Mobilisation Générale par Philippe GAERTNER, Président de la FSPF

Philippe Gaertner, Président de la FSPF

Année après année, rapport après rapport, la profession s’était habituée à devoir répondre aux attaques incessantes des financiers de la santé. J’entends par là les chantres toujours bien intentionnés de la concurrence, les théoriciens du capital libre, les zélateurs de la dérégulation. 

Ceux dont les écrits parsèment ces dernières décennies, depuis le rapport Rueff-Armand, en passant par la commission Attali ou, aujourd’hui, l’Inspection Générale des Finances. Je ne reviendrai pas sur la médiocrité des données chiffrées qui nous sont opposées par les services de Bercy, ni même sur ses propositions, si peu originales qu’elles ont presque soixante ans. Je ne voudrais parler ici que des choix de société qu’elles supposeraient si elles étaient mises en application. 

La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, dit l’adage. La mondialisation nous a appris qu’il n’en va pas de même avec les capitaux dont la mobilité ne connaît pas les frontières. 

Imaginez un instant, une fois le capital des officines ouvert au profit de certains opportunistes, des chaînes de pharmacies tenues par des fonds d’investissement dont les dividendes s’évaporeront à l’étranger. En totale contradiction avec la volonté de croissance nationale voulue par le gouvernement. 

Imaginez, une fois l’installation des officines dérégulée, des villes où seront créés de trop nombreux points de vente et des zones rurales où les déserts pharmaceutiques s’ajouteront aux déserts médicaux. 

Imaginez, enfin, du paracétamol en grande surface à prix coûtant, « délivré » par des docteurs en pharmacie tenus de faire du chiffre sur ce qui ne sera plus que des produits parmi d’autres. 

L’imaginez-vous ? Moi, je m’y refuse. Les pharmaciens, une profession réglementée et fière de l’être, ne cèderont pas au dogme du libéralisme à tout prix.

Dans le domaine de la santé – où le prix et la valeur des choses sont distincts, où l’effort et la dépense sont collectifs –, le pouvoir d’achat n’apporte rien. Vouloir mettre en péril un réseau de 22 600 pharmacies pour un hypothétique gain de moins de 1 euro par Français et par mois sur de l’OTC ne tient pas économiquement. Et c’est un non-sens sanitaire. 

Les très nombreuses actions que vous avez déjà menées en régions ou sur les réseaux sociaux – en attendant le mouvement du 30 septembre – sont le témoignage qu’au-delà de nos différences tous les pharmaciens se retrouvent sur l’essentiel. Et l’essentiel se résume en quelques mots : nos patients ont besoin de la protection que leur offre la profession grâce aux trois piliers que sont le monopole, la loi de répartition et le capital réservé aux pharmaciens d’officine, garantie de  l’indépendance des professionnels de santé que nous sommes. 

Tout le reste est superflu.

La FSPF boycotte le comité de suivi des génériques du CEPS

Philippe Gaertner, Président de la FSPF

PLFSS 2014

La FSPF boycotte le comité de suivi des génériques du CEPS

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Cher Confrère, Chère Consœur,

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a été dévoilé la semaine dernière : il fait peser sur la filière du médicament l’essentiel des économies programmées pour un montant de près d’un milliard d’euros.

Au sein même de cette enveloppe, le Gouvernement a fait le choix de faire supporter aux médicaments du répertoire des génériques l’essentiel de l’effort, soit 605 millions d’euros. Cette stratégie implique une participation de l’officine pour un montant insoutenable.

Le comité de suivi des génériques du comité économique des produits de santé (CEPS) qui se réunit ce jour est chargé de la mise en œuvre de ces mesures, en organisant notamment :

  • la convergence des prix de toutes les statines vers l’un des prix les moins chers de la classe thérapeutique,
  • la convergence des prix des génériques par rapport aux prix européens,
  • la convergence des prix des princeps sur le prix des génériques qui s’apparente à un TFR par ses effets sur notre marge.

Il est hors de question d’accepter cette politique sans un aménagement de la rémunération des pharmaciens sous forme d’honoraires conventionnels et tout autant inenvisageable que la FSPF, organisation syndicale majoritaire, cautionne par sa présence des décisions déjà prises dans le seul espoir de voir le prix des statines converger vers la simvastatine 20 mg plutôt que vers l’atorvastatine 10 mg !

La FSPF ne participera donc pas à cette réunion du comité de suivi des génériques et regrette que, malgré l’appel lancé, certains s’inscrivent avec une telle facilité dans une logique d’accompagnement des mesures relatives au médicament. Nous ne participerons pas à une stratégie du « moindre mal ».

Nous invitons donc nos confrères de l’intersyndicale à se ressaisir afin de présenter un front uni de la Pharmacie d’officine lors du rendez-vous crucial que constitue la séance de négociation du 10 octobre à la CNAMTS.

A l’issue de cette séance, nous saurons si le Gouvernement a tenu ses engagements envers les pharmaciens et, à défaut, en tirerons les conclusions qui s’imposent.

 

Philippe GAERTNER

Président

Communiqué de presse de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France

PLFSS 2014: Insoutenable pour les pharmaciens d’officine à défaut de mise en oeuvre de l’honoraire pharmaceutique 
La Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France a dénoncé, lors de la commission des comptes de la sécurité sociale qui s’est réunie le 26 septembre, l’impact des mesures « médicament » du PLFSS 2014 sur l’économie de l’officine : – 10 000 € de marge par pharmacie !
En l’absence de réforme d’évolution vers l’honoraire de dispensation prévu dans la convention nationale pharmaceutique, il sera impossible aux pharmaciens d’officine de continuer à assurer, dès l’année prochaine, le service de santé de qualité que l’on attend d’eux.
Le Gouvernement a par ailleurs décidé de réformer le dispositif encadrant la négociation commerciale avec les fabricants de médicaments génériques dans le sens d’une plus grande transparence. La FSPF, favorable à la transparence, garante de la confiance, revendique qu’une partie des ressources issue du travail de référencement effectué par les pharmaciens d’officine soit affectée au financement de l’honoraire de dispensation.
La FSPF se déclare favorable aux annonces de réformes de santé publique du Gouvernement et prend l’engagement que les pharmaciens d’officine :
· accompagneront la lutte contre l’antibiorésistance dans le cadre de l’expérimentation proposée par la ministre de la Santé de déconditionnement et de dispensation du nombre d’unités de prise nécessaire à un traitement par antibiotiques critiques,
dès lors qu’une méthodologie stricte et une rémunération spécifique seront mises en oeuvre ;
· soutiendront le nouveau dispositif de promotion du sevrage tabagique pour les jeunes ;
· exerceront, dans le cadre d’un accord à trouver avec leurs collègues médecins, leur droit de substitution dans le futur répertoire générique des médicaments biosimilaires.
Il ne reste que quelques jours au ministère de la santé et à l’UNCAM pour finaliser le dispositif conventionnel qui permettra à la pharmacie française de continuer à exercer ses missions de santé publique dans le contexte économique actuel.
Un échec ou un nouveau report des négociations est inenvisageable.

Philippe Gaertner nous informe sur la CONVENTION NATIONALE PHARMACEUTIQUE Calendrier et thèmes des négociations conventionnelles

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