Vaccination à l’officine: Nos propositions pour une généralisation réussie

La généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine doit débuter en octobre prochain. Forte des enseignements en provenance des régions expérimentatrices, la FSPF a soumis au ministère de la Santé des propositions d’évolution du cadre réglementaire.

Simplification des démarches administratives

Afin de ne pas retarder le déploiement de la généralisation de la vaccination, la FSPF demande que le délai d’un mois imparti à l’ARS pour adresser aux pharmaciens le récépissé de son autorisation soit réduit à une semaine, et qu’au-delà de ce délai, la déclaration soit réputée traitée afin que le pharmacien puisse commencer à vacciner.

Formation, pour plus de souplesse

Le ministère de la Santé impose que l’essentiel de la formation soit réalisé en e-learning. Or, d’une part, l’offre disponible n’est pas suffisante pour faire face aux besoins à venir. D’autre part, une formation présentielle étant incontournable pour la pratique de l’injection, le déplacement pour la seule partie présentielle de 2 heures serait fortement pénalisant et discriminatoire pour les territoires ruraux. La FSPF demande donc que des formations intégralement en présentiel puissent être proposées, laissant le choix du mode de formation en fonction des contraintes organisationnelles et géographiques de chacun.

Adapter les logiciels de gestion officinale (LGO)

Le ministère de la Santé prévoit l’obligation pour le pharmacien de saisir dans le LGO, le numéro de lot ou la date d’administration du vaccin. Or, actuellement, tous les LGO ne permettent pas de saisir ces informations. En l’absence de mesures imposant aux éditeurs de logiciels de les adapter, la FSPF a alerté le ministère de la Santé sur l’impossibilité pour les pharmaciens de respecter cette disposition.

Vers moins de contraintes organisationnelles

Au vu des retours des pharmaciens, le cahier des charges proposé pour l’expérimentation devra être adapté.  

  • Obligation d’un espace de confidentialité clos, accessible depuis l’espace client sans accès possible aux médicaments. L’agencement de nombreuses officines ne permet pas d’aménager un tel espace. La FSPF demande donc que la vaccination puisse être réalisée dans une pièce qui ne serait pas directement accessible depuis l’espace client, à condition que le patient soit accompagné jusqu’à cet espace.
  • Points d’eau pour le lavage des mains et enceintes réfrigérées pour le stockage des vaccins. La FSPF demande que les points d’eau et enceintes réfrigérées puissent être situés à proximité du local.
  • Garder le patient en observation pendant 15 minutes. La plupart des patients ne souhaitent pas attendre aussi longtemps avant de quitter l’officine, la FSPF demande la suppression de cette durée minimale.

Elargir la population cible

La FSPF demande à étendre la vaccination à l’ensemble des adultes n’ayant jamais présenté d’allergie à l’ovalbumine, ce qui permettrait d’assurer une meilleure protection des populations les plus fragiles.  

Rémunération

Dans le cadre des négociations avec l’Assurance maladie, la FSPF a d’ores et déjà obtenu un honoraire unique de 6,30 € HT (sous réserve de supprimer les 15 minutes d’observation) pour chaque acte vaccinal, qu’il soit effectué sur présentation d’un bon ou d’une ordonnance. La Fédération demande en complément que cet honoraire soit pris en charge à 70 % par l’assurance maladie.

La FSPF milite depuis des années en faveur de cette évolution professionnelle et se réjouit d’avoir été entendue. Elle poursuivra sa mobilisation pour l’ouverture à de nouvelles vaccinations, notamment au rappel des vaccins chez l’adulte. 

Cordialement,

Philippe GAERTNER

Président de la FSPF

Les Pharmaciens du Sud

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