L’avenant n°20: comment un syndicat a t’il pu accepter cela?

Signé par l’USPO et l’Assurance maladie le 12 février dernier et paru le 29 mai au J.O, l’avenant n°20 définit la notion de dispensation adaptée et les modalités de sa rémunération. Cet avenant qui entrera en application le 1er juillet, indique que “dans le respect de la prescription médicale, et uniquement pour les traitements dont la posologie peut varier en fonction des besoins du patient pendant la durée de la prescription, le pharmacien peut adapter la dispensation“.

Vingt deux classes de médicaments sont éligibles à ce dispositif dont des laxatifs, des antiacides et des antidouleurs. Le pharmacien facturera son intervention, par ligne d’ordonnance, via un code traceur valorisé à 0,10 euro HT. L’indemnisation du pharmacien à faire baisser les volumes des médicaments concernés sur 12 mois s’effectuera sous forme d’une ROSP calculées sur 45% des économies réalisées par les assurances maladies obligatoires et complémentaires.

C’est une “usine à gaz” dont les calculs ne sont pas maîtrisables pour la profession, c’est un piège absolu pour la profession puisque les “topages” pourront servir à évaluer et comparer les dispensations par pharmacie, département, région. Cette ROSP a été élaborée dans la précipitation pour compenser les pertes de l’avenant 19 (signé aussi par l’USPO). Il y a de fortes chances que cette ROSP ne se déclenche jamais car les pharmaciens délivrent déjà la juste quantité de médicaments. Sans compter que la crise COVID19 risque de fausser toute forme de comparaison.

P.L

Les Pharmaciens du Sud

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