Étonnamment MEL a « avoué » avoir vendu dans certains de ses hypermarchés des « laits à la salmonelle » après les alertes de retour du groupe Lactalis.
Dans un premier temps, ma réaction a été de penser qu’il a eu le courage de reconnaître une faute grave. C’est ma Foi intangible en l’Homme.
Mais, après une longue réflexion, cela m’est apparu comme un simple calcul ou la morale et le repentir n’existent pas.
En fait, il y a 2 hypothèses possibles:
1) suite aux contrôles systématiques de la DDPP* sur tous les fournisseurs de laits et farines Picot et Milumel, LECLERC a préféré prendre les devants face aux PV de constatation de l’administration française.
2) la plainte d’un client de Leclerc a déclenché les aveux.
Du courage, point.
A ce sujet, certains confrères nous demandent de communiquer sur les erreurs de la Grande Distribution.
Je reste très réticent à ce sujet tant que je n’ai pas eu des infos sur les mêmes contrôles opérés dans les officines dépositaires des marques du groupe Lactalis.
Aux dernières nouvelles , Intermarché, Carrefour, Système U et Coral sont aussi concernés. De notre côté, nous sommes 21500 officines dont un certain nombre de pharmacies dépositaires de la marque.
Si, par miracle, tous les pharmaciens titulaires, adjoints et préparateurs de France et d’outre-mer ont bien fait le job (ils reçoivent tous les alertes DP sur les écrans d’ordinateurs et les courriers de Lactalis sans oublier la presse professionnelle et les alertes grossistes alors ne doutez pas , la profession le fera savoir.
En attendant, pour nos confrères qui ont référencé ces deux marques avant le rappel des lots, il est impératif de regarder l’historique des ventes et de contacter les clients s’ils peuvent être identifiés, surtout pour les pharmacies discounters car, souvent, les clients achètent par plusieurs boites à la fois et ils peuvent encore en détenir!
Philippe Lance
Président
* DDPP: Direction départementale de la protection des personnes.