Déclaration de Philippe BESSET, Vice-président de la FSPF à la Commission des comptes de la Sécurité sociale du 28 septembre 2017, en présence d’Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé et de Gérald DARMANIN, ministre de l’Action et des Comptes publics.
Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,
A la suite de la signature de l’avenant conventionnel entre l’UNCAM, l’UNOCAM et un syndicat minoritaire, force est de constater que l’effort demandé sur les médicaments dans le PLFSS 2018*, par ses effets sur la marge, continuera à dégrader le service pharmaceutique par réduction des moyens. [Cette signature n’enrayera pas cette dynamique et donne l’illusion que la profession est en capacité de se contenter d’aussi peu, NDRL].
Votre projet de loi prévoit le développement des génériques et des biosimilaires. A ce sujet, la FSPF vous demande instamment de faire paraître le décret prévu par la LFSS 2014 sur les biosimilaires qui permettrait à la pharmacie d’officine et hospitalière de participer au développement de ces médicaments.
Au-delà de l’inquiétude économique, notre profession reste perplexe sur les mesures prévues par l’ANSM dans l’affaire du Levothyrox. Nous craignons des réactions très vives des patients qui souhaiteraient pouvoir bénéficier de l’ancienne formule de la L-Thyroxine (Euthyrox), dès lundi, comme annoncé dans les médias.
Alors que chaque officine ne disposera en moyenne que d’une boîte par dosage (200 000 boîtes pour 8 dosages), nous demandons qu’une information soit communiquée aux médecins et aux patients et qu’une conduite à tenir claire soit indiquée aux pharmaciens pour répondre au deuxième patient qui se présentera dans les officines lundi matin, dans l’attente d’une solution alternative qui arrivera mi-octobre.
En réponse à cette intervention, Agnès BUZYN a précisé qu’elle prendra contact avec la FSPF pour l’élaboration du décret et ainsi intégrer les pharmaciens d’officine dans le cadre du plan biosimilaires 2018-2022.
S’agissant du Levothyrox, la ministre et son cabinet travailleront en étroite collaboration avec l’ensemble des professionnels de santé pour améliorer la communication.
* projet de loi de financement de la Sécurité sociale