples. Le problème de la contraception d’urgence est qu’elle n’est pas efficace à 100% et ne protège évidemment pas des maladies sexuellement transmissibles (MST) et qu’en cas de relations régulières il est vivement conseillé d’avoir une contraception plus sure et adaptée (consultation médicale obligatoire).

Cette opération de prévention a deux atouts pour notre profession: Faire connaitre très tôt le pharmacien, acteur de santé disponible 24h/24 auprès de notre jeunesse et donner une image positive de la Pharmacie Française auprès des institutions scolaires.

Philippe LANCE, Jean Baptiste GRASSI, élus URPS PACA avec l’expertise de Philippe BESSON, Pharmacien et Maître de conférences à la Faculté de Pharmacie de Marseille ont organisé cette opération.

Nous remercions Mme Joelle DURANT, Responsable Infirmieres Scolaires au Rectorat ainsi que le Dr Hélene PORTE responsable des Centres de Planification et d’Education Familiale du 13 (CPEF) ainsi que le Dr Laurence CHAMPSAUR du Conseil Départemental de santé Publique au Conseil Général 13 ansi que le Conseil Général 13 pour son aide financière.

Nous remercions aussi tous les confrères qui ont participé aux réunions préparatoires et toute la profession PACA qui a participé financièrement à travers la cotisation obligatoire dédiée à l’URPS.

Si cette action de prévention reçoit un bon accueil de la part des collégiens, si les collégiens s’approprient le stylo, cette opération sera étendue dans les autres départements de la région PACA.

P.L

Les Pharmaciens du Sud

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